Cage Of Eden est une série que je ne pensais pas faire. Pourquoi ? Parce que la profusion de culottes dans les premiers chapitres me saoulait particulièrement. Et puis un soir où je m'ennuyais, je me suis mis à la lire (avec quelques bières comme pour regarder un bon vieux nanard à la télé).
Reprenons le pitch :
Une classe revient d'un voyage organisé en avion. Accident. L'avion se crashe sur une île. Et surprise ! Y'a des monstres pas bô sur l'île. S'ensuit alors une lutte pour la survie dans cette jungle inhospitalière. Mais des fois, les monstres ne sont pas les seuls ennemis…
Donc ouaip, ça se présente vraiment comme un nanar. Des culottes ou autres plans nichons avec des monstres sur une île déserte. Mais bon, ça reste consommable si peut faire abstraction de la partie culottes.
Le manga joue à fond la carte de la survie et rajoute par-dessus quelques mystères pour intégrer un fil rouge un peu plus abouti, comme, par exemple, la présence d'étranges monuments sur l'île. Ce côté, c'est pas trop mal fichu. La gestion du suspense est d'ailleurs clairement l'atout du manga ( et sans doute son seul vrai atout).
De plus, ça meurt régulièrement et des fois, il y a quelques bonnes idées par-ci et par-là.
Bon, il ne faut pas rêver le héros est un peu trop parfait et s'en tire régulièrement trop bien. On va mettre ça sur son côté leader naturel. M'enfin…
Il y a aussi des trucs un peu abusés comme l'intello de l'équipe qui a un ordinateur portable qui marche au solaire et qui, COMME PAR HASARD, a les trucs qu'il faut sur son ordi pour comprendre certaines choses.
Mais bref, si on peut aborder cette série au second degré, on n'a un truc plaisant pas bien méchant. Le rythme est globalement correct, il y a assez peu de temps morts. Le dessin est passable.
En somme, Cage Of Eden est une série moyenne à tous points de vue. Vite lue, vite oubliée, elle est parfaite pour meubler journée et soirée d'hiver en nous transportant dans un univers tropical. Tellement moyenne, qu'il est difficile d'en dire quoique ce soit, vu qu'elles ne regorgent ni de points forts, ni de points faibles. Elle rentre parfaitement dans la dénomination de "petit plaisir coupable" que l'on lit sans grand intérêt mais dont on est curieux de lire la suite. Son seul vrai atout au final, c'est de savoir ménager son suspense comme dit précédemment. Hélas, la fin se finit un peu en queue de poisson (oui, oui, je sais, les jap' savent rarement bien finir leurs histoires). La série se finit tellement rapidement que l'on se demande si elle ne s'est pas fait bouter hors de son magazine de publication. Elle offre quand même un certain nombre de réponses, mais elle laisse clairement sur sa fin. Ouaip, elle est frustrante. Ne serait-ce que parce qu'elle est un peu beaucoup tirée par les cheveux.
Enfin soit, elle remplit parfaitement son cahier des charges de série B de survie. Pour les séries A de survie, je vous conseille largement de vous tourner vers DrAgon HeAd bien plus stressant ou vers 7 Seeds bien plus abouti et complet (mais pour ce dernier, il va falloir se tourner vers les sites illégaux, la série a été stoppée en France, la faute à des dessins non vendeurs).
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