Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 00:15

Oui, je sais, ça doit faire quelques temps déjà.

 

[Hors sujet]

Mais que voulez-vous ? Le temps avance à son rythme, peinard sur sa bouée Flipper, portant des lunettes de soleil, les doigts de pied en éventail, laissant traîner sa main dans une rivière fraîche tandis que la deuxième tient une bière tout aussi fraîche, le tout sous un délicat soleil de printemps, suffisamment chaud pour apprécier la fraîcheur des liquides, mais suffisamment impuissant pour ne pas coller des coups de soleil. Et nous, êtres humains (enfin, surtout moi), quand on fait la même chose, ben :

1° ) Y'a toujours un truc qui ne marche pas : l'eau n'est pas assez fraîche, le soleil trop chaud, la bouée inconfortable, et j'en passe...

2° ) La plasticité de notre cerveau entraîne le fait que plus on s'amuse, plus le temps passe vite, et plus on s'emmerde, plus le temps passe lentement. Du coup, pour profiter le plus longtemps du temps, il faut s'ennuyer. Notre cerveau est idiot.

3° ) Liar Game, c'est pas mal du tout. Mais ce n'est pas le sujet.

4° ) Soyons honnête, j'ai quand même pas mal glandé ces derniers temps et pis, j'avais pas la forme. Trop de pizzas. Même pas écrit d'articles sur Erin, la loose.

5° ) Parce qu'il fallait un 5 pour utiliser le temps. Le temps, c'est fourbe.

 

Tout ça pour dire que je veux prendre la place du Temps et avoir son boulot. Parce que le boulot du temps, c'est juste cool :

- parce que, étant le temps, tu n'es pas dérangé par ce dernier.

- tu n'es pas éternel, mais vu la longueur de la vie que tu te tapes, c'est pas grave

- la place est plus pérenne qu'être Dieu, parce que tout le monde t'a connu, te connaît, te connaîtra. Non, parce que être Dieu, et ne pas avoir de fidèles, ça implique qu'on est tout seul et qu'on doit se faire chier. Ben ouais, un Dieu monothéiste ne peut pas sacquer les autres Dieux par défaut. Donc déjà... Quand aux ploythéistes, une fois que tu as passé 5 millénaires à bouffer et à coucher avec tout ce qui passait, tu dois commencer à te faire chier quand même.

 

Bref, le Temps, c'est top. Je veux faire comme dans Bruce Tout-Puissant avec le Temps. Vite, insultons-le, ça marchera peut-être : Connard de temps ! Enfoiré de temps ! Sale fainéasse ! T'as des poux sur ton pantalon ! Ta mère, elle est tellement vieille qu'elle a fait le big-bang en pétant ! Euh...

 

Bref. Revenons au sujet de base.

[/Hors sujet]

 

Enigma, qui s'écrit ainsi sur les couvertures "әnígmә" est un manga de 7 tomes de Kenji Sasaki (illustre inconnu - ou plutôt assistant X d'un mangaka  à succès) dont l'histoire tourne autour d'un... Crâne. Et oui, on a un crâne un peu difforme qui s'appelle  "әnígmә" comme personnage principal.

 

Je déconne bien sûr.

 

Et donc, le héros principal (un lycéen avec une coupe de cheveux inimitable, comme dans tout shônen qui se respecte) s'appelle Sumio Haiba et a un pouvoir particulier : il peut entrevoir le futur par le biais d'un "Dream Diary". En somme, c'est son journal intime, sauf que quand il s'endort/tombe dans les vappes/se fait assomer/autre (rayer les mentions inutiles), sa main gauche se met à écrire et dessiner dans ce journal, dévoilant ainsi le futur. Ce qui lui permet d'agir comme un chevalier protecteur des faibles (encore un qui n'a pas compris l'intérêt de ce genre de pouvoir).

Et évidemment, pour l'accompagner dans sa vie de tous les jours, il a une copine d'enfance qui s'appelle Shigeru Kurumiya et qui est évidemment amoureuse de lui et, évidemment, lui ne remarque rien. Il ne faudrait pas bousculer les stéréotypes des japonais qui lisent le Shônen Jump quand même.

 

Passons ce début pas très intéressant. De toute façon, il faut bien reconnaître que les personnages ne sont pas les points forts de ce manga.

 

Quoiqu'il en soit, ces deux personnages se réveillent subitement en pleine nuit dans le gymnase de l'école. Accompagné par 5 personnes tout aussi perdus qu'eux. Et là, le fameux crâne se ramène en disant. "Ouech, les mecs, je kiffe votre race, si vous voulez rester alive, va falloir trouver des mots de passe fissa grâce à vos pouvoirs, sinon vous allez crever. C'est con hein ? Bon allez, je retourne à mon concours du plus gros mangeur de hamburger, avec ma machoîre à 180°, je bats tout le monde, ce qui me fait manger gratis. " (Enfin, en gros, c'est ça. Dans une ambiance plus sombre of course).

 

Et voilà donc notre équipe de 7 personnes forcées à parcourir l'école dans tous les sens pour trouver des mots de passe leur permettant d'avoir la vie sauve, le tout en découvrant leurs pouvoirs et en se faisant chasser par des ombres. La joie quoi.

 

Et disons-le clairement, toute cette partie dans l'école est juste jouissive ! Les pouvoirs qui se dévoilent au fur et à mesure sont plutôt réussis, sans trop faire roxxor. Dans le même temps, le passif des personnages est approfondi permettant de s'attacher ce qu'il faut à eux. Chacun a sa petite histoire plutôt glauque et réussie qui permet de mieux cerner leurs attitudes. Certes, on ne peut éviter certains clichés (les pouvoirs qui sont dévoilent toujours au bon moment par exemple), mais il faut reconnaître que la mayonnaise prend bien, qu'il y a des retournements de situation plutôt bien trouvées, les pouvoirs sont bien exploités, les énigmes agréables, et j'en passe. La tension sait vraiment se faire présente tout au long et colle véritablement à la peau. Même si l'équipe de héros trouve du temps pour se reposer, la pression reste toujours présente quoiqu'il arrive.

Donc ouaip, cette partie est vraiment une incontestable réussite à de nombreux points de vue. Pas d'ennui, idées bien exploitées, personnages qui gagnent en épaisseur, pouvoirs qui ne sont pas "trop" puissants, résolution intéressante des enjeux, ...

L'auteur a su trouver là une belle alchimie, sans aucun doute.

Sachez en profiter.

 

Car la suite ne sera pas de ce même acabit. J'ignore si c'est dû à l'arrêt précipité de la série (c'est bien connu, les japonais, tout comme les jeunes, ont des goûts de merde (Achievment Unlocked : Vieux con)), mais la suite est plutôt décevante.

La résolution de nombreuses questions se fait vite, trop vite, LE plot-twist de cette partie est tellement couru d'avance qu'il ne surprend pas, même si l'auteur arrive à instiller quelques doutes dans notre esprit, les nouveaux personnages qui interviennent, alors qu'ils sont censés être vieux, donnent l'impression d'avoir l'âge du héros, et ainsi de suite.

Je ne parle même pas du dernier chapitre qui m'a un peu dérouté dans son déroulement, sans que je sois tout à fait sûr de savoir ce que l'auteur cherchait à montrer (enfin si, j'en ai une idée quand même). Mais disons qu'à essayer de faire passer son message à tout prix, il donne l'impression de ne plus en être clair (un peu comme quand vous écoutez un passionné parler de sa passion, c'est souvent dur à suivre).

Du coup, alors que la première partie est d'une magnificiente cohérence, cette deuxième partie paraît décousu et pire, incohérente. La chute est dure, il faut bien le reconnaître.

Tout n'est pas à jeter pour autant dans cette partie, mais ce n'est que de l'hônneté que de relever ce point, vu qu’il est clairement le plus gros défaut du manga, gâchant alors un peu une histoire qui se découvrait suivant les meilleures auspices.

Pour en revenir aux points positifs, un des paramètres intéressants de la série est que la série (par manque de temps ?) ne joue pas sur la puissance des pouvoirs, comme l’a fait Psyren par exemple. Dans cette dernière série, les pouvoirs « paranormaux » des héros leur permet de les rendre plus physiquement, leurs pouvoirs évoluent et deviennent de plus en plus puissants. Pas de ça dans Enigma. Les héros ont un pouvoir particulier, ça s’arrête là. Pas d’augmentation de pouvoir, rien. A un tel point qu’il suffit de pousser un mec dans les escaliers pour qu’il ait une possibilité de mourir comme tout être normal. Et cette vulnérabilité qui se ressent est un des moteurs de la passion. Les héros ne sont pas sauvés par une montée brusque de puissance (qui a dit Bleach ?) de leurs pouvoirs, mais que grâce à leurs pouvoirs et leurs utilisations. Alors certes, certaines découverts de pouvoir tombent un peu à pic comme je l’ai fait remarquer plus haut, mais cela ne constitue pas une gêne, vu que comparé au reste de la production classique, ces deus ex machina reste très soft.

Un autre point intéressant, c’est que la série est plus dans une logique comme Death Note ou Liar Game. C’est-à-dire que c’est une série qui se veut un peu plus « psychologique ». Toutefois, elle ne tombe dans les excès de Death Note avec ses kilomètres de texte ou dans la « passivité » de Liar Game. Elle a l’avantage de cumuler ce léger côté psychologique  avec un côté action – il ne faut pas oublier que nos héros sont en danger de mort quand même et qu’ils ont intérêt à se bouger s’ils ne veulent pas y rester.

Il est maintenant temps de conclure. Et, pour être honnête, je conseille ce shônen malgré ses défauts. D’une part parce qu’il est court et que ça fait du bien de ne pas avoir à se dire que l’on va partir pour 456764 tomes, mais surtout, malgré une deuxième partie en demi-teinte, la première partie, qui est la plus importante de la série, est clairement une réussite à tous points de vue. Des personnages qui deviennent intéressants, une tension palpable, des pouvoirs bien dosés (et bien exploités, très important), un dessin correct, la série a toutes les qualités pour vous donner un vrai moment de plaisir. Et sa fin répond à toutes les questions que l’on peut se poser. En somme, une valeur sûre qui se pose dans la logique : réfléchir vite, agir vite. De ce fait, il n’y a pas de prises de tête ou de plans compliqués comme dans Death Note ou Liar Game, ni du grand bourrinisme comme dans Bleach ou Reborn. La série se trouve un peu entre les deux, ce qui peut-être la raison pour laquelle la série n’a pas marché au Japon, car elle ne peut contentera les puristes d’un genre ou l’autre. Il faut dire que l’on est plus dans le registre de la survie, un peu comme High School of th Dead. Mais là où ce premier avait clairement échoué à instaurer une quelconque ambiance, Enigma le réussit.

 

A noter que Kaze Manga publie actuellement la série en France, vous savez où la trouver du coup. 

 

Bon, le prochain à figurer dans cette catégorie, ça devrait être Air Gear. La fin de ce dernier est imminente.

 

EDIT : Bon, je fais claquer cet article sans relecture, sans liens, sans images, parce que… Air Gear est fini. Et faut que j'aille m'occuper de son cas, ce qui veut dire que je n'aurais le temps de revenir sur cet article. Sorry !

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de Corti Zone ou l'art d'être puceau sans le vouloir
  • : Hmmm... Des dessins pourris et des critiques de ce qui me tombe sous la main
  • Contact

Recherche

Catégories