24 février 2010
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Un article qui peut être trèèèèèès long à lire si vous lisez tous les liens. Pour rentabiliser le temps, sur cet article, vous pouvez aller là et télécharger les Command & Conquer en lisant l'article, ce sera parfaitement dans l'esprit de l'article qui se déroule ci-dessous. Et vi, c'est parfaitement légal, c'est EA qui fait ce cadeau pour teaser les joueurs avant la sortie de C&C 4. Donc à nous Alert Rouge et la Guerre du Tibérium ! Un RTS qu'il est bien ! Alors, est-ce que je ne vous choye pas chers lecteurs-gamers, hein, hein ? \o/
Ouais.
Juste WOW.
WOW pour les personnages.
WOW pour le scénar.
WOW pour le background.
WOW pour le réalisme.
WOW pour l'animation.
WOW pour sa simple existence.
Mais reprenons. Je vais vous parler de "La légende des héros galactiques". Ouais, comme ça direct. Ils ont pas peur avec un titre pareil de péter plus haut que leur cul. Le souci, c'est qu'après visionnage, ce titre est pleinement justifié. On a vraiment vécu une page d'histoire appelée à devenir légende au fur et à mesure que le sable du temps s'écoulera.
Pourtant, la base ne donnait pas forcément envie. En gros, ça donne : "Dans l'espace-temps pas trop lointain, il y a un EMPIRE et il y a une DEMOCRATIE. Les deux se mènent une guerre qui dure depuis des centaines d'années". Hein ? Quoi ? C'est le DA de Star Wars ?
Euh, non, non (remarquons que le premier livre ayant été écrit en 82, il n'est pas impossible que l'auteur ait été influencé par Star Wars. Quoique...). Mais déjà, par défaut, on se dit que Empire = méchant et que Démocratie = gentille. Et vous serez tombé dans un piège. Là, vous vous dites que la démocratie est la méchante alors. Encore une fois, vous tombez dans un piège. Vous avez été emprisonné et avez dû écouter Tokyo Hotel en boucle pendant 200h. Vous ne touchez pas vos 20 000 euros en revenant ici . Futé comme pas deux, vous vous dites alors : "Ca pue la race extraterrestre qui va venir attaquer les humains et ces derniers vont s'unir et vivre heureux". Dommage, raté, vous êtes tombé dans un autre piège (décidemment...), vous prenez un pieu dans le coeur, perdez tous vos points de vie et mourrez dans d'ATROCES souffrances. Vous pouvez respawner au début de ce paragraphe.

C'est ça la feinte et la puissance de "Legend of the galactic heroes" (LOGH pour les intimes). Il n'y a pas de méchants dans le sens standard du terme. On rencontre des hommes avides de pouvoir mais peu d'hommes qui ont la carrure pour faire figure de boss de fin, de GRAND MECHANT QUI VEUT POSSEDER LE MOOOOOOOOOOOOOONNNNDE !
Mais s'il n'y a pas de vrais méchants que se passe-t-il ???
Et bien, des gentils qui se battent entre eux si je puis dire. Car LOGH a élevé le réalisme au rang d'art. Un monde où on peut mettre les gentils d'un côté et les méchants de l'autre ? LOGH dénie cette possibilité. LOGH, c'est un lent et splendide décryptage humain qui n'hésite pas à frapper aux endroits qui font mal quand on glisse trop facilement vers le manichéisme. Prenez le personnage qui s'appelle Lang. La série n'hésite pas à rendre ce type parfaitement détestable. On a qu'une envie, c'est que quelqu'un le bute. Et d'un coup, LOGH nous apprend que ce type est un très gros donateur et qui est le plus désintéressé de la capitale. Il trouve ça normal de faire la donation de la récompense du Kaiser à un syndicat d'ouvrier. De même, il est dit qu'il est un excellent mari et un excellent père. Alors que LOGH nous fait détester ce personnage, il nous rappelle aussi que les simples méchants n'existent pas et que les gens ont plusieurs faces qui peuvent sembler totalement opposées mais qui peuvent bien habiter dans un même être.
LOGH, c'est ça. Pas de clichés, pas de stéréotypes. Lang a beau n'être qu'un second couteau à peine présent sur deux saisons, il n'est pourtant pas négligé. Vous vous doutez donc bien que les caractères principaux sont eux aussi bien fouillés et qu'on passe de longs moment à apprendre à les connaître, à se familiariser avec eux pour finir par les apprécier tous autant qu'ils sont. Et il y a bien une grosse quinzaines de personnages principaux et BEAUCOUP de personnages secondaires, ce qui fait du monde à découvrir, chacun ayant son caractère, ses ambitions, ses manies. Et aucun d'entre eux n'est caricatural. Tout se déroule de façon fluide. C'est l'une des forces de LOGH, la fluidité. Tout se déroule quasiment sans heurts. Et l'une des raisons, c'est tout simplement parce que LOGH, ça cause. Yeah, les personnages sont de vrais pipelettes. Si on mettait tous les dialogues bout à bout, on aurait sûrement un roman assez conséquent (ce qui est logique vu que l'anime est tiré de plusieurs romans ^^). Et c'est le point qui pourra fuir ses téléspectateurs, car 50% des dialogues ne causent quasiment que de guerre/stratégie militaire/tactiques/etc... LOGH est un gigantesque échiquier géant (d'ailleurs, ils jouent au 3D Cheese dans le jeu) où les protagonistes bougent leurs pièces avec précaution mais avec détermination pour obtenir la victoire.Logh est un anime guerrier. La guerre et le pouvoir sont au centre de tout. Maintenant vous comprenez pourquoi il n'y a pas de méchants déclarés dans LOGH. Le pouvoir et les jalousies suffisent à être le nerf de la guerre et des batailles, il n'y a pas un méchant déclaré, il y en a une palanquée qui se succède les uns après les autres. Ceux qui ont été amis aujourd'hui pourront devenir les ennemis de demain. Personne n'est assuré de survivre. LOGH est une bataille titanesque foù de multiples luttes d'influence se font et se défont, véritable melting pot politique et aussi une acerbe critique des systèmes politiques. Quand on voit l'état de la démocratie dans LOGH, ça fait flipper. Pourquoi ? Tout simplement parce que la démocratie de Gineiden (l'abréviation jap de LOGH) nous rappelle méchamment les nôtre et voir dans quel état elles sont et ce qu'il peut s'y passer, nous fait flipper sur le futur de nos démocraties. Et LOGH n'est pas tendre envers ces dernières. L'empire n'est guère mieux loti. Sauf que dans la série, la transformation de ce dernier nous montre une évolution de ce dernier particulièrement intéressante qui donnerait presque envie d'abandonner notre bonne vieille démocratie pour un empire. Et le souci, c'est que rien ne semble être exagéré, tout fait réaliste (en tout cas plus que la mort de Chewbacca. Quoi, vous ne savez pas comment il meurt ??? Et bien... Je vous laisse le découvrir !) car... Fluide. LOGH a suffisament d'épisodes pour peaufiner parfaitement son projet. Il prend son temps pour faire mûrir les choses afin qu'elles explosent subitement et efficacement, prenant de court le téléspectateur.
LOGH est un anime bavard, clairement. Il n'est pas rare qu'une même situation soit décryptée par plusieurs groupes antagonistes, chacun décryptant la situation suivant ses points de vue et arrivant parfois à des conclusions identiques voire différentes de leurs némésis du moment. Cette demi-redondance pourra lasser, d'autres seront totalement captivés, transportés par ces analyses pointues qui se déroulent sous nos yeux. Sur ce point, LOGH est l'antithèse de TTGL. Mais on parle de stratégies guerrières, il y a bien des batailles qui mettent en scène les théories non ? Et oui. Et les batailles à coup d'armée spatiale sont toutes épiques. Aussi épiques que dans TTGL, c'est dire. Bien sûr, ce n'est pas une débauche de spectaculaire, mais elles sont bardées de surprises, de retournements de situation, de tension, qu'on a à peine le temps de les voir passer. C'est ces dernières qui révèlent la véritable puissance des héros, ceux qui sont capables d'analyser suffisament correctement la situation actuelle pour en tirer des conclusions efficaces qui permettront de remporter la victoire. Les batailles sont une vraie ôde aux tacticiens (à ne pas confondre avec les stratèges, les premiers savent gagner une bataille, les secondes savent gagner la guerre, et vi, gagner une bataille ne fait pas gagner la guerre) qui prennent des décisions lourdes pour gagner. Une erreur se solde immédiatement par la mort de plusieurs dizaines de milliers d'homme, ce n'est pas rien.
Les combats permettent de développer moults et moults tactiques car pour reprendre la description d'un collègue du boulot, les vaisseaux spatiaux, ce sont un peu les sous-marins de la seconde guerre mondiale. Ben vi, les vaisseaux spatiaux ne savent tirer que par devant. C'est très con, mais cela veut dire que toute attaque par les flancs ou le dos de l'adversaire commet aussitôt des dommages monstrueux à l'adversaire. J'avoue que des vaisseaux qui ne peuvent que tirer par devant, ça m'a laissé un peu perplexe de nombreuses fois. Mais les combats sont tellement entraînants que même si on ne pige pas immédiatement l'intérêt de la tactique quand on nous l'explique, on est transvasé d'amour quand on la voit se réaliser. C'est juste bon.

Mais, malgré ça, Gineinde n'en oublie pas ces personnages. Je l'ai dit, ils sont réalistes et on apprend à les connaître au fur et à mesure que le temps passe et on suit leur évolution, en bien ou en mal. Il est difficile de rester insensible à toute cette galerie de personnages, chacun ayant sa philosophie de la vie, et de ne pas trouver chaussure à son pied. Entre le désinvolte Yang Weng Li obligé de combattre plus ou moins contre son gré, le flamboyant Reinhard von LohenGAR bien décidé à prendre le trône pour libérer sa soeur, l'humble Kircheis dévoué en amitié, Bittenfeld qui n'est pas un as de la réflexion, Schenkopf le bon vieux baroudeur, Poplin le dragueur invertéré, Mueller et Reuental les étoiles jumelles de l'empire qui ont la classe (punaise encore ces louleurs rouge et bleu pour chaque étoile, faudrait que je recherche pourquoi ce sont ces couleurs qui reviennent souvent (dans Suikoden 2, il y a deux ordres de chevalerie rouge et bleu, dans Sengoku Basara ( l'anime débile de l'année dernière là) y'a du bleu et du rouge, j'me souviens plus de l'origine >_< )), ce fourbe d'Oberstein dont le seul intérêt est la pérennité de l'empire et qui est si glacial qu'il serait capable de tuer n'importe qui si cela était utile à sa cause, DeVilliers le Al-Quaida de service (oui, oui, le terrorriste s'appelle DeVilliers, on rigole pas au fond), le couple Cazellnu véritable support de Yang, Julian le brave petit qui ira loin dans la vie, Kessler la droiture personifiée, et j'en passe des dizaines et des dizaines. Et oui, Gineiden doit bien compter plus d'une centaine de personnages plus ou moins importants et tous sont différents des autres. Mieux, le graphisme est si bien fait qu'on ne peut confondre aucun perso avec un autre. Au pire, on oubliera son nom, mais on se rappellera de lui tout de suite en le voyant. Et ça sert puisqu'il n'est pas rare que des personnages secondaires apparaissent pendant un ou deux épisodes avant de disparaître pour une dizaine d'épisodes puis revenir. Dans LOGH, rien n'est à négliger. Et le narrateur est là pour nous le rappeler nous teasant régulièrement sur ces personnages secondaires qui n'apparaissent que succinctement et nous faisant sentir qu'ils auront un rôle fondamental dans le futur. Le narrateur est assez énorme, totalement omniscient et omnipotent, ce dernier nous pointe du doigt les détails de l'histoire qui, alors qu'ils apparaissent juste anodins, sont en fait le point de départ de nombreux évènements perturbateurs qui arriveront plus tard. La question qui nous reste, c'est : Quand ce petit détail va-t-il revenir dans l'histoire et foutre un boxon et surtout pourquoi, ce petit détail a foutu le barouf. Oui, LOGH, c'est en fait un gigantesque cours d'histoire. Par le biais du narrateur, les points de départ sont pointés, tandis que les personnages vont se charger de nous dérouler l'histoire sous nos yeux, nous montrant avec le temps ce qu'il va se passer, expliquant pourquoi ce détail anodin est si fondamental par la suite. Sans le narrateur, on pourrait oublier ce détail. Mais le fait que le narrateur nous dise ce qui est important cela a un impact fort sur le téléspectateur qui s'y retrouve bien plus facilement au milieu de tout ce qu'il se passe. Car LOGH est long. Très long à regarder. Non pas parce qu'on s'ennuie mais parce qu'il y a beaucoup à regarder. "Que" 4050 minutes. Soit 67,5 heures de visionnage non stop. Quand même. Et sur ces 67,5 heures, j'ai dû m'ennuyer 0,5 heure, soit 30 minutes. Ca va. Donc oui, il faut prévoir du temps libre pour tout voir :p
Pour en finir avec les personnages, je dirai que ça a un côté GAR toussa. On a affaire à des hommes d'honneur (quelque part, on peut que les méchants de LOGH sont les hommes sans honneur. Mouerf, ça serait stupide et réducteur...) qui sont dévoués à leur mission, prêt à sacrifier leur vie (ce qui n'empêche pas que certains la perdent de façon idiote) et on ne peut que avoir que du respect pour ses hommes empli de convictions, de croyances, de volonté, de détermination. Mais...
Et les femmes ?
Comme on peut s'en douter, elles sont supra-minoritaires dans cet anime de mâle. La guerre, c'est un truc de mec, c'est bien connu =D

Pas de doute, la femme de Cazellnu (à gauche), déchire sa race. Celle de droite a son plus
mauvais rôle dans la série en plus que des cheveux sur la nuque absolument hideux.
Ca peut sembler aberrant vu que l'on est dans le futur et avec la tendance actuelle de la parité mais, non en fait. La société décrite semble tant ancrée dans notre réel que malgré les milliers d'année qui sont censées les séparer, le fait que ce genre de cliché existe encore n'est pas choquant. De surcroît, l'Empîre a une allure très prussienne (l'Empereur s'appelle le Kaiser, l'air de rien) ce qui produit un décalage avec notre propre monde réel. On se retrouve à cheval entre passé, présent et futur ce qui fait que la survivance de clichés ne choque pas. Le mélange des différentes époques permet à l'histoire de s'étendre bien plus et de se confronter à des situations plus variées, mais surtout de mettre en exergue les différences entre l'Empire et l'Alliance (ah oui, alliance des planètes = démocratie) et montrer que les motivations des uns et des autres sont forcéments justes mais reposent sur des bases différentes, ce qui conduit à la guerre. Sans compter que le tout premier Kaiser a construit toute la classe politique/noble sur l'eugénisme ce qui peut expliquer que la stérilité existe encore par exemple. Ce mélange d'actuel, de passé et de futur est incontestablement une réussite dans LOGH. Et permet de mettre en parallèle l'évolution de notre propre société.
Prenons le traitement de la Terre dans LOGH. Cette dernière n'est plus qu'une simple planète de banlieue, totalement oublié. C'est à peine si les gens se souviennent qu'elle est encore le berceau de la civilisation humaine. Son âge d'or est passé, et toute la planète vit dans la déprime, tournée vers son passé et sa gloire perdue. Sa présence est d'ailleurs dérisoire dans LOGH. Et elle serait inexistante si il n'y avait un lobby qui tente de la faire revenir sur le devant de la scène (bon courage à eux en passant :p ). Durant le visionnage, je n'ai pu m'empêcher de faire le lien avec le futur qui attend peut-être notre pays, voire l'Occident. Ce n'est pas un mystère que dans les années à venir, sauf pétage de durite d'un président, l'Occident est vouée à perdre son influence au fur et à mesure que le temps passe. Entre l'Asie du Sud-Est (Chine, les Dragons, l'Inde) et l'Amérique latine ainsi que l'embryon d'Union Africaine, les occidentaux vont être contraints de lâcher du lest et de perdre du pouvoir tout simplement parce que ces pays sont appelés à prendre plus de poids dans les années à venir. Cette perte de pouvoir ne va-t-elle pas entraîner l'occident dans une spirale négative qui n'entraînera que des choses mauvaises à cause de la jalousie que nous ne soyons plus au premier plan au niveau mondial ? En tout cas, si l'Europe continue à se construire, c'est juste à cause de ça. Les pays européens ne peuvent plus faire grand chose seul, alors qu'il y a un siècle, certains détenaient encore les plus grands empires mondiaux. Les pays européens ont su se regrouper ce qui entraîne une dynamique positive qui peut éviter une orientation négative ("peut" parce que c'est loin d'être encore gagné cette histoire, suffit de voir comment les régionalismes et autres chauvinismes sont encore présent), mas quid de l'amérique en contre partie ? C'est elle qui avait le plus gros pouvoir et c'est elle qui est en train de perdre le plus. Pas sûr que les choses se fassent sans heurts. C'est possible. Mais pas gagné.
C'est encore un des points forts de LOGH. On peut facilement retrouver des parallèles avec nos propres sociétés et leurs évolutions. On a l'impression d'avancer en terrain connu. Et de retrouver quelques inquiétudes qu'on peut avoir sur nos sociétés. L'immersion est totale car le background est bien nourri et construit et le déroulement des évènements se fait sans accrocs. Deux épisodes sont même consacrés à l'histoire de l'histoire en cours. C'est à dire, deux épisodes ENTIERS qui expliquent ce qu'il s'est passé de nos jours aux jours de LOGH. Et c'est tout simplement envoûtant et captivant. Les enchaînements de l'histoire se déroulent de manière concises et précises sans pourtant rien n'omettre. On navigue en mer balisée, où on ne peut se perdre. Et l'évolution du monde qu'on nous propose nous paraît si crédible qu'on est convaincu de la possibilité de son réalisme.
Mais revenons aux femmes. Elles sont donc très peu nombreuses. Mais ô combien fondamentales. Sans elles, tout aurait été différent. Pour ne pas spoiler, je dirai que l'histoire aurait été totalement différente. Elles sont le socle du début et de la fin. Peu donc mais FONDAMENTALES. Et je ne vais pas en dire plus, ce serait gâcher l'histoire.

LOGH est aussi une magnifique oeuvre philosophique sur l'évolution humaine et sur sa manière de vivre. LOGH, c'est une ôde à l'humain plus qu'autre chose. Mais l'humain tel qu'il est réellement, pas tel qu'on aime le percevoir.
Pour le côté pratique, il y a effectivement 162 épisodes de 25 minutes. Et en plus, le générique saute régulièrement pour permettre à l'histoire de s'étendre ce qui a tendance à rallonger le matage de la série (pour notre plus grand bonheur bien sûr !). Mais, Gineiden a un truc cool. C'est que ce sont 162 épisodes d'OAV. Ce qui signifie que pour une série sortie au début des années 90, elle est parfaitement propre au niveau de l'animation et du graphisme. Pour les redondances au niveau de l'animation (genre les vaisseaux qui explosent, vous le verrez plusieurs fois), les animateurs ont eu l'intelligence de modifier ces dernières par des détails qui permettent d'éviter le sentiment de déjà-vu trop souvent. C'est très idiot mais assez efficace sans faire trop cache-misère (un peu quand même parfois). Mais au final, ça marche car bien inclus dans l'action. Prenons le cas de deux vaisseaux de la même armée que l'on voit de face, l'un au premier plan et l'autre à l'arrière plan. Le vaisseau au premier plan glisse devant le vaisseau à l'arrière plan. Et c'est là que les détails apparaissent. Un coup, ce sera le vaisseau de devant qui se fera détruire par les tirs ennemis. Et une fois, avec les mêmes dessins au départ, ça finira sur le vaisseau à l'arrière-plan qui explose. Puis, ça sera les deux. Voire celui de derrière qui détruit celui de devant. Ca donne un peu une impression d'univers parallèle (même scène, même situation avec juste un petit détail qui change), mais au final, c'est plutôt réussi et ça apporte une bouchée d'air frais agréable quand ces modifications tombent, surtout qu'elle sont gérées en fonction du contexte (si c'est une attaque dans le dos que l'armée reçoit à ce moment-là dans l'histoire, ce sera le vaisseau du fond qui explosera, pour une attaque frontale, ce sera le vaisseau de devant qui explosera, etc...). C'est ce genre de petite chose qui permet d'apprécier continuellement LOGH et de ne jamais se lasser. Et pis soyons hônnecte. Si on tombe sous le charme dès le premier épisode, je peux garantir une chose : la série principale reste de qualité tout le long. Certes il y aura des passages que certains jugent moins intéressants (l'enquête de Yang sur les anciens officiers, quand l'histoire suit les aventures de Julian,...), mais ça reste d'une excellente facture et parfaitement intégré à la série, donc on n'a pas à se forcer pour avoir de continuer à regarder ces guerriers avancer sur leurs chemins.
Il y a quand même beaucoup de plans fixes, mais en général, vu tout ce qu'il y a à lire, c'est plutôt arrangeant ces plans fixes. C'est là que je me demande ce que ça peut donner dans une langue que je comprends. Faudrait que je mette la main sur le DVD de Kaze. Ah oui, Kaze a sorti le premier film qui introduit la série et les personnages. Car il faut reconnaître l'introduction de la série d'OAV est un peu brutale, nous jetant directement dans la bataille. Il y a un deuxième film qui est sorti et qui reprend les deux premiers épisodes. Et il y a une OAV bonus que je n'ai pas réussi à trouver mais qui a l'air assez... particulière :D
La série principale fait 110 épisodes. A côté, il y a deux séries d'annexes de 26 épisodes qui racontent un peu la jeunesse de nos héros. J'aurai tendance à conseiller de faire les films puis la série originale. La série d'annexe est un peu moins intéressante (et Reinhard échappe trop souvent de trop près de la mort à mon goût), mais elle permet d'expliquer pas mal de choses (elle explique pourquoi à la fin de la première saison Reinhard a déjà formé la base de son noyau d'amiraux alors que Wang Li est encore un peu à la rue dans ce domaine, vu que dans les annexes, on voit que Reinhart a commencé à repérer les profils intéressants dès son entrée dans l'armée alors que Yang...) et de donner de la consistance aux personnages (je pense à ce bon vieux Jean-Robert Lap) ainsi que d'autres détails. Moins passionnants sont donc les annexes, mais enrichissants, ils sont.
Une fois n'est pas coutume, je vais faire dans l'illégalité et vous donner un lien vers les torrents de la série. Par contre, ce sera en VOSTA, mais ça reste compréhensible pour qui a suivi ces cours d'anglais au collège (même pas besoin de ceux du lycée). A noter qu'il manque encore les 6 derniers épisodes de la seconde annexe. Ca va sortir bientôt j'imagine. Il y a aussi une équipe qui fait de la VOSTF, mais je ne sais où.
Donc voilà. Je n'ai malheureusement pu qu'effleurer la surface des choses, tant il y a des tonnes et des tonnes à dire sur LOGH. Mais après tout, c'est normal. On parle d'une légende. Résumer LOGH, c'est comme parler de l'Illiade et l'Odyssée, c'est juste trop vaste pour être abordé dans un simple article il faudrait carrément faire une thèse.
En tout cas, il n'y a pas photo. Si vous cherchez un anime construit, avec une géopolitique poussée, des batailles spatiales, des personnages qui imposent le respect, alors jetez-vous sur LOGH. Ou acheter les Blue-Rays. Ou signer l'appel pour que cette série sorte en France (ze la veuuuuuuuuuuxxxxxxxx Y_Y ). Car bon, c'est une série qui doit gagner à être vue dans une version originale (avec un bon doublage évidemment, sinon, autant se tirer une balle dans la tête et renoncer à voir cette série) car il est probable que les sous-titres nous sucrent pas mal de chose par définition. Et comme c'est une série dont les dialogues et les discussions sont l'âme...
Voilà, voilà. Dire qu'avant même de les regarder, j'ai poussé un collègue du boulot à les mater dans un discours à la :
" Fan de Gundam alors ?"
"Ben ouais, des gros robots avec une bonne géopolitique, c'est bien !"
"Géopolitique ? T'as vu LOGH ?"
"Non, c'est quoi ?"
"Alors, t'y connais rien en géopolitique."
Ou plutôt :
"Non mais Gundam, c'est tout pourri niveau géopolitique, mate LOGH plutôt."
"C'est quoi ?"
"J'ai pas vu, mais c'est bieeeeeeeen plus axé géopolitique que Gundam et c'est bien."
(Ajout : le dit collègue, après avoir lu cet article me demande de préciser qu'il les a dévorés et fini avant moi et qu'il a adoré, bien sûr :) )
Je ne regrette vraiment pas d'avoir critiqué Gundam et dit du bien de LOGH alors que je n'avais vu aucun des deux. Ch'suis trop bon en critiques de trucs que j'ai pas vu, je m'aime ! o/ (ceci était le message d'autopromotion de l'auteur de l'article du jour qui s'est retenu de dire quelque chose sur un certain film qu'il n'a pas vu :p ).
Faites attention, car LOGH peut vite devenir une drogue dure. Et on n'oublie pas de signer l'appel au Gineiden (et on peut aussi en profiter pour parcourir le site qui est plutôt bien fait et instructif ! ) !
Allez, la prochaine fois, je vais remonter loin dans le passé et déterrer le Yamato (que j'aime ce générique, c'est qu'ils en veulent les chanteurs ! ) ! (bon, en fait, j'ai déjà fini de le déterrer, la faute à cet article qui a mis du temps à sortir et qui est loin d'être parfait). En passant, le film The Terminators qui est en train de passer sur NRJ12 est pas mal foutu. Bien loin de la bouse auquelle je m'attendais.
J'espère que le dl de Command&Conquer ou d'Alert Rouge en arrivant ici ! :D
Ah, et si vous voulez connaître comment meurt Chewbacca et bien je vais vous le dire maintenant. Si vous ne voulez pas savoir, n'allez pas plus loin que l'image ci-dessous.

Dixit un collègue de boulot, il meurt en se prenant une météorite dans la gueule. Pauvre Chewbacca. :(
Ouais.
Juste WOW.
WOW pour les personnages.
WOW pour le scénar.
WOW pour le background.
WOW pour le réalisme.
WOW pour l'animation.
WOW pour sa simple existence.
Mais reprenons. Je vais vous parler de "La légende des héros galactiques". Ouais, comme ça direct. Ils ont pas peur avec un titre pareil de péter plus haut que leur cul. Le souci, c'est qu'après visionnage, ce titre est pleinement justifié. On a vraiment vécu une page d'histoire appelée à devenir légende au fur et à mesure que le sable du temps s'écoulera.
Pourtant, la base ne donnait pas forcément envie. En gros, ça donne : "Dans l'espace-temps pas trop lointain, il y a un EMPIRE et il y a une DEMOCRATIE. Les deux se mènent une guerre qui dure depuis des centaines d'années". Hein ? Quoi ? C'est le DA de Star Wars ?
Euh, non, non (remarquons que le premier livre ayant été écrit en 82, il n'est pas impossible que l'auteur ait été influencé par Star Wars. Quoique...). Mais déjà, par défaut, on se dit que Empire = méchant et que Démocratie = gentille. Et vous serez tombé dans un piège. Là, vous vous dites que la démocratie est la méchante alors. Encore une fois, vous tombez dans un piège. Vous avez été emprisonné et avez dû écouter Tokyo Hotel en boucle pendant 200h. Vous ne touchez pas vos 20 000 euros en revenant ici . Futé comme pas deux, vous vous dites alors : "Ca pue la race extraterrestre qui va venir attaquer les humains et ces derniers vont s'unir et vivre heureux". Dommage, raté, vous êtes tombé dans un autre piège (décidemment...), vous prenez un pieu dans le coeur, perdez tous vos points de vie et mourrez dans d'ATROCES souffrances. Vous pouvez respawner au début de ce paragraphe.

C'est ça la feinte et la puissance de "Legend of the galactic heroes" (LOGH pour les intimes). Il n'y a pas de méchants dans le sens standard du terme. On rencontre des hommes avides de pouvoir mais peu d'hommes qui ont la carrure pour faire figure de boss de fin, de GRAND MECHANT QUI VEUT POSSEDER LE MOOOOOOOOOOOOOONNNNDE !
Mais s'il n'y a pas de vrais méchants que se passe-t-il ???
Et bien, des gentils qui se battent entre eux si je puis dire. Car LOGH a élevé le réalisme au rang d'art. Un monde où on peut mettre les gentils d'un côté et les méchants de l'autre ? LOGH dénie cette possibilité. LOGH, c'est un lent et splendide décryptage humain qui n'hésite pas à frapper aux endroits qui font mal quand on glisse trop facilement vers le manichéisme. Prenez le personnage qui s'appelle Lang. La série n'hésite pas à rendre ce type parfaitement détestable. On a qu'une envie, c'est que quelqu'un le bute. Et d'un coup, LOGH nous apprend que ce type est un très gros donateur et qui est le plus désintéressé de la capitale. Il trouve ça normal de faire la donation de la récompense du Kaiser à un syndicat d'ouvrier. De même, il est dit qu'il est un excellent mari et un excellent père. Alors que LOGH nous fait détester ce personnage, il nous rappelle aussi que les simples méchants n'existent pas et que les gens ont plusieurs faces qui peuvent sembler totalement opposées mais qui peuvent bien habiter dans un même être.
LOGH, c'est ça. Pas de clichés, pas de stéréotypes. Lang a beau n'être qu'un second couteau à peine présent sur deux saisons, il n'est pourtant pas négligé. Vous vous doutez donc bien que les caractères principaux sont eux aussi bien fouillés et qu'on passe de longs moment à apprendre à les connaître, à se familiariser avec eux pour finir par les apprécier tous autant qu'ils sont. Et il y a bien une grosse quinzaines de personnages principaux et BEAUCOUP de personnages secondaires, ce qui fait du monde à découvrir, chacun ayant son caractère, ses ambitions, ses manies. Et aucun d'entre eux n'est caricatural. Tout se déroule de façon fluide. C'est l'une des forces de LOGH, la fluidité. Tout se déroule quasiment sans heurts. Et l'une des raisons, c'est tout simplement parce que LOGH, ça cause. Yeah, les personnages sont de vrais pipelettes. Si on mettait tous les dialogues bout à bout, on aurait sûrement un roman assez conséquent (ce qui est logique vu que l'anime est tiré de plusieurs romans ^^). Et c'est le point qui pourra fuir ses téléspectateurs, car 50% des dialogues ne causent quasiment que de guerre/stratégie militaire/tactiques/etc... LOGH est un gigantesque échiquier géant (d'ailleurs, ils jouent au 3D Cheese dans le jeu) où les protagonistes bougent leurs pièces avec précaution mais avec détermination pour obtenir la victoire.Logh est un anime guerrier. La guerre et le pouvoir sont au centre de tout. Maintenant vous comprenez pourquoi il n'y a pas de méchants déclarés dans LOGH. Le pouvoir et les jalousies suffisent à être le nerf de la guerre et des batailles, il n'y a pas un méchant déclaré, il y en a une palanquée qui se succède les uns après les autres. Ceux qui ont été amis aujourd'hui pourront devenir les ennemis de demain. Personne n'est assuré de survivre. LOGH est une bataille titanesque foù de multiples luttes d'influence se font et se défont, véritable melting pot politique et aussi une acerbe critique des systèmes politiques. Quand on voit l'état de la démocratie dans LOGH, ça fait flipper. Pourquoi ? Tout simplement parce que la démocratie de Gineiden (l'abréviation jap de LOGH) nous rappelle méchamment les nôtre et voir dans quel état elles sont et ce qu'il peut s'y passer, nous fait flipper sur le futur de nos démocraties. Et LOGH n'est pas tendre envers ces dernières. L'empire n'est guère mieux loti. Sauf que dans la série, la transformation de ce dernier nous montre une évolution de ce dernier particulièrement intéressante qui donnerait presque envie d'abandonner notre bonne vieille démocratie pour un empire. Et le souci, c'est que rien ne semble être exagéré, tout fait réaliste (en tout cas plus que la mort de Chewbacca. Quoi, vous ne savez pas comment il meurt ??? Et bien... Je vous laisse le découvrir !) car... Fluide. LOGH a suffisament d'épisodes pour peaufiner parfaitement son projet. Il prend son temps pour faire mûrir les choses afin qu'elles explosent subitement et efficacement, prenant de court le téléspectateur.
LOGH est un anime bavard, clairement. Il n'est pas rare qu'une même situation soit décryptée par plusieurs groupes antagonistes, chacun décryptant la situation suivant ses points de vue et arrivant parfois à des conclusions identiques voire différentes de leurs némésis du moment. Cette demi-redondance pourra lasser, d'autres seront totalement captivés, transportés par ces analyses pointues qui se déroulent sous nos yeux. Sur ce point, LOGH est l'antithèse de TTGL. Mais on parle de stratégies guerrières, il y a bien des batailles qui mettent en scène les théories non ? Et oui. Et les batailles à coup d'armée spatiale sont toutes épiques. Aussi épiques que dans TTGL, c'est dire. Bien sûr, ce n'est pas une débauche de spectaculaire, mais elles sont bardées de surprises, de retournements de situation, de tension, qu'on a à peine le temps de les voir passer. C'est ces dernières qui révèlent la véritable puissance des héros, ceux qui sont capables d'analyser suffisament correctement la situation actuelle pour en tirer des conclusions efficaces qui permettront de remporter la victoire. Les batailles sont une vraie ôde aux tacticiens (à ne pas confondre avec les stratèges, les premiers savent gagner une bataille, les secondes savent gagner la guerre, et vi, gagner une bataille ne fait pas gagner la guerre) qui prennent des décisions lourdes pour gagner. Une erreur se solde immédiatement par la mort de plusieurs dizaines de milliers d'homme, ce n'est pas rien.
Les combats permettent de développer moults et moults tactiques car pour reprendre la description d'un collègue du boulot, les vaisseaux spatiaux, ce sont un peu les sous-marins de la seconde guerre mondiale. Ben vi, les vaisseaux spatiaux ne savent tirer que par devant. C'est très con, mais cela veut dire que toute attaque par les flancs ou le dos de l'adversaire commet aussitôt des dommages monstrueux à l'adversaire. J'avoue que des vaisseaux qui ne peuvent que tirer par devant, ça m'a laissé un peu perplexe de nombreuses fois. Mais les combats sont tellement entraînants que même si on ne pige pas immédiatement l'intérêt de la tactique quand on nous l'explique, on est transvasé d'amour quand on la voit se réaliser. C'est juste bon.

Les deux du haut sont ennemis. Celui de gauche est de l'Empire, celui de droite est
de l'Alliance. Et quand on les voit combattre, il est difficile de savoir qui on souhaite voir gagner, tant leurs raisons de combattre sont saines.
de l'Alliance. Et quand on les voit combattre, il est difficile de savoir qui on souhaite voir gagner, tant leurs raisons de combattre sont saines.
Mais, malgré ça, Gineinde n'en oublie pas ces personnages. Je l'ai dit, ils sont réalistes et on apprend à les connaître au fur et à mesure que le temps passe et on suit leur évolution, en bien ou en mal. Il est difficile de rester insensible à toute cette galerie de personnages, chacun ayant sa philosophie de la vie, et de ne pas trouver chaussure à son pied. Entre le désinvolte Yang Weng Li obligé de combattre plus ou moins contre son gré, le flamboyant Reinhard von LohenGAR bien décidé à prendre le trône pour libérer sa soeur, l'humble Kircheis dévoué en amitié, Bittenfeld qui n'est pas un as de la réflexion, Schenkopf le bon vieux baroudeur, Poplin le dragueur invertéré, Mueller et Reuental les étoiles jumelles de l'empire qui ont la classe (punaise encore ces louleurs rouge et bleu pour chaque étoile, faudrait que je recherche pourquoi ce sont ces couleurs qui reviennent souvent (dans Suikoden 2, il y a deux ordres de chevalerie rouge et bleu, dans Sengoku Basara ( l'anime débile de l'année dernière là) y'a du bleu et du rouge, j'me souviens plus de l'origine >_< )), ce fourbe d'Oberstein dont le seul intérêt est la pérennité de l'empire et qui est si glacial qu'il serait capable de tuer n'importe qui si cela était utile à sa cause, DeVilliers le Al-Quaida de service (oui, oui, le terrorriste s'appelle DeVilliers, on rigole pas au fond), le couple Cazellnu véritable support de Yang, Julian le brave petit qui ira loin dans la vie, Kessler la droiture personifiée, et j'en passe des dizaines et des dizaines. Et oui, Gineiden doit bien compter plus d'une centaine de personnages plus ou moins importants et tous sont différents des autres. Mieux, le graphisme est si bien fait qu'on ne peut confondre aucun perso avec un autre. Au pire, on oubliera son nom, mais on se rappellera de lui tout de suite en le voyant. Et ça sert puisqu'il n'est pas rare que des personnages secondaires apparaissent pendant un ou deux épisodes avant de disparaître pour une dizaine d'épisodes puis revenir. Dans LOGH, rien n'est à négliger. Et le narrateur est là pour nous le rappeler nous teasant régulièrement sur ces personnages secondaires qui n'apparaissent que succinctement et nous faisant sentir qu'ils auront un rôle fondamental dans le futur. Le narrateur est assez énorme, totalement omniscient et omnipotent, ce dernier nous pointe du doigt les détails de l'histoire qui, alors qu'ils apparaissent juste anodins, sont en fait le point de départ de nombreux évènements perturbateurs qui arriveront plus tard. La question qui nous reste, c'est : Quand ce petit détail va-t-il revenir dans l'histoire et foutre un boxon et surtout pourquoi, ce petit détail a foutu le barouf. Oui, LOGH, c'est en fait un gigantesque cours d'histoire. Par le biais du narrateur, les points de départ sont pointés, tandis que les personnages vont se charger de nous dérouler l'histoire sous nos yeux, nous montrant avec le temps ce qu'il va se passer, expliquant pourquoi ce détail anodin est si fondamental par la suite. Sans le narrateur, on pourrait oublier ce détail. Mais le fait que le narrateur nous dise ce qui est important cela a un impact fort sur le téléspectateur qui s'y retrouve bien plus facilement au milieu de tout ce qu'il se passe. Car LOGH est long. Très long à regarder. Non pas parce qu'on s'ennuie mais parce qu'il y a beaucoup à regarder. "Que" 4050 minutes. Soit 67,5 heures de visionnage non stop. Quand même. Et sur ces 67,5 heures, j'ai dû m'ennuyer 0,5 heure, soit 30 minutes. Ca va. Donc oui, il faut prévoir du temps libre pour tout voir :p
Pour en finir avec les personnages, je dirai que ça a un côté GAR toussa. On a affaire à des hommes d'honneur (quelque part, on peut que les méchants de LOGH sont les hommes sans honneur. Mouerf, ça serait stupide et réducteur...) qui sont dévoués à leur mission, prêt à sacrifier leur vie (ce qui n'empêche pas que certains la perdent de façon idiote) et on ne peut que avoir que du respect pour ses hommes empli de convictions, de croyances, de volonté, de détermination. Mais...
Et les femmes ?
Comme on peut s'en douter, elles sont supra-minoritaires dans cet anime de mâle. La guerre, c'est un truc de mec, c'est bien connu =D

Pas de doute, la femme de Cazellnu (à gauche), déchire sa race. Celle de droite a son plus
mauvais rôle dans la série en plus que des cheveux sur la nuque absolument hideux.
Ca peut sembler aberrant vu que l'on est dans le futur et avec la tendance actuelle de la parité mais, non en fait. La société décrite semble tant ancrée dans notre réel que malgré les milliers d'année qui sont censées les séparer, le fait que ce genre de cliché existe encore n'est pas choquant. De surcroît, l'Empîre a une allure très prussienne (l'Empereur s'appelle le Kaiser, l'air de rien) ce qui produit un décalage avec notre propre monde réel. On se retrouve à cheval entre passé, présent et futur ce qui fait que la survivance de clichés ne choque pas. Le mélange des différentes époques permet à l'histoire de s'étendre bien plus et de se confronter à des situations plus variées, mais surtout de mettre en exergue les différences entre l'Empire et l'Alliance (ah oui, alliance des planètes = démocratie) et montrer que les motivations des uns et des autres sont forcéments justes mais reposent sur des bases différentes, ce qui conduit à la guerre. Sans compter que le tout premier Kaiser a construit toute la classe politique/noble sur l'eugénisme ce qui peut expliquer que la stérilité existe encore par exemple. Ce mélange d'actuel, de passé et de futur est incontestablement une réussite dans LOGH. Et permet de mettre en parallèle l'évolution de notre propre société.
Prenons le traitement de la Terre dans LOGH. Cette dernière n'est plus qu'une simple planète de banlieue, totalement oublié. C'est à peine si les gens se souviennent qu'elle est encore le berceau de la civilisation humaine. Son âge d'or est passé, et toute la planète vit dans la déprime, tournée vers son passé et sa gloire perdue. Sa présence est d'ailleurs dérisoire dans LOGH. Et elle serait inexistante si il n'y avait un lobby qui tente de la faire revenir sur le devant de la scène (bon courage à eux en passant :p ). Durant le visionnage, je n'ai pu m'empêcher de faire le lien avec le futur qui attend peut-être notre pays, voire l'Occident. Ce n'est pas un mystère que dans les années à venir, sauf pétage de durite d'un président, l'Occident est vouée à perdre son influence au fur et à mesure que le temps passe. Entre l'Asie du Sud-Est (Chine, les Dragons, l'Inde) et l'Amérique latine ainsi que l'embryon d'Union Africaine, les occidentaux vont être contraints de lâcher du lest et de perdre du pouvoir tout simplement parce que ces pays sont appelés à prendre plus de poids dans les années à venir. Cette perte de pouvoir ne va-t-elle pas entraîner l'occident dans une spirale négative qui n'entraînera que des choses mauvaises à cause de la jalousie que nous ne soyons plus au premier plan au niveau mondial ? En tout cas, si l'Europe continue à se construire, c'est juste à cause de ça. Les pays européens ne peuvent plus faire grand chose seul, alors qu'il y a un siècle, certains détenaient encore les plus grands empires mondiaux. Les pays européens ont su se regrouper ce qui entraîne une dynamique positive qui peut éviter une orientation négative ("peut" parce que c'est loin d'être encore gagné cette histoire, suffit de voir comment les régionalismes et autres chauvinismes sont encore présent), mas quid de l'amérique en contre partie ? C'est elle qui avait le plus gros pouvoir et c'est elle qui est en train de perdre le plus. Pas sûr que les choses se fassent sans heurts. C'est possible. Mais pas gagné.
C'est encore un des points forts de LOGH. On peut facilement retrouver des parallèles avec nos propres sociétés et leurs évolutions. On a l'impression d'avancer en terrain connu. Et de retrouver quelques inquiétudes qu'on peut avoir sur nos sociétés. L'immersion est totale car le background est bien nourri et construit et le déroulement des évènements se fait sans accrocs. Deux épisodes sont même consacrés à l'histoire de l'histoire en cours. C'est à dire, deux épisodes ENTIERS qui expliquent ce qu'il s'est passé de nos jours aux jours de LOGH. Et c'est tout simplement envoûtant et captivant. Les enchaînements de l'histoire se déroulent de manière concises et précises sans pourtant rien n'omettre. On navigue en mer balisée, où on ne peut se perdre. Et l'évolution du monde qu'on nous propose nous paraît si crédible qu'on est convaincu de la possibilité de son réalisme.
Mais revenons aux femmes. Elles sont donc très peu nombreuses. Mais ô combien fondamentales. Sans elles, tout aurait été différent. Pour ne pas spoiler, je dirai que l'histoire aurait été totalement différente. Elles sont le socle du début et de la fin. Peu donc mais FONDAMENTALES. Et je ne vais pas en dire plus, ce serait gâcher l'histoire.

Miam, une Kitsune !
LOGH est aussi une magnifique oeuvre philosophique sur l'évolution humaine et sur sa manière de vivre. LOGH, c'est une ôde à l'humain plus qu'autre chose. Mais l'humain tel qu'il est réellement, pas tel qu'on aime le percevoir.
Pour le côté pratique, il y a effectivement 162 épisodes de 25 minutes. Et en plus, le générique saute régulièrement pour permettre à l'histoire de s'étendre ce qui a tendance à rallonger le matage de la série (pour notre plus grand bonheur bien sûr !). Mais, Gineiden a un truc cool. C'est que ce sont 162 épisodes d'OAV. Ce qui signifie que pour une série sortie au début des années 90, elle est parfaitement propre au niveau de l'animation et du graphisme. Pour les redondances au niveau de l'animation (genre les vaisseaux qui explosent, vous le verrez plusieurs fois), les animateurs ont eu l'intelligence de modifier ces dernières par des détails qui permettent d'éviter le sentiment de déjà-vu trop souvent. C'est très idiot mais assez efficace sans faire trop cache-misère (un peu quand même parfois). Mais au final, ça marche car bien inclus dans l'action. Prenons le cas de deux vaisseaux de la même armée que l'on voit de face, l'un au premier plan et l'autre à l'arrière plan. Le vaisseau au premier plan glisse devant le vaisseau à l'arrière plan. Et c'est là que les détails apparaissent. Un coup, ce sera le vaisseau de devant qui se fera détruire par les tirs ennemis. Et une fois, avec les mêmes dessins au départ, ça finira sur le vaisseau à l'arrière-plan qui explose. Puis, ça sera les deux. Voire celui de derrière qui détruit celui de devant. Ca donne un peu une impression d'univers parallèle (même scène, même situation avec juste un petit détail qui change), mais au final, c'est plutôt réussi et ça apporte une bouchée d'air frais agréable quand ces modifications tombent, surtout qu'elle sont gérées en fonction du contexte (si c'est une attaque dans le dos que l'armée reçoit à ce moment-là dans l'histoire, ce sera le vaisseau du fond qui explosera, pour une attaque frontale, ce sera le vaisseau de devant qui explosera, etc...). C'est ce genre de petite chose qui permet d'apprécier continuellement LOGH et de ne jamais se lasser. Et pis soyons hônnecte. Si on tombe sous le charme dès le premier épisode, je peux garantir une chose : la série principale reste de qualité tout le long. Certes il y aura des passages que certains jugent moins intéressants (l'enquête de Yang sur les anciens officiers, quand l'histoire suit les aventures de Julian,...), mais ça reste d'une excellente facture et parfaitement intégré à la série, donc on n'a pas à se forcer pour avoir de continuer à regarder ces guerriers avancer sur leurs chemins.
Il y a quand même beaucoup de plans fixes, mais en général, vu tout ce qu'il y a à lire, c'est plutôt arrangeant ces plans fixes. C'est là que je me demande ce que ça peut donner dans une langue que je comprends. Faudrait que je mette la main sur le DVD de Kaze. Ah oui, Kaze a sorti le premier film qui introduit la série et les personnages. Car il faut reconnaître l'introduction de la série d'OAV est un peu brutale, nous jetant directement dans la bataille. Il y a un deuxième film qui est sorti et qui reprend les deux premiers épisodes. Et il y a une OAV bonus que je n'ai pas réussi à trouver mais qui a l'air assez... particulière :D
La série principale fait 110 épisodes. A côté, il y a deux séries d'annexes de 26 épisodes qui racontent un peu la jeunesse de nos héros. J'aurai tendance à conseiller de faire les films puis la série originale. La série d'annexe est un peu moins intéressante (et Reinhard échappe trop souvent de trop près de la mort à mon goût), mais elle permet d'expliquer pas mal de choses (elle explique pourquoi à la fin de la première saison Reinhard a déjà formé la base de son noyau d'amiraux alors que Wang Li est encore un peu à la rue dans ce domaine, vu que dans les annexes, on voit que Reinhart a commencé à repérer les profils intéressants dès son entrée dans l'armée alors que Yang...) et de donner de la consistance aux personnages (je pense à ce bon vieux Jean-Robert Lap) ainsi que d'autres détails. Moins passionnants sont donc les annexes, mais enrichissants, ils sont.
Une fois n'est pas coutume, je vais faire dans l'illégalité et vous donner un lien vers les torrents de la série. Par contre, ce sera en VOSTA, mais ça reste compréhensible pour qui a suivi ces cours d'anglais au collège (même pas besoin de ceux du lycée). A noter qu'il manque encore les 6 derniers épisodes de la seconde annexe. Ca va sortir bientôt j'imagine. Il y a aussi une équipe qui fait de la VOSTF, mais je ne sais où.
Donc voilà. Je n'ai malheureusement pu qu'effleurer la surface des choses, tant il y a des tonnes et des tonnes à dire sur LOGH. Mais après tout, c'est normal. On parle d'une légende. Résumer LOGH, c'est comme parler de l'Illiade et l'Odyssée, c'est juste trop vaste pour être abordé dans un simple article il faudrait carrément faire une thèse.
En tout cas, il n'y a pas photo. Si vous cherchez un anime construit, avec une géopolitique poussée, des batailles spatiales, des personnages qui imposent le respect, alors jetez-vous sur LOGH. Ou acheter les Blue-Rays. Ou signer l'appel pour que cette série sorte en France (ze la veuuuuuuuuuuxxxxxxxx Y_Y ). Car bon, c'est une série qui doit gagner à être vue dans une version originale (avec un bon doublage évidemment, sinon, autant se tirer une balle dans la tête et renoncer à voir cette série) car il est probable que les sous-titres nous sucrent pas mal de chose par définition. Et comme c'est une série dont les dialogues et les discussions sont l'âme...
Voilà, voilà. Dire qu'avant même de les regarder, j'ai poussé un collègue du boulot à les mater dans un discours à la :
" Fan de Gundam alors ?"
"Ben ouais, des gros robots avec une bonne géopolitique, c'est bien !"
"Géopolitique ? T'as vu LOGH ?"
"Non, c'est quoi ?"
"Alors, t'y connais rien en géopolitique."
Ou plutôt :
"Non mais Gundam, c'est tout pourri niveau géopolitique, mate LOGH plutôt."
"C'est quoi ?"
"J'ai pas vu, mais c'est bieeeeeeeen plus axé géopolitique que Gundam et c'est bien."
(Ajout : le dit collègue, après avoir lu cet article me demande de préciser qu'il les a dévorés et fini avant moi et qu'il a adoré, bien sûr :) )
Je ne regrette vraiment pas d'avoir critiqué Gundam et dit du bien de LOGH alors que je n'avais vu aucun des deux. Ch'suis trop bon en critiques de trucs que j'ai pas vu, je m'aime ! o/ (ceci était le message d'autopromotion de l'auteur de l'article du jour qui s'est retenu de dire quelque chose sur un certain film qu'il n'a pas vu :p ).
Faites attention, car LOGH peut vite devenir une drogue dure. Et on n'oublie pas de signer l'appel au Gineiden (et on peut aussi en profiter pour parcourir le site qui est plutôt bien fait et instructif ! ) !
Allez, la prochaine fois, je vais remonter loin dans le passé et déterrer le Yamato (que j'aime ce générique, c'est qu'ils en veulent les chanteurs ! ) ! (bon, en fait, j'ai déjà fini de le déterrer, la faute à cet article qui a mis du temps à sortir et qui est loin d'être parfait). En passant, le film The Terminators qui est en train de passer sur NRJ12 est pas mal foutu. Bien loin de la bouse auquelle je m'attendais.
J'espère que le dl de Command&Conquer ou d'Alert Rouge en arrivant ici ! :D
Ah, et si vous voulez connaître comment meurt Chewbacca et bien je vais vous le dire maintenant. Si vous ne voulez pas savoir, n'allez pas plus loin que l'image ci-dessous.

Dixit un collègue de boulot, il meurt en se prenant une météorite dans la gueule. Pauvre Chewbacca. :(
Published by Corti Zone ou l'art d'être puceau sans le vouloir
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