Vous pouvez consulter le dossier de presse si vous ne croyez pas en cliquant sur ce lien qui va vous envoyer un joli pdf.
Ouip, on parle de lui en dernier.
Ah vous ne connaissez pas Araki ? Vraiment ? Vraimen, vraiment, vraiment, vraiment ?
Mais c'est un blasphème ! (enfin, je dis ça, je n'ai quasiment rien lu de lui et j'en ai presque honte....)
Sauf que là, j'ai vraiment la flemme de faire un truc complet.
Donc je vais faire simple. C'est le monsieur qui a fait Jojo's Bizarre Adventure.
Vous connaissez pas non plus ?
Et bien, vous auriez dû habiter Paris et aller à la projo des OAVs dans une école mystérieuse (projo que j'ai encore zappé d'aller voir... Je les rate toutes... Pourtant, c'est pas dur d'y penser une semaine sur deux >_< , soit le samedi, soit le jeudi. Groumph, je ne suis rien qu'un sale boulet).
Ben, Jojo's Bizarre Adventure, c'est sans aucun doute le meilleur shônen du marché à ce qu'il paraît. Avec plein d'homoérotisme freudien (cherchez pas la raison du lien, c'est une private joke qui fait office de running gag sans que je sache le pourquoi du comment. Internet is serious business. C'est pour ça qu'on ne cherche même plus à comprendre l'existence de trucs sans sens. Comme les chats. Ou comme le : "There is no girls on the net" . Ah non, ça c'est vrai. ).
En tout cas, c'est une série de 63 volumes composée de 5 parties. Les deux (ou les trois) premières ont été éditées par J'ai Lu. Maintenant qu'ils ont coulé, la troisième (ou quatrième) partie est éditée par Tonkam sous le nom de Golden Wing (ou un truc approchant).
Et ça parle de quoi ? De ce que j'en sais, d'amitié virile à la Ken et des gens qui se foutent sur la gueule avec des stands. Et une histoire qui tient la route, of course.
Me demandez pas à quoi ressemble, comment ils fonctionnent, j'en sais fichtre rien. Ce qui me permet de garder l'idée que les héros se balade dans les déserts en tirant leur stands de je-sais--pas-quoi. Peu probable certes. Mais l'image dans un coin de la tête me fait marrer. Ah oui, c'est un monde post-apocalyptique.
Les différents parties sont assez indépendantes, ce qui fait que vous pouvez commencer par la partie éditée par Tonkam sans être lésé. Il vous manquera sans doute quelques références. Sinon, vous pouvez chercher la version J'ai Lu en occasion, mais à mon avis, c'est comme Basara (le meilleur shôjo de tous les temps dixit un paquet de gens bien - que je n'ai pas lu non plus, mais héroïc-fantasy mélangé histoire d'amour, monde cohérent et histoire bien foutue (malgré un graphisme assez hard à passer - tout comme Jojo d'ailleurs, le graphisme peut méchamment rebuter) , y'a pas de raisons que ça marche pas ), c'est quasiment introuvable dans le commerce. Tonkam rééditera peut-être les premières parties, mais c'est pas pour demain la veille.
Donc voilà quoi. C'est pas rien.
Et pour complèter vite fait cet article qui manque clairement de liens vers des images pour montrer à quoi ça ressemble ce dont je parle, je vais directement parler d'autre chose. Comme ça. Juste là.
Et donc, juste pour dire, que Akata va sortir un manga dont les quatres premières pages sont lisibles en prépu là.
Et comme je suis une fainéasse, je vais copier le post fait pour mangaverse :
Présentation : cette histoire se déroule au Cambodge. La guerre y a fait de nombreux ravages, années après années, en laissant derrière elle de vastes champs de mines. De nombreuses personnes souffrent aujourd’hui encore à cause d’elles. Aki Ra, lui, continue de les retirer. Mais quel genre d’enfance a-t-il vécue ? Voici l’histoire vraie d’un enfant soldat, un témoignage historique d’un drame que l’Humanité ne devra pas oublier.
Akira Fukaya, le dessinateur, est vraiment un auteur spécialiste de l'Asie du sud-est. Manifestement passionné par ce sujet, la plupart de ses mangas en parle. Et lors d'un de ses voyages au Cambodge, il croise un étrange panneau : "Le musée de la mine d'Akira". Intrigué de voir un nom comme le sien sur un panneau au Cambodge, il se renseigne à son retour au Japon. Et peu de temps après, il découvrira le livre qui parle de la vie d'Aki Ra, ce cambodgien autrefois enfant soldat, qui tente aujourd'hui de déminer son pays. Akira Fukaya décide alors d'en faire un manga. Ce dernier fut prépublié dans le "Business Jump", qu'on connait en France pour "Imbéciles Heureux" ou même "Sing Yesterday for me" (bientôt "Une sacrée Mamie", également).
Vous l'avez compris, "Enfant Soldat" raconte une histoire vraie, celle d'un enfant balloté entre plusieurs armées, et qui a grandi sans vraiment comprendre le monde qui l'entourait. Aki Ra est aujourd'hui devenu un adulte, il est marié, il a des enfants. C'est un magnifique message d'espoir.
A noter, pour la version française :
- Une postface de Séra (un dessinateur de BD d'origine cambodgienne) dont voici un extrait : « (...) Enfant Soldat est un récit rare et unique. Rare, car c’est une manga qui est né de la rencontre entre un mangaka et un khmer. Une collaboration exemplaire. Unique, car à ma connaissance, c’est le premier récit qui évoque et met en images les années 1980, alors que le pays est occupé par les vietnamiens. Les ouvrages et études sur cette période de l’histoire sont relativement peu nombreux, et majoritairement à l’initiative des chercheurs étrangers.(...) Écrire, c’est empêcher que ne disparaisse de notre mémoire des pans entiers de ce qui constitue notre héritage commun. La mémoire de l’Histoire récente de ce pays n’est toujours pas enseignée aux nouvelles générations. Enfant Soldat nous ramène dans une époque que l’on espère définitivement et à jamais révolue tant elle fut moche, sale et d’une tristesse infinie. C’était hier. Il faut lire pour ne pas oublier. Lire pour savoir et ne pas se mentir à soi même. Akira Fukaya et Aki Ra ont posé ensemble une nouvelle pierre dans le jardin des oeuvres essentielles de la Bande Dessinée contemporaine. (...) »
- Akira Fukaya, en personne, a dessiné 4 pages de BD inédites pour la version française : la situation du musée de la mine ayant un peu changée, il souhaitait mettre à jour son manga.
Et quelques avis déjà vus ici ou là :
- Julien Bastide (qui, pour être honnête, a écrit le dossier de presse de la série) : "Enfant soldat fait donc le portrait d’une innocence bafouée : celle d’enfants jetés au cœur d’un conflit brutal, mais trouvant, parfois, la force de rester des enfants pour qui la solidarité reste la plus forte, déconstruisant ainsi la propagande professée par leurs aînés. Trouvant le juste équilibre entre la dure réalité et l’espoir incarné par la trajectoire d’Aki Ra, Enfant soldat est une œuvre dont la force de témoignage et l’universalité l’apparentent à des chefs-œuvres de la bande dessinée comme Maus ou Gen d’Hiroshima."
- Animeland.com : "Un titre fort, à l’histoire poignante. On se prend une claque monumentale devant l’horreur de la guerre et des régimes totalitaires communistes, vue par les yeux d’un enfant-soldat. Malheureusement la mise en scène d’Akira FUKUYA (Ken le transporteur) se contente du minimum. Malgré quelques bonnes trouvailles, elle manque souvent de cran, n’étant pas au niveau du récit qu’elle illustre. C’est dommage, mais cela reste une lecture extrêmement captivante."
- Sébastien Langevin (Canal BD) : "Enfant Soldat est une oeuvre bouleversante aux allures de documentaire sur l'horreur humaine. Plus mature que la précédente série de Fukaya (ie, "Ken le transporteur"), ce manga touche par la justesse du ton et me dessin réaliste qui en font une expérience de lecture aussi saisissante qu'indispensable. Comme le rappelle l'auteur, cette histoire n'est pas issue d'un livre d'histoire poussiéreux, c'est bien celle d'un homme de notre génération"
Et d'ailleurs, la série a été présentée ce matin dans la matinale de Canal + !!!
Pour revenir un peu sur la remarque d'Animeland.com sur la narration... J'ai envie de dire que l'auteur évite de tomber dans la racole et le sensationnalisme : son but n'est pas forcément de tirer des larmes au lecteur, sa démarche se situe à un autre niveau. Du sensationnalisme, on en voit tous les jours à la télé, dans le JT et j'en passe... C'est de la racole, c'est pour faire de "l'audience", c'est facile. "Enfant Soldat" est sans aucun doute un récit de guerre, mais ce n'est pas "Rambo". Le regard de l'auteur est plus distant, il ne veut pas juger ce qui se passe. De toute façon, c'est un sujet trop grave et sérieux pour qu'il soit pris à la légère. A la lecture du manga, on se rend bien compte qu'Aki Ra n'avait pas vraiment confiance de ce qu'il faisait, la notion de liberté individuelle, la justice, tout ça, il ne connaissait pas. Il suivait les ordres, parce qu'il n'avait pas trop le choix. Et justement, en prenant le parti de ne pas chercher à choquer trop facilement le lecteur (avec des cases qui éclateraient, des mises en pages plus lâchées), et quelque part, en étant plus "distant", l'auteur ne nous met-il finalement pas dans la même situation que le héros de l'histoire ?
Le début de l'année chez Akata / Delcourt sera en tout cas très engagé. Après "Enfant Soldat", on enchaînera sur le monde des médias avec "Journaliste", puis sur la pauvreté et la vie à la campagne avec "Une sacrée Mamie". L'actualité récente mondiale nous donne sans aucun doute raison de continuer à travailler dans ce sens. C'est bien triste hélas de voir que les propos de livres japonais, qui témoignent de réalités parfois anciennes (quoiqu'en l'occurrence, on parle ici de l'histoire récente du Cambodge), sont toujours cruellement d'actualité...
Vu que ça a l'air pas mal, je veux bien un avis de plus. Bon, je vais probablement l'acheter mé bon. Si quelqu'un pouvait ajouter des trucs sur le sujet, ch'suis preneur :)
Et maintenant, je vais fermer cet article qui n'était pas prévu à la base et qui va finir par m'empêcher de mater tranquillement tous les AzuMangaDaioh, ce soir.
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