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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 19:21

Musique d'ambiance.

 

La furtive brise printannière caresse la peau, réconfortant le paresseux qui se repose au pied d'un tournesol géant. L'ombre protège le dormeur du lourd soleil qui rend somnolent quiconque se promène sous cette chaleur. Situé en haut d'une colline, le tournesol géant est comme un phare au milieu de nulle part. Son ombre se détache de façon nette sur la plaine qui l'entoure, comme un semblant d'horloge solaire pour ogre.

 

La brise se fait plus vive, tirant le dormeur des bras de Morphée. Il se frotte les yeux, s'éveillant doucement de la torpeur qui l'envahissait. Les yeux dans le vague, il regarde autour de lui. Il est trop tôt pour rentrer chez lui et trop tard pour finir son labour. Il reste quelques instants indécis tandis que l'oppressante chaleur frappe à ses tempes. Puis, il se fait la remarque que ça fait longtemps qu'il n'est pas allé voir Alpha. Il saisit son chapeau et se met en route vers le café. Quand il approche de la mer, les embruns chassent une partie de cette affreuse chaleur qui le poursuit. L'iode entre dans ses narines, lui évoquant de vieux souvenirs. Sa bêche sur l'épaule, il avance sur le petit chemin cabossé en terre. Les herbes hautes l'entourent et le chemin devient de plus en plus dur à suivre. Il devrait s'en occuper un de ces jours, il devait bien ça à Alpha, pour toute la charmante compagnie qu'elle sait prodiguer. Puis, entre deux roseaux qui se courbent sous la même brise qui l'a réveillé, il peut enfin voir le toit du café. Il sourit et presse le pas. Il sait qu'Alpha sera là, à attendre, comme toujours, le regard perdu dans le vague. Ses cheveux verts seront sûrement attachés. Quand il va arriver, Alpha va sûrement lui sourire et lui souhaitera la bienvenue. Ou alors, elle aura une petite mimique de surprise. Les clients étant rares, il lui arrive d'être surprise quand un de ces derniers arrive subitement. Puis, elle l'installera sur une table proche d'une fenêtre. Elle lui demandera ce qu'il veut et lui, il lui demandera du café vu que c'est tout ce qu'elle a. Puis Alpha s'assiera devant lui et se mettra à parler. De tout et de rien. Elle parlera, craignant qu'il ne s'ennuie. Parfois, elle aura de longs moments d'absence, où son regard se perdra dans l'immensité de l'océan que l'on peut voir par les fenêtres de son café. Il pourra alors contempler son air rêveur et apprécier les lignes de son profil et de son cou. Puis Alpha semblera oublier ses pensées et reprendra la conversation, toujours enjouée, parfois gênée quand elle demandera des choses trop personnelles. Lui, il se contentera de l'écouter en souriant, appréciant la présence de cette charmante demoiselle attentionnée. Il profitera de son visage quand les rayons du soleil couchant teinteront sa chevelure en mauve. Puis, quand il sera temps, il partira. Alpha le raccompagnera sur le pas avec chaleur. Puis, tandis qu'il s'enfoncera dans le noir, Alpha restera encore quelques temps sur le pas de la porte, suivant son client de la semaine, si ce n'est du mois, du regard. Et lui, il saura qu'il reviendrait encore une fois ici. Car, dans ce café, on pouvait y apprécier le temps qui passe en toute quiétude.

 

Perdu dans ses pensées, il ne réalisa pas qu'il était déjà devant la porte du café. Il la poussa.

 

- Kokone, on a un client !

- Ah... Bonjour. Bienvenue au Café Alpha.

 

Il marqua un temps d'arrêt. Une autre personne présente ? C'était étrange. Il avait tellement l'habitude d'être seul quand il venait ici. C'était une nouvelle serveuse. Aussi charmante que l'était Alpha, mais comparé à cette dernière, elle paraissait plus timide, moins extravertie. Elle l'invitait à venir s'asseoir à une table. Il sourit. Son café restait quand même le même. Une fois assis, Kokone vint lui présenter la carte. Il prit la même chose que d'habitude. Ecouta Alpha tandis que Kokone restait en retrait. Elle était sûrement un peu intimidée. Ils regardèrent le soleil se coucher et quand l'obscurité avala les lieux, il partit. Il sourit une dernière fois tandis que le Café Alpha disparaissait derrière lui, noyé dans les ténèbres avoisinantes. La journée avait été bonne. Agréable, il en avait bien profité. Et dans ce monde qui voyait sa propre race s'éteindre lentement, ses points de repère étaient toujours là. Que demander de plus ?

 

cheveux-vert--yokohama-kaidashi-kikou-.jpg

La mer. Le ciel. Un instant dont l'on profite quand les deux se confondent.

 

 

 

Ben... Expliquer de quoi je parle ? (et hop, un autre AMV pour meubler)

 

Yokohama Kaidashi Kikō est un manga constitué de 141 chapitres. Quand j'ai vu les premières pages de ce dernier, je me suis dit que ça m'évoquait quelque chose. Et effectivement, j'ai trouvé la réponse après avoir englouti tous ces chapitres... Une des images de ce manga est présente sur sama, une autre est présente sur le blog de skav. Il en a d'ailleurs parlé ici (et pour corriger ses liens morts, vous pouvez lire le manga ici. Pour l'anime, la princesse Mononoke les a).

Yokohama Kaidashi Kikō est une série sans but déclaré. Une série qui vit au fur et à mesure que le temps passe. Le temps perdu, le temps apprécié, le temps qui file, le temps dont l'on profite... C'est une ode à ce genre de temps qui s'écoule. Un temps derrière lequel on n'a pas besoin de courir vu qu'il nous rattrapera.

 

On suit la vie d'Alpha, une cyborg qui tient un café et qui attend que son propriétaire revienne. Mais les clients sont peu nombreux. Le temps passe et Alpha s'occupe. Elle se promène à bord de son Vespa quand elle ne travaille pas, croisant ses voisins, prenant des photos, appréciant la beauté du monde qui l'entoure. Etant un robot, elle a besoin de peu pour vivre, ce qui lui évite d'avoir des problèmes pour survivre, tout en profitant du microcosme qui la baigne. Elle écoute la radio, regarde la mer battre les rochers, va à la plage se baigner. Elle règle aussi des soucis journaliers comme gérer l'attaque d'un typhon, s'inquiéter du fait que, sous les assauts de la mer, les falaises s'érodent, mettant en danger son café. Elle passe un peu de temps avec ses voisins, comme la vieille personne au sourire louche qui tient la station-service proche de chez elle, ou la médecin dont le passé est empli de défis, ou comme les deux enfants du village voisin qu'elle voit grandir de jour en jour et qui finiront par partir en ville.

 

 

Ce qui est plaisant dans ce manga, c'est qu'on nous présente une fin de l'humanité soft pour une fois. Ici, pas de morts par millions, pas d'aberrations génétiques, pas de terres parcourues par des vents radioactifs sans fin, pas de mutagènes qui créent des monstres par millions. Non ici, l'humanité se meurt doucement, tranquillement, sans haine. Comme dans un soutra zen aspirant à la paix. La vie n'est pas forcément facile, mais elle n'en est pas pour autant infecte. Et pourtant, l'humanité meurt petit à petit, sans que ce soit directement évoqué. On constate juste que la compagnie d'Alpha se meuble de plus en plus de ses semblables que d'êtres de sang. Et quelque part, c'est apaisant. Les humains vivent. Simplement. Puis disparaissent sans faire de scandale, absorbés par la nature environnante. Les traces de leur passage ne se manifestent que par des choses positives, comme par exemple, des villes englouties dont les lampadaires illuminent les lacs lorsque la nuit tombe, créant ainsi un magnifique jeu de lumière sans fin, entre l'espace et la mer, tous deux devenant de vastes espaces lumineux.

 

 

cheveux-vert.png

Un petit coup de vent qui vous aveugle et qui fait bruisser la nature tout autour de vous.

Une scène commune dans ce monde et pourtant, un moment qui est toujours appréciable quand il est vécu.

Sentir la douce présence du vent vous englober n'a guère d'équivalent.

 

 

 

Jamais deux sans trois.


Ce manga est un hommage à une vie simple. Pour reprendre une image classique et parlante par chez nous, ce serait que c'est hommage à un pêcheur. Oui, le type qui pêche. Qui est tranquillement assis au bord d'une rivière sous un soleil printannier ou automnal et qui laisse la rivière du temps défiler délicatement devant lui, profitant d'une vie paisible.

 

Concernant l'anime, je suis partagé. Il respecte bien le matériau, mais des choses m'ont aléatoirement choqué. Comme foutre un tramway. Ou comme la couleur des cheveux d'Alpha. Ou comme donner un pistolet à Alpha. Pour ce dernier point, c'est juste qu'ayant regardé l'anime après avoir lu le manga, ça m'a semble complètement aberrant. Sauf qu'Alpha a effectivement un pistolet au début du manga. Le choc n'est donc dû qu'à un décalage temporel entre les deux. C'est d'ailleurs intéressant de voir que Alpha quitte son pistolet pour un appareil photo. Ca montre juste que ce monde ne contient plus de voleurs ou autres. En effet, quel intérêt de voler des choses quand on a déjà ce dont on a besoin ? Quel intérêt de menacer des gens alors que ça ne sert plus strictement à rien ?

Constitué de 4 OAVs réalisés deux à deux, ils restent quand même parfaitement dans l'esprit du manga. Et puis, dans les deux derniers, ils corrigent sa couleur de cheveux. Il est clair que les deux derniers m'ont bien plus que les deux premiers. Mais si, comme moi, vous ne voulez pas rugir en voyant Alpha avec un pistolet, je vous conseille de les regarder avant de lire le manga.

 

Yokohama Kaidashi Kikō est un amour déclaré aux choses simples que l'on oublie parfois. Comme s'endormir dans un lit confortable après une bonne journée. Comme le plaisir de laisser le vent caresser sa peau. Comme le fait que la vie regorge de son lot de petites surprises ou de petits plaisirs, tel qu'une bonne baignade rafraîchissante alors que le soleil tape fort. Ou le contentement de se promener, de partir en voyage pour découvrir ce que l'on connaît que par le biais des paroles ou des images.

 

Yokohama Kaidashi Kikō, c'est juste le plaisir simple de profiter des petites choses de la vie. De montrer que des choses magnifiques peuvent se passer quand on prend le temps de les apprécier.

 

Et donc, de même, je vais paisiblement passer ma trentième année d'existence sur cette peite planète, en savourant du bon champagne, du délicieux foie gras, d'un zeste de saumon fumé et de langoustines fraîches. Et les patates seront cuites je-ne-sais-comment, tandis qu'une douce tartelette aux fraises concluera ce repas qui se fera en regardant du Makoto Shinkai et en refaisant les fins de Final Fantasy VI et VIII.

Le bonheur se résume à peu de chose parfois.

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 21:00

Il était une fois, un petit chien noir dont les plaisirs de la vie se résumaient à errer dans les mégalopoles de type tokyoïte. De par sa petite taille, il bénéficiait d'une vision du monde peu commune, il n'avait nulle notion de bas. Il devait sans cesse lever son minuscule museau à chaque instant pour voir le monde urbain vivre. Il avait une fois entendu dire, via un salary-man éthanolisé qui lui avait jeté un morceau de boeuf, chose ô combien rare et précieuse à ses yeux, qu'il possédait certainement une magnifique vision du monde en contre-plongée. Il ne comprenait pas trop la signification de ces paroles, mais cela devait sûrement expliquer pourquoi les tours géantes des mégalopoles qu'il visitait, semblaient sans fin et se courbaient vers le ciel comme la griffe d'un démon tentant de s'échapper des enfers. Cette impression se renforçait lors des jours de nuit pluvieuse, où ces bâtiments prenaient alors une teinte sinistre grise, parcouru par de stries noires... Avec leurs quelques endroits allumés, ils apparaissaient alors comme un long ongle griffu, usé à force d'avoir tailladé la terre pour en émerger, empli de crasse qui se répandait le long de longues fentes où la kératine de l'ongle s'était déchiré, cachant la chair à vif par des ténèbres. En les voyant en ces nuits sombres, le petit chien frissonnait. Mais sa vie était agréable. Il aimait traîner dans les ourlets des robes des femmes au foyer qu'il croisait, bien que ces dernières le pourchassaient souvent, se faire caresser par des collégiennes amusées par son allure, rester au chaud dans les wagons du metro, ...

La vie continuait, et il vagabondait joyeusement, bourlinguant d'un bout à l'autre du monde, voyageant grâce à l'altruisme des humains.

Et puis vint un jour magique... Alors qu'il se reposait dans un boulevard face à un écran de télévision, il vit passer devant lui cinq jeunes femmes. Cinq femmes d'une beauté incontestable et incontestée. Chacune avec sa beauté unique, beauté qui découlait du caractère de la jeune femme. Le coeur du jeune chien fit un bond dans sa poitrine. Mais pas à cause de ces jeunes femmes proprement dites - il en avait vu bien d'autres à force de parcourir le monde -, mais c'était surtout parce qu'au-delà de ces cinq jeunes femmes, il percevait tout un nouveau monde. Un monde excitant, plaisant, baveux, varié et surtout... Un monde empli de plaisir, parsemé de quelques tâches d'humour.

Mais il n'était qu'un petit chien ! Même s'il pouvait regarder sous les jupes et les robes de toutes les filles de la planète, jamais, ô grand jamais, il ne pourrait faire partager ce qu'il était en train d'imaginer.

Le petit chien noir pleura. Il pleura tant et tant qu'il perdit tout son pelage. Il ramassa alors chacun des poils perdus pour en faire un pinceau de fortune. Et il put commencer à dessiner. Son premier jet sortit sur un vieux journal jauni par les immondices. Ce fut laid. En même temps, la boue était loin d'être quelque chose de simple à manipuler. Mais il ne renonça pas. Et s'entraîna encore et encore. Il voulait faire partager ce monde onirique qu'il avait vu au-delà de ces cinq filles.

 

Peu à peu, le petit chien noir s'humanisa. Il devint même un humain presque normal. Il finit par prendre le pseudonyme de Black Dog afin de signer ses oeuvres. Et ce fut le début d'une reconnaissance mondial pour lui, tant moults et moults humains attendaient enfin quelque chose de ce genre...

 

 

 

 

Il est temps de quitter les douces affres du conte et de revenir à quelque chose d'absolument sérieux : parlons cul des oeuvres de Black Dog.

 

 

Si j'ai eu envie de parler de Black Dog aujourd'hui, c'est tout simplement parce que, outre qu'il me fallait un sujet un peu original pour les sama awards, je kiffe cet auteur. Et que ça faisait longtemps que ça me travaillait de parler de lui. L'occasion faisant le larron, vous connaissez la suite, chers lecteurs qui parcourez ces lignes.

 

 

 

 

Black Dog est donc un dessinateur de doujin hentaï (pour ceux qui ne connaîtraient pas, dites-vous que ça a la même relation avec le manga que le cinéma porno avec le cinéma). Son domaine de prédilection : Sailor Moon. D'ailleurs, on peut constater que sur les 60 doujins qu'il a fait ces 15 dernières années, 43 sont sur Sailor Moon (liste ici, liste qui doit comporter quelques doublons, car certains tomes ont été réunis dans des compilations).

Oui, le bonhomme (j'ignore s'il bosse seul, mais on va dire que oui) est productif et oui, il kiffe Sailor Moon.

 

 

 

 

SailorMoon01.jpg

Je remets cette image en passant pour ceux qui ont oublié à quoi ressemblait les filles de Sailor Moon.

Et non, ce n'est pas du Black Dog.

 

 

 

Mais outre les qualités graphiques sur lesquels je reviendrai plus tard, il y a quelque chose qui marque sa différence par rapport à d'autre productions : les Submissions. Ces derniers sont vraiment un élément incontournable de sa production tant ils sont l'une des raisons qui fait qu'il est autant apprécié.

 

On va donc commencer par parler de ces derniers.

 

Submission : Un arc sailor Moon (presque) normal

 

Il faut le reconnaître, les Submissions ne sont pas tout récents vu qu'ils affichent plus de 15 ans  au compteur pour le premier d'entre eux. Graphiquement, ils ont un peu vieilli. Mais on peut déjà distinguer certains éléments qui deviendront la marque de fabrique de l'auteur :

- des filles plutôt fines....

- ... avec de looooooooooooongues jambes...

- ... qui se font souvent abuser contre leur gré....

- ... avant de succomber au plaisir avec des sourcils tombants...

- ... et qui finissent par punir les méchants, parce que dans Sailor Moon, le mal est toujours puni ! Car bon, elles ont peut-être eu du plaisir, mais faut pas déconner non plus, c'était contre leur gré !

 

Le véritable point fort de cette mini-saga, c'est que l'auteur a construit tout une histoire au fil de l'eau, avec ses personnages récurrents. Une histoire qui n'est certes pas transcendante, mais qui a le mérite d'exister, respecte parfaitement les personnages et qui se paye surtout le luxe de mettre des pointes d'humour à la con.

 

Exemples :

 


Sailor Mars 1

Cas 1 : La remarque à la con de l'auteur en bas à gauche est le genre de truc qui me font sourire


 

Sailor Mars 2Cas 2 : Une référence au manga Parasite en douce.


Et encore, je ne vous parle pas du fait que le machin écrasé tout en haut de la première image et que la tête de la deuxième page, représente le même personnage. Je suis sérieux.

 

Sailor-Mercury-1.jpgCas 3 : L'héroïne se fait attraper par les méchants parce qu'elle...

.... a pris la même posture que d'habitude après sa transformation. Loul.

 

 

A côté cette humour permanent, les Submissions regorgent d'action. Pas que sexuelle bien sûr. Mais il y a du mouvement, les méchants essayent de se battre avec différents moyens. Par exemple, dans le chapitre consacré à Sailor Venus, le méchant vient avec une poupée robot pour combattre son ennemi, ce qui entraîne des combats plutôt sympathiques avec de gentils retournements de situation. D'ailleurs, c'est ainsi que petit à petit, les méchants se diversifient et chacun sous-fifre méchant gagne un design alors qu'au début, ils sont tous identiques. C'est plaisant, et ça donne un peu d'épaisseur à ces ennemis qui, même morts, peuvent parfois revenir au combat. Il y a aussi un méchant chaotique dans le lot, que je soupçonne être un peu la projection fantasmée de Black Dog (ne serait-ce que parce qu'il se tape Sailor Mercury qui est une des sailors préférées du monde entier et que le type est un gros bill de surcroît). Il est assez amusant, car bien qu'il tienne à la fille qu'il aime, il n'hésite pas à être sadique pour pouvoir coucher avec elle. Un bon vieux chaotique neutral qui fait ce dont il a envie, quand il en a envie.

 

Un peu d'humour, un peu d'action, un scénario simple qui tient le tout... Et les scènes X alors ???

 

Et bien... Elles sont plutôt réussies. Même si elles se basent systématiquement leurs débuts par un viol, et bien que ça fasse ouate temps que je n'ai point relu l'intégralité des Submissions, j'en garde le souvenir que l'auteur a tenté de varier les situations. Ainsi, ça va du couple simple couple au gang bang, tout en faisant un crochet par du SM léger avec objets sexuels, avant de virer sur du tentacule. Il va même faire du futanari (des filles avec des sexes d'homme). La fin se passera bien sûr dans une orgie gigantesque.

Ce qui est appréciable, c'est que même si on est réfractaire à un genre, comme l'auteur ne verse jamais dans le gore/trash, ça reste consommable. Quelque part, les Submissions ont un côté soft, qui se contente plus sur le plaisir qu'éprouvent les filles via l'expression de leur visage, que faire de gros plans de vis qui rentrent dans des écrous pour faire une métaphore douteuse. C'est peut-être l'époque qui voulait ça, mais c'est agréable d'avoir quelque chose un poil plus érotique que la moyenne.

Sans compter que même si les filles sont fines, elles n'en restent pas moins parfaitement proportionnées, ce qui les rend agréables à l'oeil. Pas de gros seins à assommer un boeuf, pas de filles totalement plates, mais des tailles de seins qui correspondent morphologiquement aux persos.

 

Malgré son titre peu original, Submission est vraiment un incontournable à mes yeux tant il est varié et bien rythmé. et puis, l'auteur a eu une idée de génie pour ses titres. Chaque chapitre est composé de deux mots : "Submission" et "Le nom de la sailor qui va passer à la casserole". Et ça, c'est un truc absolument génial. Tout simplement parce que si vous voulez retrouver une scène en particulier, ça devient simple, mais siiiiiiiiiiiiiiiiiiiimple. Et ça, c'est cool.

 

Il faut de plus noter que c'est assez rare de trouver une parodie hentaï qui dure aussi longtemps. Habituellement, dans un doujin hentaï tiré d'une série, on a nos 20 ou 40 pages, une petite histoire plus ou moins bien trouvée (et encore...), une scène de sexe et basta.

 

Là, l'histoire doit bien s'étirer sur plus de 400 pages. Ce qui laisse de quoi faire. Il n'y a guère que dans les doujins hentaï avec une histoire totalement originale que l'on retrouve ce genre de chose. Et encore, ce nombre de pages, ne comprend pas tout....

 

L'ordre chronologique des submissions dans mon vague souvenir :

 

- Submission Mercury (plus)

- Submission Jupiter (plus)

- Submission Mars

- Submission Venus

- Submission Saturne

- Submission Sailor Moon

- Submission Sailor Stars

 

 

Autour de Submission

 

L'auteur a repris la trame de Submission pour créer moults et moults doujins Sailor Moon autour de ce noyau. Par exemple, on reverra souvent le méchant chaotique neutre à l'action qui va devenir professeur au collège des Sailors pour pouvoir profiter de ces dernières. Et va en profiter pour construire une relation triangulaire entre ce prof, Sailor Mercury et Sailor Jupiter, permettant ainsi développer une relation yuri (relation entre femmes) entre les deux Sailors.

De même, l'auteur en profitera pour approfondir un peu les sentiments de chacune, ce qui leur donne un peu de relief.

 

Ou bien il partira sur comment certaines des filles ont pu perdre leur pucelage, ou s'embarquera dans des trips complètement stupides avec la révolte des monstres tentacules, où ces derniers sont tout simplement hilarants tant ils sont cons.

 

Il se paye même le luxe de proposer une 'Bad End' à son Submission dans "Another One Bites the Dust" et a fait des reboots de ses plus vieux Submissions (les fameux 'Plus').

 

Il va aussi y avoir nombre de doujins sur les trains où les Sailors (ainsi que des personnages d'autres séries) vont se retrouver dans des gang-bangs à tout va, dont la cause sont des démons liés aux personnages de l'intrigue de Submission (après tout, c'est pas leur faute, coucher avec une sailor, c'est faire le plein d'énergie ! Comme dans Urotsukidoji ! :D ).

 

Le tout gardant toujours des pointes d'humour qui font le plaisir de la lecture avec les réactions des personnages un peu concons parfois, un peu pervers, un peu sadiques... Inutile de préciser que pour moi, les oeuvres de Black Dog sont plus intéressantes traduites, sinon on perd la moitié de l'intérêt. Car bon, les textes sont... Juste bien trouvés en fait. Les mecs/démons ne pensent qu'à coucher avec des filles (qui sont forcéments dans la fleur de l'âge et donc mineures) et toutes les raisons sont bonnes pour en profiter. En général, ils "profitent" que des démons les possédent pour assouvir leurs fantasmes sur ces filles bien foutues. Et le pire, c'est que comme c'est amené avec un soupçon d'humour, ça passe tout seul. Et comme la morale finale est rarement en faveur du violeur, la morale est quand même sauve en partie.

 

Et il y a une palanquée de doujins de ce type, de quoi occuper de loooongues soirées. Et des "What The Fuck" énormes quand on découvre que Sailor Mars doit coucher avec des revenants pour les renvoyer au ciel et qu'en plus, un CHIEN revenant se mèle à la chose. Un CHIEN. Et en plus, ça passe tout seul (à répéter ad vitam eternam).( pour les zoophiles, ça se passe dans "Magician's Red", si je ne trompe pas).

 

Ce qui est bien, c'est que toutes les filles sont servies, pas une y échappe, et vu que l'auteur en a cinq à disposition, il peut largement trouver des nouveaux angles d'attaque.

 

 

Image Not Safe For Work (interdit aux moins de 18 ans quoi)

Le pelotage, c'est tout un art ! \o/

Notez les sourcils tombants, la petite Bunny Tsukino commence à céder à l'appel désir.

Et à côté de ça....

 

On retrouve les fameux trains. Où vont se perdre les filles de Lucky Star dans "Man in the mirror" ou Sasaki de AzuManga Daioh dans "Spicy Girl". Avec tant de trains, on pourrait légitimement se demander s'il a un lien de parenté avec Makoto Shinkai. Ce qui est évidemment faux, le train et le bus sont un haut lieu de fantasme japonais. Si vous voulez savoir pourquoi, le mieux est encore de lire le volume 5 d'Angel ( seul manga interdit d'exposition en France en passant ) où l'auteur, U-Jin, part en croisade contre la censure (et il part complètement en live d'ailleurs, il se représente sous les traits de Michaël Jackson, c'est dire).

 

L'auteur semble avoir une préférence pour les filles aux cheveux longs et noir en tout cas. Ceci dit, il touche un peu à tout. Aussi bien FLCL ("Enigma"), K-On ("Chocolate Disco"), Genshinken ("Weather Report"), Kare kano ("White Album").... Il y a certainement de quoi trouver son bonheur, surtout qu'il y a un peu de variation sur les scènes X (mais moins que dans Submission).

 

 

Et donc, en général ?

 

 

On peut reprocher un défaut à Black Dog, c'est que finalement, ça manque un peu de renouvellement parfois. Mais d'un autre côté... Je suis totalement sous le charme. C'est sans doute parce que Black Dog est l'un des premiers auteurs de hentaï que j'ai rencontré, il y a quelques années, ce qui rend difficile de ne pas avoir un brin de nostalgie quand je lis une de ces oeuvres. Mais bon, il y a le plaisir de voir que le style de l'auteur a évolué entre temps, retrouver son attachement à s'appliquer à faire de jolis baisers ou de développer tout un art sur le pelotage des seins.

 

 

 

 

kagami

Je n'ai pas réussi à retrouver le baiser que je voulais, mais celui-là fera l'affaire.

 

 

Sailor Mercury 2Amy, alias Sailor Mercury. 12 ans séparent ce dessin de celui qui est en haut.

Un trait toujours reconnaissable et une évolution graphique palpable.

Et de loooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooongues jambes à faire pâlir Adriana Karembeu ! \o/

 

 

 

Black Dog, c'est juste le bien. J'aime bien comment il laisse aussi la peau des filles blanches et qu'il noircit la peau des hommes. Ca renvoie un peu plus à l'idée de démons qui s'en prennent à des filles sans défense (blanc, notion de pureté, toussa).

Je n'ai vraiment qu'un regret vis-à-vis de ces oeuvres. C'est qu'il y a quelques années, il y avait un site qui avait TOUTES SES OEUVRES EN LIGNE ET TRADUITES EN ANGLAIS !

La joie ultime quoi.

Et ce site semble avoir disparu dans les tréfonds du web... J'ose espérer qu'un jour je pourrai remettre la patte sur tout ce qu'il a fait en une fois et de pouvoir relire toutes les excellentes conneries qu'il a écrit. Mais d'ici là... Il faudrait se contenter de ce qui est updaté par-ci et par-là...

 

Quelle tristesse Y_Y

 

Mais bon, je ne suis pas trop inquiet. Black Dog est clairement un auteur de qualité et qui est parti pour régner éternellement sur les doujins de Sailor Moon vu son prolifisme. Et Sailor Moon est tellement connu que nul doute qu'il y aura encore des gens pour traduire/updater ses doujins. Ne serait-ce que parce que les doujins qui cumulent aussi bien humour, action, textes taquins avec des pointes de léger sadisme et filles bien proportionnées ne sont pas légions. J'aimerai tant et tant m'étendre sur le sujet mais je ne sais pas quoi dire de plus. Le mieux est encore de tester par vous-mêmes et de voir la chose.

 

En tout cas, pour moi, c'est vendu : Black Dog, c'est le bien ! \o/

 

Et on rajoute la bannière qui va bien pour finir:

Concours Sama Awards

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 21:14

Mmmhhhh... J'ai trente liens à poster sur ce blog. Faudrait que je fasse quelque chose un jour.

 

Oyé, oyé !

 

Nous sommes légions fainéants.

 

Faire un don, quelle galère. Faut cliquer plusieurs fois, filer ses coordonnées personnelles et tout, c'te merde.

 

Partir au Japon pour aider, ce serait totalement inutile, vu que de toute façon, les pros considèrent qu'on ne sera qu'une bande de sale merde qui ne feront que les gêner dans leur travail.

 

C'est pour ça que pour toutes les fainéasses de ce monde, qui passent juste leur temps devant des écrans de nature différente, il y a heureusement des types qui nous ont compris, ou plutôt, ont parfaitement compris comment utiliser une société occidentale qui a sombré dans la fainéantise et l'effort.

 

Et aujourd'hui, c'est Akira Toriyama ( Monsieur Dragon Ball et Dr Slump s'il vous plaît ) qui a eu une bonne idée (ou qui a été utilisé pour la mettre en avant - enfin bref, ne soyons pas mauvaise langue).

 

Vous voulez participer à l'aide au Japon ?

 

Et bien tout ce que vous avez à faire, c'est mater cette vidéo où Sangoku invoque un Genkidama. Voilà, c'est tout. Juste regarder une vidéo de 35 secondes. Difficile de faire plus simple. Un truc qui est en plus en parfaite adéquation avec le principe du Genkidama qui consiste à préléver un peu de l'énergie de chaque personne afin de faire un truc de ouf-de-la-mort-qui-tue-et-qui-fait-mal.

 

N'empêche, merci aux commentaires des articles sur Mary qui m'a permis de découvrir cette vidéo. Finalement, elle sert plus qu'on ne le croit, l'air de rien.

 

GENKIDAMA GO !

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 20:56

 


yostuba cry

Un article qui va faire peur à Yotsuba.

 

 

 

Il est un genre de manga que j'ai tendance à apprécier, c'est celui de la grosse brute. Sûrement parce que leur rareté les rend plus attrayant.

 

Les mangas de grosse brute contiennent... Une grosse brute. Cette dernière n'a pas forcément besoin d'avoir des muscles pour avoir la classe(mais ça aide), mais possède d'autres dénominateurs communs :

 

- elle peut tuer tout un village sans avoir une once de remord, au contraire, elle jubile

- elle est toujours un paria

- elle a toujours un passé tellement sombre qu'à côté de ça, ce qu'a subi Sasuke (comprendre : l'assassinat de toute sa famille par son propre frère) ressemble plus à une histoire de "Mon Petit Poney".

- elle a plein d'humour, surtout quand elle s'apprête à fracasser la tête de son ennemi

- elle fait souvent un concours de qui qui a la plus grosse avec le méchant ( du genre : "Ta gueule, c'est moi qui vais te buter, pouilleux" )

- elle a quand même un petit coeur qui bat de temps à autre

- elle a tendance à être poursuivie par les autorités (en même temps, quand on tue un village entier, faut pas s'attendre à vivre tranquillement)

- elle est suréquippée et à elle seule, elle aurait pu arrêter la Guerre du Vietnam, chose que même Rambo n'a su faire

- elle n'en a rien à foutre d'expliquer ce qu'il se passe à des humains ignorants. Pour leur défense, réussir à convaincre quelqu'un de l'existence de démons, de gros monstres à l'apparence humaine, et autres, dans un monde relativement carthésien, c'est un peu une gageure. Les mettre devant le sus-dit monstre, c'est plus efficace (même s'il se fait bouffer du coup).

- et, ce qui la rend particulièrement charmante, c'est que le déferlement de violence gratuite est parfaitement justifiée.

 

 

priest 04 BIG

 

 

 

En général, ce type de manga se découpe en trois parties :

- Une introduction plus ou moins longue où on voit que la grosse brute ne tue pas des humains en fait, mais des monstres. Bien sûr, il le fait de manière barbare soit avec une épée à +255 en ATK ou un fusil à pompe qui possède la compétence déchiquetage. Bien sûr, ces monstres redeviennent humains en mourant, ce qui fait que la grosse brute passe pour un assassin. C'est aussi à ce moment que l'on note que la grosse brute aime tuer ces monstres, qu'il en jubile, ceci à cause d'une histoire de vengeance, mais on a que quelques éléments épars à ce moment-là. On apprend à connaître les grandes lignes de l'univers que l'on pénètre.

 

- Un flashback révélateur qui va nous conter pourquoi la grosse brute a une telle haine des monstres et pourquoi il est devenu si puissant. Ce passage est en général le plus charmant, vu qu'il est souvent plus posé au milieu de ces tomes où la brute déchiquète les monstres par paquets de 100 ( scène qui donne un sentiment de puissance assez jouissif pour le lecteurpar définition ). Mais ce passage peut être particulièrement glauque (je déconseille la lecture de l'article quelque part... Car là, c'est du glauque réel).

 

 

Priest ManhwaComics

 

 

 

- Et enfin, le tabassage en règle jusqu'au grand chef des démons.

 

 

Ces mangas pourraient être une simple ôde à la violence, où le liquide carmin s'étiolent en long jets filandreux, chaque goutte s'éparpillant dans les tornades lancées par l'estocade de la brute, où le liquide carmin jaillit comme une froide et puissante source d'un glacier d'un blanc absolu, dont la pureté n'est que le reflet de l'obscurantisme du monstre, où le liquide carmin s'épanche par à-coups, laissant des marques dissymétriques sur la terre fraîchement retournée, souillant cette dernière de la laideur de cette engeance putride, où la libération de ce liquide carmin n'est finalement qu'une expulsion des fantasmes qu'engendre une société chaotique, libération qui désagrège l'enveloppe externe des individus afin de ne laisser d'eux que des être flasques amorphes...

Sauf qu'il y a quelque chose au-dessus de cette violence. Une fureur sans fond, une fureur qui bouffe les entrailles sans fin, une fureur qui est la raison de leur existence même. Si elle disparaît, le héros meurt car il perd toute raison de vivre. C'est ce qui peut rendre le duel si palpitant. En tuant sa némésis, le héros se tue lui-même. Guidé par leur ire, ils précipitent leur fin, non pas en provoquant des ennemis bien plus forts qu'eux mais en vainquant ces monstres. Et pourtant, malgré toute l'animosité qui rugit dans chaque recoin de leur être, ils ne possèdent pas une once d'acrimonie envers les humains. Et même parfois, un peu d'affection. L'humanité reste un lieu extra-dimensionnelle qu'ils rejoignent parfois afin de reposer leur âme ou éviter des morts inutiles, mais c'est temporaire, leur animosité ne peut se reposer, sinon leurs griffes et leurs crocs deviendraient moins affûtés. Et ce serait comme mourir à petit feu. Et c'est ainsi qu'il ne fréquente pas l'humanité, qui, avec ses sentiments auraient tendance à vouloir affaiblir leur rage... Leur rage est leur foi, leur fanatisme, la promesse qu'ils n'échoueront pas. La destruction de l'ennemi est le seul moyen de rédemption, de sceller à tout jamais la souffrance qui les a habités.

 

priest hyung min woo

 

Soit.

 

Bon.

 

Je vais donc vous parler des trois mangas que j'aime bien dans ce domaine et vous dire pourquoi il est maudit.

 

 

Berserk :


Je ne pense pas qu'il y ait besoin de m'étendre sur ce dernier. Modèle de la Dark Fantasy, les aventures de Guts ("entrailles" en anglais, c'est dire huhu) se poursuivent inlassablement. Avec un dessin magnifique, Berserk est devenu l'incontournable maître-étalon de la brute. Il faut dire qu'avec une grosse épée de 2 mètres de long, le massacre en masse reste un plaisir sans fins. En plus, il a le bonus "Attraction de d'ennemis". Il n'a même pas à trop chercher les démons, ils viennent fatalement à lui.

 

berserk v31 045Vous ne comprenez pas grand chose à l'image ? C'est normal.

J'ai eu la flemme de dégotter une belle image pour Berserk et pourtant, doit y en avoir un paquet.

 


 

Pourquoi il est maudit ?

Bah, son rythme de publication s'écroule d'années en années. A se demander si Miura ne va pas finir comme Togashi. Enfin, le premier offre au moins un dessin magnifique. De même, un défaut, c'est que la brute devient de plus en plus nounours/emo puis le temps passe. C'est certes en partie justifiée parce qu'il a retrouvé l'amour de sa vie, mais... C'est triste quoi, la rage disparaît à partir d'un moment. Quelque part, on est passé de la Dark Fantasy solitaire à de la gentille Fantasy avec groupe de héros. Décevant quelque part.

Heureusement qu'il y a l'armure du Berserker pour redynamiser tout ça, sinon, je suis quasi-sûr que le héros aurait déjà un bide à bière.

 

berserk1.jpg

Bon, quand même j'en mets une autre où on peut mieux voir Guts à l'oeuvre.

 

 

Priest :


Priest, c'est le genre de truc qui commence fort. Pendant deux volumes, on suit un bourrin qui éclate la gueule d'êtres humains à coup de fusils à pompe avec un sourire malsain. Il faut dire que le graphisme coupé à la hache, n'aide pas à trouver l'atmosphère meugnonne.

Et puis dans les 5 tomes suivants, pas une once de baston, que des pappottages sur la notion de la foi, Dieu et toussa. Et puis, ça repart. Priest est vraiment un manga de barbare du souvenir que j'en garde. Le héros fait complètement fou et en même temps, on ne peut qu'éprouver de la sympathie pour lui quand on voit ce qu'il a traversé. il y a quelque chose dans ce mangaqui marque, plus que le graphisme particulier qui se passe au Far West.

 

 

priestOui, c'est un prêtre. Bien équippé comme il se doit.

Et c'est un manwha (manga coréen) au fait. Les trois premières images viennent de lui.

 

 

 

Pourquoi il est maudit ?

La série s'est arrêté au tome 16 et l'auteur n'a toujours pas manifesté son envie de reprendre la série. C'te loose.

 

 

 

Blaster Knuckle :

 

Encore une sorte de Far West, même si ça doit être récent vu que les noirs ont obtenu l'égalité, selon la loi. Ce qui n'empêche pas l'existence du racisme ordinaire et le Ku Klux Klan continue à faire de jolis feux de bois.

On suit un boxeur américain qui tabasse du démon. C'est frais et plaisamment bourrin sur fond de haine raciale. Ma foi, on en a pour son argent.

 

blaster knucklesAh, quelle délicatesse, ces hommes virils...

 

 

Pourquoi il est maudit ?

Parce que la série ne fait que trois petits tomes. On a certes des réponses à nos questions sur l'origine de la force du héros, mais... Ben voilà quoi, on a envie de découvrir les gros monstres qui auraient dû arriver après. Totalement desu pour le coup...

 

 

 

 

Pourquoi je n'ai pas mis Ken Le Survivant et autres ?

Ben, en fait, Ken répondait plutôt bien aux critères. Le souci, c'est au niveau des monstres. On a certes de gros humains, mais... C'est léger. Ca n'a pas le souffle épique des démons ou autres zombies. Surtout que les gros humains ne servent à rien à par se faire buter. Ca manque d'ésotérisme. En même temps, dans du post-apo...

 

Pourquoi je n'ai pas mis les autres "autres" ?

Parce qu'ils avaient de l'humour léger souvent. Ou pas assez sanglant. Il y a toujours une bonne raison, comme quoi, la bataille peut être parfois plus psychologique alors que le bourrin, c'est mieux. Il y aussi la raison : je ne connais pas. D'ailleurs, si vous en connaissez, je suis preneur ^^

 

N'empêche... Je trouve ça amusant que ces mangas soient maudits alors que l'un de leur thème central est assez lié à l'idée de malédiction. A quand leur rédemption ?

 

 

yotuba2.gif

Yotsuba reste quand même super sceptique

sur l'intérêt de ce genre de lecture.

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 06:00

Oh, encore un retour sur une polémique inutile. C'est bon. Mais ne soyons pas taquin, ni tricheur, ni de mauvaise foi. Commençons par nous détendre avec une musique agréable de Suikoden... et nous aimer les uns et les autres. Je sais que c'est un peu enfoncer le clou quelque part, vu que Smog et Gemini ont déjà dit la majorité de ce que je voulais dire, mais bon... Je n'allais pas laisser tomber cet article commencé juste pour cette raison. La MOTIVATION est là, autant en profiter :)

 

Cet article est un morceau du précédent. Et il a un peu muté. Sûrement à cause du pouvoir du MOE !!!!

 

Ah oui. C'est un gros article quand même.

 

 

 

Comment tout a commencé...

 

 

Le moe... Si la blogosphère était bien calme ces derniers mois, son début d'année a été particulièrement orageux à cause de ce dernier. Tout a commencé par une demande un peu naïve et taquine qui a mis le feu aux poudres. Les commentaires se sont forcément enchaînés avec délicatesse et intelligence (ou pas, votre humble serviteur se contentant de tirer le débat vers le bas de manière aléatoire). Ce qui a entraîné un autre coup de gueule d'un fanatique de fille plate (mais pas forcément de loli, attention), tandis qu'un troisième faisait l'éloge de l'amour. Ce qu'il en ressort, c'est que j'espère que cette histoire n'est pas la cause premium de l'arrêt temporaire du blog de la première personne. Parce que :

1) ça serait vraiment dommage parce que j'aimais bien ses écrits,

2 ) je ne sais même pas quoi faisait référence son image (ah en fait si, il l'a ajouté après),

3 ) ????

4 ) PROFFIT !!!

 

Ceci dit, si je devais synthétiser la problématique des anime moe, je distinguerais à minima 3 camps :

 

yotsubayes

- ceux qui les aiment

 

 

 

 


yotsubanono

- ceux qui abhorrent ce style/ceux qui en sont lassés/ceux qui l'accusent de mener le moe à la mort de la japanimation

 

 

 moe gurren lagann


- ceux qui s'en foutent/ceux qui râlent contre ceux qui râlent/ceux qui préfèrent en rire  (ce dernier étant mon groupe à moi) 

 


L'un des problémes premium des débats sur le moe, c'est que le groupe 2 est particulièrement au taquet sur ce sujet et qu'il est constitué de deux sous-groupes dont les intérêts de base ne sont pas les mêmes ( dans un cas, on a des gens qui n'aiment pas le style, dans l'autre, des gens qui s'inquiètent de l'évolution des animes) , mais dont les interventions finissent par aller dans le même sens. Leur côté consanguin me pousse à les mettre ensemble. Et pourtant, il me semble clair qu'une partie de ce groupe est versatiles dans le sens où, la situation que le moe a provoqué est telle, qu'il y a une attitude de rejet vis-à-vis de ce dernier. Et donc, si l'année prochaine, toute la production moe était remplacée par des animes sur des jeux (échec, go, Yu-Gi-Oh, que sais-je moi ???), ils en seraient satisfait et oublieraient leur inquiétude. C'est un peu comme remplacer du pâté de foie par du pâté de campagne quand quelqu'un commence à saturer du pâté de foie. Sur le coup, il sera content. Plus tard, par contre, il comprendra qu'il a été eu. Car dans les deux cas, c'est du pâté.

 


[ATTENTION MODE EGO]

Personnellement, le phagocytage des anime moe est franchement le dernier de mes soucis. Tout simplement parce que je ne crois pas que ce soit une fin. Et que quand le moe marchera moins bien, ce qui arrivera fatalement, des séries d'autres types seront produites. Bref, c'est juste une étape temporaire dans l'industrie qui va bien durer encore 5 ou 10 ans. En somme, pas de quoi fouetter un chat si on se place sur une échelle plus large.

L'autre point qui fait que je me contrefiche de cette grande présence des anime moe, c'est tout simplement parce que je ne suis pas un consommateur de masse des animes. Je ne suis pas un type pressé. Je ne suis pas un téléchargeur fou. J'aime ne pas me tromper dans mes choixs vu qu'habituellement, je dépense des sous pour mes séries, ce qui fait que j'essaye d'avoir un côté eclectique à peu de frais. Du coup, je dois regarder à peine une dizaine de séries par an, dont la moitié sont des achats français. La moitié restante est essentiellement constituée d'anime sortis il y a deux, voire trois ans, si ce n'est pas 30 ans. Je fonctionne toujours en décalage avec les sorties, mais ça me permet de recueillir des choix, des avis complets sur une série et de voir si elle vaut vraiment le détour. Car une série qui vaut le détour, on en parle encore dans un an ou deux, donc je considère que c'est une série susceptible de m'intéresser. L'exemple type qui illustre l'avatange de ma conduite, est Kannagi. Au début, quand la série a buzzé, je me disais que je la garderais dans un coin de ma tête, puis la série s'est finie et a déçu, et depuis, c'est tout juste si on se souvient de son existence. Pour moi, elle passe donc à la trappe sans remords.

L'avantage de fonctionner ainsi, c'est que si je met trop de temps à mater une série, et si elle est vraiment bonne, elle finit par sortir en France (exemple-type : Gurren-Lagann). Et là, je n'ai plus qu'à m'acheter mon coffret, chose que je trouve beaucoup plus agréable et pertinente que de télécharger. Bref, je suis gagnant à tous points de vue. Être en décalé d'un an ou deux ne me dérange pas (enfin, plus de 15 ans pour Manie Manie, j'aurai pris mon temps ^^") , j'aime bien voir les séries finies en une soirée de toute façon. Ce qui n'empêche pas que je suive les sorties actuelles et que j'en consomme une ou deux à l'occasion éventuellement. Mais dans mon mode de fonctionnement, je n'ai "besoin" que de une à trois séries par an qui soit intéressantes pour renouveler mon quota. Et cette année, ce dernier est déjà bien rempli entre Panty & Stocking With Garterbelt, Katanagari, Tatami Galaxy, Goyô et plein d'autres trucs...  Et quand je vois ce que j'ai encore à voir, en "vieux récent", entre Baccano, Seirei no Moribito, Kemono no Souja Erin, ToraDora (celui-ci est encore sujet à des débats internes tout comme Hidamari Sketch :p ), je n'ai pas l'impression de resentir une quelconque baisse de qualité (j'ai même un anime en visu pour 2011 ce qui est plutôt rare, et c'est Un Drôle de Père qui titille un peu ma curiosté pour le coup, sans compter le retour de Berserk). Donc ouaip, comme je suis quelqu'un de bon goût qui choisit bien ses animes ( je me jette des fleurs ? Totalement =D ), le problème du phagocytage par les animes moe est quelque chose qui me passe au-dessus de la tête. 

 

Le défaut de ma méthode, c'est que je risque de rater un bon anime en ne préoccupant guère de ce qui sort chaque année. Mais ça ne me dérange absolument pas. Car bon, j'ai même recroisé il y a peu des critiques sur les animes Shinigami No Ballad et Hanbun No Tsuki, deux animes que j'avais bien aimé il y a fort longtemps. Si même eux réussissent à ressortir du fin fond des ténèbres, je ne m'inquiète pas trop pour les autres.

Ce qui vaut un peu le coup, finit toujours pas ressortir. Pis de toutes façons, faut pas se leurrer, on ne pourra jamais tout voir. Y'a forcément des trucs que l'on ratera ( Bouuuuuhhh !!!!! Même Exelen n'a pas tout vu, ce qui en dit long et qu'elle mérite qu'on lui lance des tomates fraîches !!! :D )

 

Ceci dit, ce n'est pas une raison pour ne pas s'intéresser au sujet, ne serait-ce que c'est un peu le troll actuel. En tout cas, cette tendance ne m'inquiète guère, et je vais expliquer pourquoi maintenant.

[/MODE EGO]

 

 

 

 

 

Et hop, une ch'tite chanson pour partialiser ma vision des faits.

 

 

Mon point de vue à la base :

 

YotsubaDruid


 

Il y a deux points qui auront tendance à me pousser à ne pas "m'inquiéter" de la vague moe et combattre l'idée qu'elle représente un déclin :

 

- d'une part, il est totalement improbable que l'industrie ne produise qu'exclusivement du moe à moyen terme, 

- d'autre part, si les animes moe permettent de financer les trucs un peu plus ésotériques, je suis ravi qu'ils continuent à exister.

 

Après tout, le moe n'est que le mainstream actuel. Même un studio comme Gainax n'a pas hésité à fournir du mainstream et des travaux de commande à l'occasion, pour avoir des biftons qui leur permettrait de faire ce qiu leur plaît. Ca n'est pas quelque chose de nouveau en soit. La seule évolution actuelle notable, c'est que le marché est devenu plus concurrentiel du fait du nombre d'anime qui sort chaque année. Ce n'est pas pour autant que le nombre d'anime de qualité ou différent a baissé. Leur pourcentage est plus faible dans la masse de sortie mais leur nombre est toujours identique, à ce que j'ai remarqué. Pas plus. Pas moins. Donc bon, la mort de l'originalité à cause du fait qu'il y a beaucoup d'anime moe, ça me fait juste bâiller d'ennui. Ca va plutôt conduire à la fermeture de certains studios de production et ce seront les plus mauvais qui vont probablement y passer les premiers. Ca ne sera pas une perte en soi, les meilleurs resteront. Car il y a des anime moe d'excellente facture, bourrés de qualité. Et puis bon, la définition d'un anime moe reste encore bancale et inexistante. Après tout, d'un certain point de vue, on peut considérer que Sayonara Zetsubou Senseï est un anime moe, vu le nombre de moe mode qu'il se traîne. Comme quoi, anime moe n'interdit pas forcément originalité et qualité. Même s'il n'est pas impossible que SZS soit un peu ironique sur ce point. Ca mériterait des fouilles plus profondes à l'occasion (c'est-à-dire jamais).

 

N'empêche quelque part, je me demande s'il n'y a pas une exagération du phénomène. Car, autant ça me semble logique que quelqu'un comme Exelen qui bouffe énormément de choses, elle perçoive cette baisse de qualité cette tendance, autant pour la majorité de ceux qui mènent une fronde contre le moe... Je suis über-sceptique. Il suffirait de faire l'effort de choisir un peu mieux ses animes et le problème ne serait plu. Après, je ne vais pas vous expliquer quoi foutre quand il n'y a plus d'anime à regarder, vous êtes suffisamment grand pour ça.


Ceci dit, je comprends parfaitement que voir des gens trouver un anime où il ne se passe rien, passionnant ou BEST ANIME EVER, ça fasse crisser quelques dents. Quand on me sortait que High School of Dead était génial ou culte, j'ai sans doute été l'un des premiers à monter au créneau pour dire qu'il fallait arrêter de déconner quand même. Oui, je concède que ça puisse être sympa, mais après... Ca reste clairement un film de zombie de second rang, si je me base sur le manga, en plus d'être creux et empli de marschmallow en guise de seins. Donc bon...Ouep, c'est pas un anime moe, mais un sur lequel le hype dessus m'a fait crisser les dents.


Après, je ne vais pas discuter de l'intérêt ou non des anime moe. Ca déboucherait sur une bataille de goût pas intéressante. Et j'ai déjà suffisament jeté de pop-corn sur le sujet. Quoiqu'il en soit, dans mon cas, c'est quelque chose que je peux consommer à l'occasion. Ce n'est pas mon trip préféré, mais de temps en temps, c'est agréable. Râh, les Petites Fraises, c'est choupi, Azumanga Daioh, c'est rigolo ! ^___^

 

 

 

Les faits :

 

 

 

Il y a peu, Exelen a sorti son bilan de la décennie (partie 1 - partie 2) qui contient des graphiques intéressant. Cyberpenpen en a tiré un autre qui est lui aussi tout intéressant. Je les remets ci-dessous :

 

 

sorties-d-anime-2000---2010--nombre-.png

sorties-d-anime-2000---2010--type-.png

 

sorties-d-anime-2000---2010---pourcentage--.jpg 

 

 

Et ces graphiques sont particulièrement intéressants, car ils révèlent plein de choses, dont nombre de vérités et de contre-vérités que l'on peut entendre ici et là.

 

Je ne pense pas mettre un biais trop important sur les données en considérant que les animes moe ont tendance à être principalement produits par la courbe marron et verte, ainsi qu'être présent en partie dans la courbe violette (quoique... J'aurai du mal à foutre Bible Black dans le moe mais bon :p ). La courbe bleue est la plus intéressante vu que c'est celle qui dénote le plus du travail de création par définition.

 

Et ce qu'on peut voir, c'est que sa part dans les productions nipponnes se casse la gueule depuis plus longtemps que l'arrivée du moe en masse. Ce n'est donc pas vraiment un fait nouveau (et qui daterait de 2006) que la création batte de l'aile. C'est plus vieux que ça. Si cette baisse était invisible depuis 2000, c'est qu'elle était compensée par le fait que le secteur était en pleine expansion et que le nombre de productions originales était donc artificiellement tiré par le haut (ce qui explique le petit passage 2005 - 2006). Et forcément, après l'explosion de la bulle de 2006 ( année record en terme de sortie ) qui a conduit à la chute de la production, la courbe revient à son niveau logique et à sa décroissance continue. Si cette année 2006 n'a pas énormément tiré vers le haut la courbe de création, c'est dû au fait que les suites ont explosé et que les Light Novels ont commencé à vraiment enter dans le marché. Après, elle a subi la crise. Les productions originales sont les premières à morfler dans ce genre de cas. On se rabat sur les choses dont on sait que l'on peut être sûres qu'elles vont marcher un minimum, vu qu'il y a déjà une base de présente (en résumé, les adaptions et les suites).

 

Théoriquement, ça aurait dû être la courbe d'adaptation de manga qui aurait dû le plus profiter de cette chute, vu que c'est le support qui touche le plus grand public. Sauf que cette dernière a un problème : la source commence méchamment à se tarir. Alors, certes, la solution est d'adapter de façon courte les nouvelles séries, mais ça reste léger. Ca permet des sorties, mais ça reste un peu insuffisant. L'avantage, c'est qu'en adaptant les séries de façon plus courte, il est plus aisé pour les financiers (et en temps de crise, on a souvent recours à ces types) de voir s'il est intéressant de sortir la suite de la série l'année d'après, quand le manga aura repris suffisamment d'avance pour continuer l'adaptation (c'est l'une des causes premières de l'explosion de la courbe violette). Ca permet d'avoir une fiscalité plus souple. Mais ça ne change pas le problème de fond : la source est hachement moins productrice qu'avant quand même.

 

C'est un peu le même problème que rencontre les éditeurs français de manga depuis quelques années, en fait. Une fois qu'on a pillé tous les succès et autres, on sort quoi ? Ben, autre chose. Soit des trucs moins connus comme l'on fait les éditeurs français, soit on s'intéresse à un autre support comme l'a fait l'animation et, donc, c'est ce qui a vraiment marqué l'arrivée des fameux Light Novels, Visual Novels, et autres.

 

Ces derniers ont actuellement une part qui doit avoisiner les 50% du marché (25% pour les courbes marron et vertes, et 25% qui est lié soit aux suites, soit aux adaptations de manga moe (genre les animes harem) et sans doute une part des créations originales). Ce qui laisse quand même de la place pour autre chose, même s'il est difficile de nier leur prédominance.

 

Donc ouep, ça confirme un peu mon ressenti. Les animes dit moe ne sont qu'un simple facteur au milieu d'une évolution plus globale. Et pas un facteur déterminant sur la chute des créations originales. C'est juste un nouveau type qui s'est installé sur le secteur, qui a plus bouffé la part d'un peu tout le monde, ce qui est de bonne guerre. Les créations originales, elles, se sont faites bouffées par un peu tout le monde finalement. Les suites leur portent le coup de grâce depuis deux/trois ans, en 2005, c'était la combinaison des adaptations manga et de Light Novels... Quand la courbe des Visual Novels/eroge, elle n'a strictement quasiment aucun impact sur les créations originales vu que lors de sa montée entre 2002 et 2004, la courbe des créations originales n'est pas vraiment impactée par son arrivée. Et après, la production des adaptations de VN reste stable alors que la courbe des créations chutent sans cesse.

 

Personnellement, j'aurai tendance à voir la courbe des adaptations mangas chuter à 20/25% au profit des suites et des Light Novels. On voira l'année prochaine.

 

Par contre, il reste un point intéressant à étudier : pourquoi le genre moe marche-t-il si bien au point qu'en moins de 5 ans il a pris une place non négligeable sur le marché ? Naon, la multiplication des animes harems n'explique pas tout :p

 

 

 

 

Et hop, une autre musique calme pour continuer le bousin (tiens, je viens de m'apercevoir que, par défaut, tous mes liens s'ouvraient dans la même fenêtre. C'est pourri. Enfin bon, par défaut, j'ouvre toujours tout dans un nouvel onglet, j'imagine que les gens font pareil ^^ ).

 


 

Le moe, un phénomène de mode sociétal ?

 

mikuru-the-motivator.jpg

 

Alors, pourquoi le moe marche-t-il si bien actuellement ?

Le premier élément de réponse qui me vient, est cette fameuse définition de la génération Y (à laquelle j'appartiens et à laquelle j'aurai aussi tendance à associer en partie la génération de mon âge au Japon). On reste donc de grands enfants quelque part et les enfants peuvent se contenter de choses sucrées (oui, c'est court comme argument, mais je ne le trouve pour autant pas si infondé pour autant).

 

Un deuxième élément de réponse se trouve dans le fait que la situation actuelle mondiale ne pousse guère à l'ambition ces dernières années. Et même au niveau national, ce n'est guère brillant. Ce n'est pas une nouveauté qu'il y a d'années en années, une perte de confiance des citoyens en leur système étatique. Entre autre, le fait que les scandales politico-financiers semblent n'avoir jamais de termes, sans compter l'impression que les coupables ne sont jamais punis. Le Japon le prouve assez bien, pour regarder à l'extérieur. Ajouter à cela le fait que même les hommes politiques ne semblent plus guère avoir beaucoup de leviers pour diriger l'économie, ça donne une représentation assez fidèle de la vacuité des états. Et cerise sur le gâteau, depuis les attentats du 11 Septembre, une vague de fond sécuritaire et de la peur de l'autre envahit nos écrans sans fin. Entraîner les gens dans une idée de danger permanente, et que autrui est ce danger, ne pousse guère à avoir confiance dans le monde que nous évoluons. Ce qui a pour conséquence de pousser les gens à se replier sur eux-mêmes. Et là, le moe offre une réponse plaisante et rassurante. Dans ces animes, il y a rarement de haine ou de guerre. Un peu d'humour, de simplicité, de tranche de vie. Les animes moe, pour la conception que j'en ai, sont tout simplement rassurants. Ils offrent la sécurité dans un cadre bien défini où tout est principalement joie et amusement, le tout saupoudré un peu d'autres émotions afin de faire vibrer les téléspectateurs. Ces animes offrent une image en contre-point avec le côté grisâtre de la société. Et que même si tout semble sombre, il y a encore des espaces de joie et de naïveté (surtout à une époque où la naïveté est plus perçu comme une faiblesse que comme un point fort, vu que les naïfs sont ceux qui se font exploiter par défaut).

 

Un troisième élément repose sur le principe de confort. L'utopie est inaccessible pour l'être humain, car il a toujours de nouveaux besoins qui naissent une fois que les autres sont comblés. Dans l'état actuel des sociétés de type occidental, vu que l'on a déjà couvert les problèmes de bouffe et d'hébergement (en gros), la notion-clé actuellement est l'information est le confort jusqu'à son stade ultime. En somme, le fait que rien ne nous dérange, que l'on profite tranquillement de la vie comme on en a envie. La liberté totale quelque part. Cette notion a pour conséquence de vouloir bannir les notions de souffrance et de tristesse qui peuvent nous toucher. Oh, c'était déjà le cas avant. Mais disons que le confort matériel a permis d'échapperà nombre de souffrances plus classiques, du coup, il n'y a pas de raison de vouloir faire disparaître celle qui font de la résistance. Le but n'est pas de totalement l'éliminer vu qu'elle est indissociable au principe de l'émotion, mais de l'édulcorer quelque part, qu'elle soit moins présente. Chose qui est le cas dans les animes moe.

 

Le quatrième élément est un peu la conséquence des autres points. Vous savez, le fameux "La société devient de plus en plus individualiste". Ce qui est probablement vrai (je ne vais pas vous ressortir les stats sur le nombre de parisiennes célibataires, y'en a trop tout simplement), mais le souci majeur que cela entraîne, c'est forcément le développement de carences affectives. L'être humain est un être grégaire, que l'on ne le veuille ou non. De ce fait, plus le nombre de personne "seul" pour diverses raisons (comportementales, sentimentales, sociétales, autres) augmente, plus la carence affective moyenne de la population grandit. Le net a permis de combattre une partie du problème, mais ça reste quand même des échanges virtuels. Les animes moe en sont aussi, mais ils ont l'avantage de fournir des personnes à "affectionner" sur un plateau. Tout est fait pour qu'on aime ses personnes, qu'on ait de l'affection pour eux. Ce qui répond à un manque qui touche de plus en plus de gens.

 

Un cinquième élément repose sur le fait que ça renvoie une image de ce que l'on aurait pu vivre, aimerait vivre, ou à des souvenirs passés. Comme tous les animes certes. Sauf que les animes moe sont plus proches de la réalité que ne le serait un anime de gros robots par exemple, ou un anime qui se passe dans un autre univers. De ce fait, il est plus facile d'y replacer des éléments de sa propre vie ou de souhaiter que sa vie soit actuellement ainsi, ce qui ne semble pas impossible en soit. Sa proximité avec le réel ne me semble pas un point à négliger. Ne serait-ce que parce que observer la vie des autres, c'est dans l'air du temps, l'explosion de la télé-réalité est un exemple pertinent ( bon, par contre, je ne vais pas m'amuser à expliquer pourquoi ça marche, sinon, on n'est pas couché...).

 

Un sixième élément est la notion de rêve. Ben vi, la société devient de plus en plus matérialiste. Ce n'est pas la chute des religions qui vont me démentir. Ce point peut tout aussi bien pousser les gens à rêver d'autant plus, ou se complaîre dans cette réalité. De ce fait, les animes plus terre-à-terre peuvent utiliser ce dernier point à leur avantage. Vu que le matérialisme s'ancre de plus en plus dans la société, il est logique que petit à petit, on s'intéresse de plus en plus à ce qui fait nos vies, en somme, ce qui est proche. La télé-réalité s'inscrit ausi dans ce registre.

 

Je pense avoir fait le tour de la question. Il y aurait sûrement d'autres éléments à ajouter niveau sociétal, mais, tout de suite, je n'en vois pas. Donc oui, le moe tire une partie de sa réussite à cause de la société actuelle, des défauts de cette dernière, répondant aux peurs existantes. Bien sûr, ce ne sont pas les seuls éléments qui font leur réussite. Il y a aussi le fait que c'est meugnon, que c'est lié à la notion de voyeurisme inhérente à toute histoire, et plein d'autres trucs. Mais c'est un point qui n'est pas à négliger à mon sens. Pour illustrer un peu plus mon propos, je vous renvoie à ce texte d'Alexandre Soljenitsyne, qui bien qu'il ne soit un personnage dont on ne peut tout approuver, a une vision assez lucide de la démocratie version humaniste quelque part. Ce texte, que je viens de découvrir après avoir écrit mon article, étaye certains de mes éléments précités de manière bien plus intelligente que je ne saurais le faire. Finalement, les problèmes qu'il dénonce ont tendance à ressortir pleinement quand tout ne va pas parfaitement "bien".

 


Conclusion ?

 

Let's Rock, baby !  

 

 

gundam-heroes-motivator.jpg

 

 

Même si je n'avais pas remarqué à quel point il avait progressé, la présence des animes moe ne semble pas si grande que ça. C'est un genre qui a sa place et qui a trouvé sa niche écologique. Je reconnais que les graphiques sur lesquels je me suis basé et les conclusions que j'en tire ne sont pas parfaites. Ne serait-ce que parce que, actuellement, la définition même d'un anime moe est sujette à caution. Et que je ne peux affirmer que la part que je leur donne soit parfaite. Si ça se trouve, c'est en-dessous de la réalité. Ou au-dessus. Je vous renvoie sur le texte que j'ai linké juste avant pour savoir prendre un peu de recul sur ce que je viens de dire, tout le passage sur la presse correspondant aux doutes que j'émet. 

 

Personnellement, je vois les animes moe comme une évolution des animes de type harem où on a viré le perso principal (qui, de toute façon, sert souvent à rien, vu comment il est souvent transparent), dans certains cas. J'aurai tendance à penser que ce sont les anime harem qui souffrent finalement le plus de cette arrivée, même si ça reste un genre toujours aussi présent.

 

En tout cas, la fronde contre le moe ne me semble pas particulièrement justifiée. C'est juste un type d'anime qui a pris sa place, en bouffant de la place à tout le monde, ce qui est logique.

Le souci, c'est qu'il a un style d'histoires un peu aux antipodes de ce qui s'est fait principalement jusqu'à maintenant, car il n'y a pas vraiment de buts ni de fins en soit. Pour résumer, le moe est un genre d'anime d'aventures avec un petit "a", tandis qu'avant, on était plus dans le registre des aventures avec un grand "A" (ouip, même dans le cas d'un anime harem classique). Forcément, cette approche suffit à cristalliser les tensions, surtout à cause du fait que ce genre a son succès, bien qu'il n'offre pas de grandes leçons de vie ou une bonne vieille morale des familles et qu'il ne possède même pas une once de concept de héros, tel qu'il est défini traditionnellement (chute spirituelle qu'il dit le Alexandre - ouip, plus ça va, plus le me rends compte que je kiffe son texte, tant il a correspondu à ce que j'ai écrit :D ). C'est ce qui définit sans doute le mieux le concept d'anime moe, en plus de son côté actuel, semi-réaliste. Et dire qu'un genre est supérieur à l'autre, c'est tout simplement présomptueux. Par contre, le genre qui a/aura/a eu le plus de succès, reste  encore celui qui mélange les deux : des aventures dans une grande Aventure, comme par exemple le cas de Haruhi Suzumiya ou Macross. Haruhi ayant plus de petites aventures qui émaillent une trame de fond, Macross ayant d'abord une grande aventure, meublée par des petites aventures. J'ai hésite à mettre Gundam à la place de Macross, ce qui aurait été plus logique vu le succès de Gundam, mais -outre mon sale côté fanboy de Macross- la notion des petites aventures me semblent plus poussées dans Macross, ne serait-ce qu'à cause des triangles amoureux. Ceci dit, la relation entre Char Aznable et Amuro Ray tient sûrement parfaitement la comparaison, mais la connaissant moins, j'ai préféré ne pas me baser sur cette dernière.

 

Après, l'utilisation du moe dans d'autres types d'anime que les animes moe, ne me semble pas être un élément totalement pertinent pour critiquer le moe dans sa globalité. A mes yeux, ça ne reste que du fan-service de bas étage, ce qui est ni positif ni négatif. Au moins, au lieu de devoir me taper des petites culottes ou des seins qui bougent systématiquement, j'aurai maintenant du : seins qui bougent/moe/petite culotte/autres. Limite, ça enrichit le fan-service, ce qui n'est pas forcément un mal en soit. La problématique reste la même que pour tout fanservice : savoir les utiliser intelligemment pour qu'il soit vraiment efficace.

 

Un autre point en passant, certains s'étonnent de l'intérêt que l'on peut avoir à débattre sur le sujet. Après tout, ceux qui mènent une fronde contre le moe n'ont guère de chance de changer l'industrie japonaise de l'animation. Quelque part, une explication peut se trouver du côté d'une phrase d'Edmond Rostand qui a écrit Cyrano de Bergerac  :


"Que dites-vous ?... C'est inutile ?... Je le sais ! Mais on ne se bat pas dans l'espoir d'un succès ! Non, non, c'est bien plus beau quand c'est inutile !"

 

Ce qui s'applique aussi à cet article quelque part, je me doute qu'il ne convaincra ceux qui ne sont pas d'accord avec la vision que j'en ai tiré de la japanime.

 

 

A mes yeux, le déclin de l'originalité est plus à rechercher sur le fait que l'animation est devenu une industrie de plus en plus grosse ces dernières décennies avec les conséquences que ça entraîne ( rationalisation des coûts, assurer aux investisseurs des rentrées d'argent sûres, etc... ). L'explosion qui a résulté de la suite du trop-plein de 2006 n'est finalement que la suite logique d'une industrie qui a monté trop vite en puissance, boostée par des investisseurs à la recherche de la poule d'or. C'est un peu comme la bulle internet des années 2000 qui a conduit à la mort de nombreuses start-ups. Maintenant, elles vivent très bien, sans excès, avec leurs success-stories et leurs échecs. Alors qu'avant 2000, on ne pouvait quasiment que réussir. Il y aurait d'autres trucs à pointer, mais ce n'est le sujet de l'article. Un jour, ptêt que je reviendrais un peu plus sur le sujet, mais bon...

 

Pour conclure définitivement, si l'augmentation du moe ne me gêne pas, c'est parce que, je pense l'avoir explicité, il est dans l'air du temps et de ce fait, à moyen terme (5/10 ans), il va sous doute redescendre en terme de quantité. Un peu comme les animes de grorobots sont bien moins présents maintenant qu'il y a 20/30 ans. C'est un passage comme un autre dans la japanime, ce n'est ni bon, ni mauvais, c'est une simple évolution. De là à prétendre que ça marque le déclin de la japanim et surtout, en est la cause numéro 1, il me semble clair que, après tout ce que je viens de dire, c'est un raccourci tellement misérable intellectuellement que je ne le relèverais sans doute plus. Enfin... Je me moquerais deux fois plus d'avant des gens qui s'en "plaignent", on ne se refait pas :)

Jusqu'à que je meurs ou que l'on me trouve mieux ! (ouip, c'est une dédicace à Starship Troopers).

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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 23:57

Ou comment ressortir une vieille pub (zut, elle n'est pas sur le net :( ) pour introduire mon article. Et ouaip la police est différente aujourd'hui. Ce n'est pas voulu et ça arrivera encore au prochain article. La flemme de me battre pendant deux heures pour avoir ce que je veux.

 


 

Comme l'on peut-être deviné certains, je vais commencer par d'abord parler de la "Disparition de Haruhi Suzumiya". Puis d'un site sympa.

 

 

La Disparition d'Haruhi Suzumiya

 

 

Je dois dire que j'étais un peu frileux à regarder ce film. D'une part parce que le cumul des commentaires dithyrambiques sur ce film ont tendance à éveiller ma suspicion et d'autre part, parce que le truc que je kiffe le plus dans Haruhi Suzumiya, c'est Haruhi. Donc un film où Haruhi est peu présente, bof quoi.

 

Haruhi rockMa religion sera unique où ne sera pas.

 

 


 

J'ai quand même fini par dépasser mes appréhensions et je me suis jeté dans le bain. Bilan ? Et bien, plutôt positif finalement, mais pas totalement conquis. Etayons un peu.

 

 

Au niveau de l'animation, rien à redire, elle est de très haute volée, ce film de 2h41 a été particulièrement soigné. Je n'ai vu qu'une seule scène où il y a une répétition de l'animation et je pense que c'était plus une sorte de clin d'oeil à la partie Endless Eight qu'autre chose. On sent que KyoAni a mis les moyens sur ce film et a cherché à avoir un rendu de grande qualité. La société a voulu faire un film et on a un film qui répond aux critères de ce que l'on est en devoir d'attendre pour un film d'animation. Nickel donc.

 

 

Concernant l'histoire proprement dite, elle se suit sans déplaisir. Très fidèle au roman suivant l'expert, elle est bien achalandée et cohérente de bout en bout, s'offrant même le luxe de laisser quelques questions en suspens dans la dernière ligne droite sans pour autant que ça fasse abusay. Juste ce qu'il faut pour que les gens puissent théoriser un peu, se faire des scénarios ou autre, tout en ayant eu quasiment toutes les réponses à leurs questions.

 

 

Le rythme du film est plutôt lent et posé. Toutefois, la tension en fond permet d'éviter de s'endormir. On est curieux de savoir comment Kyon va se dépatouiller pour résoudre la situation à laquelle il fait face. Et ça passe plutôt bien. Voir très bien même :)

 

 

Concernant la présence de Yuki, elle n'est pas omniprésente comme je le craignais en voyant les critiques du film. Elle est certes bien présente, car elle est au centre de l'histoire, mais elle n'envahit pas l'écran au point de provoquer une saturation. Sa présence est bien dosée et c'est plutôt appréciable.

 

 

Mais... Car il y a fatalement un mais (en fait, il y en a même deux). Comme je l'ai déjà dit, je surkiffe Haruhi plus que tout. Et un anime Haruhi de plus de 2h30 où on voit Haruhi qu'à peine 30 minutes, comment dire... C'est comme une galette des rois sans fève, du beurre sans sel, du Katsura sans plan fessier, du Dragon Ball sans Kamehameha... C'est bien, mais il manque cruellement quelque chose. C'est pour ça que le film ne m'a pas particulièrement transporté. Je l'ai très bien apprécié, je le reconnais. Mais il ne m'a pas émerveillé, enthousiasmé ou autre superlatif. Il manque juste un petit quelque chose pour que ma passion se soit envolée au-delà du raisonnable et ce petit quelque chose, c'est Haruhi. C'est dommage.

 

haruhi stfuHaruhi trouve son temps d'écran insuffisant dans la Disparition.

Et exprime sa pensée en conséquence.

 

(EPM (tiens, ça fait combien d'année que je ne l'ai pas sorti celui-là ???) : explications de GTFO et STFU, suffit de cliquer sur les mots)

 

 


 

Un autre point auquel j'ai envie de donner un petit bémol[ATTENTION SPOIL POSSIBLE] , c'est le caractère de l'autre Yuki. Comment dire... L'auteur aurait pu éviter de nous la faire sombrer dans le cliché de la parfaite petite japonaise soumise, timide et -au point où j'en suis, allons jusqu'au bout- concon. Le genre de fille qui se laissera violer parce qu'elle serait trop timide pour dire "Non" à son violeur/à son amoureux. Bon, je reconnais qu'à force d'avoir trop bouffé ce cliché de la femme douce dans les animes, j'ai un peu une dent contre ce stéréotype. Je sais aussi que ça reste encore une réalité dans la société japonaise, dans ce que le japon attend d'une femme "parfaite", mais rien à faire, je commence à porter ce truc en horreur. Bon, j'ai quand même essayé de ne pas y prêter trop attention pour profiter du film, mais je tenais à ce que ça soit dit : l'autre Yuki a la personnalité d'une huître. Non, agir de manière mignonne, n'excuse pas tout. P'tain, vu qu'Haruhi n'est quasi pas là (remarque, Mikuru est encore moins présente, serait-ce pour ne pas énerver les Yukiistes ? :D ), l'auteur aurait pu mettre un peu plus de caractère à Yuki quand même ! Pas forcément pour en faire une "girl with balls" comme disent nos confrères anglo-saxons, mais qu'elle ait un peu d'épaisseur caractérielle. Notons qu'elle essaye d'en avoir. Un peu. Mais rien n'empêchait qu'elle en ait plus à la base, car là, c'est juste un désert existentiel.  [/SPOIL]

 

 

Du fait de ces bémols, mon passage préféré du film est son premier quart d'heure en fait. Quand Haruhi est toujours là. Quelque part, c'est ballot :p

Ceci dit, ça reste un très bon film.

 

 

Les deux autres choses que je retiendrais du film sont :

 

- on sait enfin de quand vient Mikuru dans le futur

 

- [ATTENTION SPOIL ]Kyon vient plus ou moins de déclarer la guerre au chef de Yuki. Car bon, sortir que : "OSEF de l'entité ! Si elle n'est pas contente, on la fera disparaître grâce à Haruhi ! ", je ne suis pas sûr que ça soit du goût de l'entité en question...  [/SPOIL]

 

 

 

Moe ? Vous avez dit moe ?

 

Cette partie étant devenue mutante tant j'ai disgressé, elle fera l'objet d'un autre article. Et oui, encore un sur le sujet. Surtout qu'avec les derniers articles sortis, il y a encore de nouvelles remarques à faire. 

 

haurhi_internet.jpg 

 But it's sooooooooooooo funny internet !

 

 


 

Hachiju

 

Quelqu'un a posté un lien vers ce site sur mangaverse et ma foi, il regorge de petites chroniques, ou autres interviews plutôt agréables. Hébergé ( et sans doute réalisé) sur France 3 Poitou-Charentes (ouip, la même région qui a une dame qui avait produit un magniiiiiiiiiiifique bouquin il y a quelques lointaines années), le site ne vivra que 80 jours ( enfin, plus que 21 maintenant). Je vous conseille chaudement d'y faire un tour, il y a des articles plus qu'intéressants. Ca se passe ici.

 

 

Pis, tiens, maintenant que 2010 est fini, repassons-nous la vidéo qui montre que Mario a définitivement 25 ans bien passés ! Tu restes un jeunot Mario ! MOUHAHAHA !!!!

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 21:58

Je suis en retard de 48h. Pas bien. Mais bon, entre le froid, la neige, Noël qui approche, c'est trop pas évident de bloguer tranquillement. J'ai failli ne pas voir le film d'ailleurs. Mais bon, fallait bien égayer une journée qui avait été pas tip-top. Ou, au moins, trouver un intérêt à ce jour de congé pris à cause de la neige et qui n'avait pas encore été rentabilisé. Sans compter que ça serait stupide de ne pas profiter de la mansuétude de Disney qui avait rajouté une projo presse en dernière minute pour les gens du web. Ca serait cool s'il le faisait aussi pour Tron : L'héritage. Mais je rêve là. Enfin bref, une fois bien assis dans mon fauteuil au premier rang, le film s'est lancé. Sans pub. Sans BA. A l'heure. C'est cool.

 

 

 

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/82/01/13/19597854.jpg

 

 

Ainsi le film démarre sous un large ciel bleu tandis qu'une sorte de mélopée celtique résonne... Attendez une mélopée celtique ???

[Hors Sujet]

Ben ouais. Une française bretonne s'est retrouvée à faire la musique de ce Ghibli. Dixit le petit carnet -aka le dossier de presse que l'on va appeler le TPDD par la suite parce que totalement romancé par mes soins- qui accompagnait la projection, cette bretonne a tout simplement envoyé son CD à Ghibli, parce qu'elle kiffe Ghibli pour leur imaginaire et tout et tout.  Quelques jours plus tard, à l'autre bout de la planète, Toshio Suzuki, avec une canne de golf, se prépare à faire le tri dans les 1564321564 CDs qu'on lui a envoyé. Sa technique est simple : tout CD capable de faire un PAR mérite d'être écouté. On ne déconne pas avec la qualité du matos et surtout, sa capacité à aller dans un trou carré. 

Pourquoi tant de haine ?

Parce qu'il en a marre qu'on le spamme d'enveloppes de CDs qui sont toutes impersonnelles. 'té, chez Ghibli, on fait de l'imaginaire, et lui, il ne bouffe que des enveloppes préformatées.

1434321500 essais plus tard, bien peu de PAR. Désespéré devant tant d'échecs, sa main se tend, prend  une enveloppe et son geste se fige soudain. Un torrent d'émotion le parcourt tandis qu'une simple larme goutte de son oeil humide. Les rayons du soleil s'embrasent d'un rouge profond agrémenté d'un jaune d'or, le couvrant en cet instant d'émotion, tandis que derrière lui, surgissant de nulle part, une puissante vague marine explose, envoyant son écume  couleur lait vers un ciel pur, lui dessinant de petits nuages. Sous sa projection, le liquide bleu libère alors une multitude d'embruns, qui, jouant avec les rayons du soleil, font naître un puissant arc-en-ciel éthéré qui entoure Toshio d'une arche protectrice. Les filets d'eau venant mourir aux pieds de Toshio font alors naître quantité de plantes aux senteurs nuancés et aux couleurs bariolés. Il n'y a aucun doute à avoir, cet enveloppe vient de faire connaître à Toshio l'origine du 10ième sens : l'éveil du Bouddha.

Et qu'a-t-elle de particulier cette enveloppe ? L'adresse de Ghibli a été écrite à la main. Un tout petit détail... Mais un détail qui va attirer Toshio et provoquer une chose inimaginable pour Cécile Corbel : se retrouver à composer la musique d'un Ghibli.

La morale de tout ça ?

En dehors du fait que les Bretons sont des génies surdoués (raison première de l'alcoolisme et des suicides bretons par ailleurs. On est trop intelligent, on s'emmerde du coup) capables de tout tant qu'ils ont pour supérieur d'autres bretons ou pas de supérieur (sinon, ça donne Trafalgar), la conclusion est sans appel, écrivez vos lettres de motivation à la main en vous appliquant. Dans ce monde formaté qui ne tourne qu'en Arial, Comic Sans Ms, Times New Roman et autres polices d'écriture, ce genre d'efforts est toujours apprécié. Et même si vous êtes un incroyable patâchon comme moi, vous pouvez écrire un truc présentable. C'est sans nulle doute, la leçon de vie la plus intelligente  qui soit liée au film.

Ah oui, le film, au fait.

[Fin du Hors Sujet]

 

 

La mélopée nous porte vers la campagne, s'éloignant de la ville... Pas de doutes, on est bien dans un Ghibli. Le réalisateur est cette fois-ci Hiromasa Yonebayashi, le Maître Miyazaki se contentant de travailler principalement le scénario. Vous ne connaissez pas Hiromasa ? Normal, c'est son premier film. Quand à sa qualité, il suffit de savoir que c'est lui qui a fait la scène où Ponyo court sur les vagues pour comprendre qu'il devrait être plutôt doué en animation (merci TPDD pour l'information). Reste à savoir s'il a la carrure pour faire un film.

 

Et bien... Ce ne sera pas mon Ghibli préféré, c'est sûr. Mais ce ne sera pas non plus le Ghibli que j'apprécie le moins ( qui est... Totoro. Oui, je sens que certains ont certaines réactions derrière leurs postes. Mais, un Ghibli, c'est bien par défaut. Donc, c'est pas si dramatique que ça). Disons que je l'ai trouvé ça un peu trop "sucré". Les Ghiblis sont plutôt des films calmes certes, avec un côté enfantin qui cache sans doute des messages intelligents, mais ils savent  aussi jouer avec des scènes d'action ou de tension qui, même si elles sont courtes, sont intenses. Là, j'ai trouvé que ça manquait un peu de ce côté-là. C'était trop calme, trop prévisible quelque part. Y'avait bien la scène avec le chat, trèèèèèèèès courte ,ou avec le corbeau qui a une bonne tête de vainqueur, mais... Bref, ça manquait de peps. Je suis sûr qu'il y avait moyen de caser une autre ch'tite scène action vu la durée du film (1h34). Genre Spiller, qui combat héroïquement. Parce que Spiller, c'est un warrior vainqueur ! \o/

Je suppose que l'absence de ce genre de scènes, est une façon discrète de montrer la faiblesse des personnages. Quand on fait la taille d'un pouce, même un rat est dangereux et on l'évite. De ce fait, il y avait peu d'animaux contre qui combattre. Remarque, ils auraient pu ressortir la classique araignée pour ce genre de situation. Mais ça n'aurait pas cadré avec le contexte du film, je le reconnais, où tous les animaux sont plutôt "mignons". Je vois mal un araignée dans ce cas-là, sauf si elle s'appelle Charlotte. Donc, l'absence d'action est justifiée du fait qu'une partie des héros est incapable de combattre et que le contexte ne pousse pas à l'action, mais bon, je dois reconnaître que ça m'a un peu manqué.

 

 

belle-moustache.jpg

 

 

Au niveau des personnages, Arrietty est sympathique, mais comparée à ses aînés comme Nausicäa ou Mononoke, elle ne brille pas particulièrement en terme de force de caractère, de même, qu'elle n'attendrit pas aussi bien que sait le faire Chihiro. En fait, elle est sans doute plutôt proche de Sheeta du Château dans le Ciel.

Par contre, le personnage de Shô m'a plus plu, surtout pour un passage, où il montre vraiment un côté sombre. Son échange avec Arrietty à cet instant, est sans doute l'un des passages les plus intéressants du film, où on voit le héros parler de façon vraiment très crue et dure, sans aucune compassion. Ch'sais pas si c'était moi, si je faisais mon emo ou quoi, mais j'ai été un peu surpris par la violence verbale de la scène. Aucune sympathie le type. C'est pour ça que j'ai pu l'apprécier.

Bon, par contre, ça serait bien d'évoluer un peu au niveau du chara-design quand même. Car avoir les mêmes gueules pour le héros et l'héroïne depuis 10 films, ça commence à être un peu gavant. J'ai eu l'impression qu'il y avait une évolution en fond au niveau de certains personnages secondaires ou la gueule du corbac, mais je me fais peut-être une fausse idée. En tout cas, il est clair que Ghibli est un peu obligé de rentrer dans une période de transition. Avec Miyazaki qui se met de plus en plus en retrait (même s'il reste encore présent, faut pas déc'), il va falloir que le studio se trouve de nouvelles marques. Ca se dessine petit à petit, reste à voir ce que ça donnera dans le futur. La bonne question est de savoir comment Ghibli va gérer l'héritage de Miyazaki. Pour l'instant, il y a quelques pistes, mais rien de bien définitif et rien de convaincant.

 

 

Concernant l'histoire... Disons que c'est une version un peu plus sérieuse et moderne des Minipouss même si ces deux n'ont pas le même matériau originel (le livre "The Borrowers" de Mary Norton pour Arrietty et "The Littles" de John Peterson pour les Minipouss). C'est peut-être une des raisons qui font que le film ne m'a particulièrement transporté. Il n'y avait pas vraiment de surprise de la découverte. J'étais en terrain trop connu, après tout, "Chéri, j'ai rétréci les gosses" est aussi déjà passé par là, il y a fort longtemps. Mais là où ce dernier et les Minipouss offraient de l'aventure,  exploitait les possibilités de ce monde, Arrietty reste sage, trop sage. Oh, il surclasse ces derniers dans bien d'autres domaines, ne serait ce que la recherche de la décoration des "petites" maisons, les bruitages parfaitement calibrés, la gestion de l'eau qui montre que Ghibli est très loin d'avoir bâclé son travail, mais...

 

Voilà quoi. Il manque un petit plus pour que je le chérisse d'avantage.

 

 

 

 

 

J'ai été globalement négatif dans ma critique, mais on parle d'un Ghibli là quand même. Du coup, faut bien avoir la dent un peu dure pour le comparer avec ses aînés et avoir un niveau d'exigence élevé. Mais ça reste un (très) bon film agréable à regarder et on ne s'ennuie pas devant. Il lui manque juste un petit grain de folie pour qu'il monte au niveau au-dessus, mais, en soi, je n'ai pas été déçu de le voir. Tant pis.

 

Ch'suis quand même vachement content de l'avoir vu ! \o/

 

 

 La bande-annonce d'Arrietty, Le Petit Monde des Chapardeurs.

 

Bon, ce we, pour me mettre dans la thématique de Noël, je feras un article sur les derniers films pour enfants que j'ai vu. Il sortira sans doute le dimanche soir.


Et, c'est là que je me dis que j'aurais dû en profiter pour changer de papier pein en fond du blog. Ca ne lui ferait pas de mal.

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 10:59

Yup ! ^^

 

 

Un ch'tit article pour signaler quelque chose d'important de mon point de vue. Je vous ai déjà avoué mon amour immodéré de Yoshiaki Kawajiri.

 

Et bien, NoLife va faire quelque chose d'intéressant à mes yeux pour une fois, elle va diffuser plusieurs de ses films. Voici la programmation officielle :

 

 

  • Cyber City :

                OAV n°1 le samedi 25 décembre à 21h, rediffusé le lundi 27 décembre à 13h.
                OAV n°2 le samedi 1er janvier à 21h, rediffusé le lundi 3 janvier à 13h.
                OAV n°3 le samedi 8 janvier à 21h, rediffusé le lundi 10 janvier à 13h.

 

  •  Wicked City : le dimanche 26 décembre à 22h30, rediffusé le mercredi 29 décembre à 23h.

 

  • Demon City : le dimanche 2 janvier à 22h30, rediffusé le mercredi 5 janvier à 23h.

 

  • Manie Manie : le dimanche 9 janvier à 22h30, rediffusé le mercredi 12 janvier à 23h.

 

Bon, personnellement, je trouve les dates de première diffusion complètement aberrantes (par contre, les horaires me semblent bien plus logiques vu les thèmes des films (enfin, c'est sans doute obligatoire)). Car bon, les 10 jours entre le 23 et le 3 Janvier, c'est trop pas une semaine où c'est forcément simple d'avoir du temps libre devant la téloche. 'fin bon, m'en fous, je vais pouvoir voir Manie Manie, c'est tout ce qui compte. :]

 

 

Un autre truc intéressant, c'est que la "Mélancolie d'Haruhi Suzumiya" sera diffusée à partir de la semaine prochaine à 19 heures. Et surtout, diffusé dans l'ordre original, c'est à dire en bordel. Et ça, c'est cool :)

 

Et puis, y'a l'anime "Que sa volonté soit faite" qui est diffusé après Haruhi, mais lui, je m'en fous complètement, je ne sais même pas de quoi ça parle et le peu que j'en ai entendu, n'éveille clairement pas mon intérêt. Mais tant qu'à faire, autant signaler qu'il est diffusé.

 

 

Sinon, pour rappel, NoLife est disponible sur :

  • Freebox TV (Free), canal 123
  • Alicebox TV (Alice), canal 77
  • neufbox TV (SFR), canal 61
  • Orange TV (Orange), canal 122
  • BBox (Bouygues), canal 128
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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 08:38

Il y a quelques temps, une vidéo qui recompilait les "repompes" dans les génériques d'anime a pas mal tourné. L'auteur voulait montrer comment les génériques se plagiaient entre eux.

 

Sauf qu'à mes yeux, ce n'est pas vraiment du plagiat. Les génériques d'ouverture ont toujours  été un produit d'appel pour l'anime proprement dit. De ce fait, il doit tout faire pour capter le chaland ou plutôt, pousser le spectateur à regarder l'anime, là où le générique de fin peut se permettre de garder plus de souplesse et être un passage plus libre (quoique, il est bien enfermé dans un carcan lui aussi, mais pas dans le même, la conséquence la plus évidente étant le fait que le nombre de génériques de fin est très supérieure au nombre de génériques de début, ce qui a tendance à prouver que ces derniers nécessitent plus d'attention pour sa réalisation).

En somme, les génériques d'ouverture sont plus dans une démarche marketing qu'autre chose, et si certaines ficelles reviennent aussi souvent, c'est surtout parce qu'elles marchent. Ca ne m'étonnerait guère que des types ont mené des tests pour vérifier quelles images accrochaient le plus le public et que les financiers des boîtes de prod' réclament la présence de ces dernières. En fait, accuser ces génériques d'anime de plagiat, c'est un peu comme accuser les bande-annonces de film de se plagier entre elles, ou du fait que les marques utilisent les mêmes ficelles marketings pour se vendre ou, tant qu'à faire, dire les prostituées se copient à porter des mini-jupes pour attirer le client. :)

 

Mais intéressons-nous donc à la partie la plus intéressante de la chose, la première chose qui m'est venue à l'esprit quand j'ai vu ces images : pourquoi est-ce que ce sont celles-ci particulièrement qui sont reprises ?

 

Avant même de répondre, notons quand même un biais intéressant : ce sont majoritairement des animes grand-public typé ado qui sont majoritairement compilé dans cette vidéo. Il est probable que si le spectre avait été bien élargi, les effets du "plagiat" se feraient moins ressentir. En gros, c'est un peu comme si on ne prenait que majoritairement les bande-annonces de blockbuster américains qui font BOUM-BOUM.

 

Autre point : les raisons que j'avance pour justifier l'emploi de telle ou telle image ne relève pas d'une étude aboutie et tout et tout, ni le fait de sources croisées. C'est plus un entrelac d'évidences et de raisonnement personnel. Je n'ai pas grand chose pour étayer mon point de vue. Disons que l'idée est de voir sur quoi veulent jouer ces images.

 

 

Commençons par la remarque de l'auteur, qui signale que les personnages qui marchent sont le plus souvent à gauche. J'aurai tendance à ajouter que les personnages auront aussi tendance à courir de la droite vers la gauche sur l'écran plutôt que de la droite vers la gauche. Pourquoi cette visée sur le côté gauche ? La piste qui me semblerait la plus crédible imputerait la faute... A notre cerveau. En effet, de manière très grossière, on peut considérer que la partie gauche de notre cerveau est à tendance analytique. Tandis que la partie droite est plus irrationnelle (oui, c'est honteusement abusé de réduire le cerveau à ça, mais c'est pour donner une indication globale). Et notre cerveau étant un truc super-logique, ce qui est perçu par le côté droit est analysé par le côté gauche, et inversement. Et donc, faire courir les personnages de droite à gauche ou les mettre du côté gauche de l'écran, va plus solliciter le côté gauche de notre champ visuel, et donc la partie droite et donc... Notre imagination. En fait, c'est un moyen de pousser notre cerveau à l'irrationnalité future qui va poindre dans l'anime qui va suivre. Déjà, on sollicite plus notre imagination que notre sens raisonnable. C'est sûrement la raison qui fait que les persos marchent à gauche. Ou qu'ils courent vers la gauche.

 

 

Maintenant, on va pouvoir commencer la série des trucs d'appel plus basiques, avec de la réflexion et des causes moins poussées, car c'est bien connu, autant ce premier cas n'était sans doute pas voulu et est un contre-coup de l'inconscient des dessinateurs, autant les autres... :

 

La caméra qui part vers le ciel ou on voit des persos juste avant  : Bon là, il n'y a pas grand mystère, c'est histoire de dire : "Ô regardez ce beau monde avec un beau ciel bleu ! Ca a l'air cool comme coin, viendez chez nous ! Au moins, la température a juste l'air idéale !". On peut aussi y rattacher le coup du soleil qui passe à travers les arbres.

Notons quand même, que pour un anime qui se déroule dans un univers un peu sombre, c'est le schéma inverse qui sera privilégié : c'est-à-dire que l'on partira d'un ciel gris et pluvieux (avec éclair et grand méchant en arrière-plan en option) et la caméra descendra vers le héros qui se dresse contre ce monde triste, rayon de lumière qui va sauver la terre. Les deux procédés quasiment semblable, ont pourtant des objectifs différents : dans le premier cas, on va essayer de vous vendre l'univers, dans l'autre, on essaiera de vous vendre la détermination des héros. Mais cela n'interdit pas que ces deux procédés soient utilisés dans le même générique s'il y a suffisament de temps de latence entre les deux utilisations. Un temps trop court laisserait une mauvaise impression, le public aurait alors l'impression d'avoir été balloté d'un côté à l'autre sans raisons valables...

 

Le coup de l'oiseau : Bah, on regarde tous les animes pour s'évader non ? Et l'oiseau reste l'animal libre par excellence, plus précisément l'animal physiquement libre. Si l'anime visait une idée d'un héros totalement et sociablement libre, il prendrait alors un chat. Après tout, si le Docteur No ou le méchant dans Inspecteur Gadget ont des chats, ce n'est pas pour rien. Ce sont des gens qui vivent hors de la société, indépendants. Et comme ce sont souvent les méchants... Ce sont eux qui héritent plus souvent des chats.

 

 

Les personnes qui marchent : Revenons sur les personnes qui marchent, j'en distingue trois types : ceux qui marchent à plusieurs, ceux qui marchent couple ou ceux qui marchent seul. Dans les deux cas, l'intérêt est de pouvoir proposer le cadre de l'anime en arrière-plan. Si la marche des personnages est fixe (le personnage ne se déplace pas, il fait du surplace), ce n'est pas innocent. Le téléspectateur va implicitement comprendre qu'il peut se détacher du personnage qui marche pour se concentrer sur ce qui se passe ailleurs à l'écran. Et c'est le moment qu'a choisi la réalisation pour donner des pistes sur l'anime qui va être diffusé : types d'arrière-plan, de dessin, lieux où va se dérouler l'action (lycée, ville ?). Ca va permettre de préparer le téléspectateur à ce qu'il va voir par la suite. Ca lui donne un avant-goût de certains endroits où il va se promener.

Cette scène permet aussi de préciser en partie les personnages le plus important de l'anime ou le couple clé de l'anime. On peut même dire que le couple présenté dans cette scène, sera le couple final dans 99% des cas.

Il y a aussi le cas où il y a plus de personnes en lice. Dans ce type de scène, on peut être sûr d'une chose... Y'aura pas d'histoires d'amour :D

Notons aussi que ce genre de passage va se terminer avec une remise en avant des personnages, soit via un zoom, soit avec un nouveau mouvement dans leur marche qui apparaîtra en arrière-plan. Il ne faudrait pas oublier qu'ils restent les plus importants dans l'univers déployés devant nos yeux.

 

 

Le personnage qui se retourne : Le personnage est en train de faire quelque chose, remarque quelque chose, se tourne vers la caméra et sourit. Logiquement (enfin moi :D), on se dit : "Tiens, mais qu'a-t-il vu de si intéressant ? J'aimerais bien le voir !"

Sauf qu'en fait que dalle. Il y a un deuxième effet kiss-cool qui consiste à piéger le téléspectateur. Les animes ne sont pas du genre à briser souvent la règle du quatrième mur et pourtant, c'est ce qui se fait ici. La personne ne sourit pas à ce qu'on suppose qu'elle voit, non, elle sourit tout simplement directement au téléspectateur. C'est donc une manipulation vicieuse qui consiste à utiliser l'anime pour faire croire qu'il se passe quelque chose hors champs, alors que là, le but n'est que de susciter un peu de plaisir au téléspectateur. En effet, le sourire nous est directement dédié, ce qui entraîne forcément dans notre subconscient un certaine bienveillance envers ce même personnage, ce qui est le point de départ avant un début d'intérêt ou d'affection. Et encore un moyen de pousser le téléspectateur à mater l'anime.

Ces passages reprennent principalement le schéma du mec/fille qui fait quelque chose et le quitte des yeux pour regarder vers le haut (ce qui renforce le sentiment de bienveillance, vu qu'on les voit de haut, il y a en filigrane la notion que le téléspectateur est un être supérieur bienveillant puisqu'on lui sourit).  Il y a aussi le cas,où l'anime met en scène un perso qu'elle veut mettre au-dessus du téléspectateur (qui a dit Kamina ? Sauf que ce sera plutôt un méchant qui écopera de la scène en général :) ). Dans ce cas-là, la caméra viendra dans le dos du personnage et s'en rapprochera. Le personnage se retournera alors pour voir qui est celui qui ose le suivre (et après, vous avez en option, la caméra qui passe le long du visage et s'envole dans les airs. Là, vous savez que ce type aura forcément un côté emo qu'il exprimera à un moment ou un autre. Les mecs GAR ou pas emos resteront à vous regarder méchamment).

 

 

L'entrée dans l'oeil/ Zoom sur l'oeil : C'est une simple métaphore pour dire que vous allez entrer dans l'esprit de ces personnages et donc, que vous pouvez aller les comprendre parfaitement. Ou si pas parfaitement, vous aurez des éléments pour comprendre pourquoi ils sont ainsi. L'entrée dans l'oeil est donc une promesse de clé de compréhension future sur le personnage en question. Après tout, c'est parfois le parcours du combattant de comprendre comment fonctionne son prochain et on est tous parfaitement conscients que personne ne réfléchit quasiment de la même manière. Bref, il y a une identité en nous que l'on considère comme unique, chose que l'on recouvre via la notion d'âme (beurk, je déteste ce terme, matérialiste que je suis, mais c'est encore la manière la plus simple de mentaliser la chose). Connaître l'âme de quelqu'un, c'est connaître quelqu'un sur le bout des doigts. C'est une chose qui a toujours intéressé les gens et les intéressera toujours, surtout que la majorité des mécanismes du cerveau, véritable coeur de l'âme, reste toujours un profond mystère. De ce fait, comme toute chose qui n'est pas à notre portée, cela attire notre curiosité. L'entrée par l'oeil, c'est donc plonger dans l'âme de cette être et pouvoir avoir enfin la capacité de le connaître parfaitement. Inutile de dire que ça marche plutôt bien comme technique d'approche. De manière plus générique, vu l'importance de l'oeil dans l'animation nippone, tout plan rapproché sur un oeil ne vise qu'à tenter de pénétrer l'âme du fait de l'axiome que l'oeil est le miroir de l'âme. Sauf qu'en entrant dans l'oeil, on promet de ne pas se contenter que du miroir qu'est l'oeil mais aussi de l'âme tel quel. Bref, c'est une façon de dire qu'on va vous en offrir plus que les autres... Regardez-nous !!! :D

Ca marche aussi pour les yeux non humains, comme pour les oiseaux ou les monstres. Mais là, ça s'inscrit dans l'idée de nous faire entrer dans un univers différent. On utilise l'artefact connu, l'oeil, mais non humain afin de mettre en exergue le fait que ce sera un univers qui ne sera pas centré que sur les humains.

 

 

(Bon, vais accélérer sur les derniers points, sinon on y est encore demain...) 

 

Les pensifs : Parce qu'il vaut bien dire à un moment donné que l'anime est TROP PROFOND avec des réflexions métaphysiques de ouf sur ce qu'est être un être humain. Vu que c'est lié à une phase de doute des personnages, on les place la nuit. Parce que nuit = ténèbres = doute = réfléxion humaine. D'ailleurs, lors des grandes réflexions métaphysiques et des grosses phases de doute, il ne fait jamais beau. Le mauvais temps est un excellent moyen de montrer que rien ne va parfaitement bien. Si c'est un registre moins dramatique, des nuages suffisent pour signifier l'idée de doute.

 

La fille qui pleure : DES LARMES DE FILLE. DE L'EMOTION. DE LA TRISTESSE. DE LA BEAUTE FEMININE A L'ETAT BRUT. Et le pire, c'est que je ne pense même pas exagérer sur le but recherché. C'est juste pour susciter l'envie de réconfort du téléspectateur (ben vi, une fille mignonne qui pleure, on a envie de la réconforter) et titiller sa curiosité en nous forçant à nous demander pourquoi elle pleure.

 

Les mains : Jeux de main, jeux de vilain. Euh non... Dans le langage corporel, les mains sont un des points-clés en plus de la posture du corps. De ce fait, la manière dont elles bougent révèlent pas mal de chose. Dans un générique qui ne contient pas de mots, elles sont un moyen simple de poser des idées sur l'anime. Une main qui se jette vers le ciel, est un signe d'aide ou un rêve à aller chercher. Le contact raté représente d'office un problème de communication, celles qui se touchent la compassion. Ca permet encore une fois de préciser le type d'anime. Dans le cas des mains qui se ratent, on peut prévoir de grosses difficultés pour le couple principal (et même la mort dans certains cas, avec l'idée de sacrifice). Il y aura sans aucun doute un moment où la fille sera prisonnière du grand méchant (ou pas loin :p ). Quand elles se touchent avec la boule en option, c'est un peu du "LOVE SAVE THE WORLD".

 

Le double personnage  : Si c'est le même personnage, ça permet de filer l'info : attention, ce personnage aura une double personnalité. Il ne sera certes pas schizophrène, mais l'anime jouera sur la notion de la dualité lumière/ténèbre du personnage. Si ce sont deux personnages différents, alors ces deux-là auront des comportements différents voir opposés au point qu'ils ne pourront se supporter. Le lien entre eux sera "forcé" par le personnage ou l'objet qui traîne au milieu. Le générique pose la base d'une réunion qui ne sera pas naturelle, mais forcée par le destin.

 

La notion de sens de la course : Pour rajouter un point sur la course vers la gauche, il me semble que c'est aussi lié à l'avenir. Bref, courir vers la gauche, c'est courir vers le futur. Et les personnages le font avec le sourire de surcroît.

Concernant la course vers l'avant et l'arrière, j'aurai bien envie de vous renvoyer vers "Le Parfum" de Süskind. Il y a tout un passage qui est consacré à un parfumier (parfumiste ?) qui habite sur un pont. Et il explique en long et en large pourquoi il veut déménager de l'autre côté du pont. Dans son cas, il voit le fleuve couler vers l'horizon. De ce fait, il en ressent une idée d'éloignement, de délitement. Il veut passer de l'autre côté du pont afin de pouvoir voir le fleuve venir vers lui, ce qui, à ses yeux, le renforcerait et lui remonterait le moral. Il aurait l'impression que le monde vient à lui, pas qu'il s'éloigne. Le mieux est encore de lire ce passage qui explique la chose mieux que moi. Quand les choses viennent vers vous, elles vous renforcent en somme, disons qu'elles semblent vouloir communiquer avec vous, que ce soit par défi ou simple amitié. Il y a une idée de possession sous-jacente en plus d'une impression de force. C'est bien pour ça que c'est utilisé pour les animes de gros robots.

 

 

 

 

Finalement, tout cela n'est qu'une liste de méthodes qui permet de faire accrocher les gens à l'anime en précisant  son type/genre/autres. Il y en a plein d'autres qui n'ont pas été signalés par la vidéo, comme la façon dont les protagonistes sont, soit présentés les uns à la suite des autres, soit en groupe suivant le but recherché par l'anime, la manière dont les personnages peuvent apparaître, et j'en passe (enfin si, mais c'est juste survolé et je reconnais avoir la flemme de m'y atteler et pourtant, la façon dont sont représentés les personnages est lourde de conséquence, même si j'ai effleuré ce point par endroits).

Mais si ces ficelles d'animation sont encore et encore exploitées au point de donner l'impression de plagiat, c'est pour une raison simple : notre cerveau subconscient kiffe encore ce genre de trucs. Bref, ça marche encore sur nous. Et même si on en a conscience, la majorité des consommateurs, surtout au vu des animes qui ont été choisis pour faire cette vidéo, sont encore totalement voraces/mallébales/tolérants pour ce genre de choses. Car ouip, le but d'un générique d'ouverture n'est pas d'intéresser un téléspectateur, mais s'approprier/convaincre un consommateur. Ca rejoint aussi la partie de mes propos qui tapent plus dans le côté : dévoiler les grandes lignes de l'anime. Car teaser le consommateur avec des éléments qu'il peut comprendre sur les lignes directrices de l'anime sans se fouler, en fait une arme redoutable pour attirer le chaland (et en faire fuir d'autres aussi, mais vu qu'on est dans une époque où réussir à toucher la cible visée est le plus important que d'essayer de séduire de nouveaux clients, ce n'est pas dérangeant en soi).

Le générique doit être le truc le plus bassement marketing de tout anime en fait, ou plutôt, c'est la chose qui est la meilleure publicité de l'anime. Et vu la viralité de certains génériques d'ouverture qui parcourent le net en quelques heures, que certains font des classements de ce genre de génériques... On a largement quitté le monde de l'animation pour le monde de la publicité. Et cette dernière est bien moins susceptible sur les plagiats, ce qui compte, c'est que les ficelles marketing exploitées marchent. Je pourrai même pousser le vice à dire qu'un générique parfaitement calibré sur ses ficelles dévoilent 90% de ce qui va se passer dans l'anime du point de vue de ses grandes lignes.

 

En somme, plus vous linkez des génériques d'ouverture, plus vous soutenez le fait que ces mêmes génériques doivent être formatés par le marketing. Vous devenez des agents viraux publicitaires. :)

 

Et ouip, l'article aurait gagné en lui foutant des dizaines de screens pour montrer ce que je veux dire. Mais je sais que je n'aurais pas le courage de le faire, donc autant le fournir tel quel.

 

 

N'empêche, c'est rigolo la branlette intellectuelle de temps en temps. J'aurai bien aimé publier cet article plus tôt,  mais vu que j'ai été malade ces derniers temps, j'ai préféré refinir Suikoden Tierkreis (faudrait que je le refasse avec les 108 étoiles, y'a quelques changements) et Muramasa. Ce qui m'a plutôt fait du bien pour me soigner :D

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 19:34

Petite surprise hier soir, j'ai découvert le dernier chapitre du manga Pysren. Je ne m'y attendais pas, mais j'ai trouvé que c'était plutôt une bonne nouvelle. Pas que le mhuanga soit mauvais, au contraire, maintenant, je suis sûr qu'il ne va pas le devenir :D

 

Psyren est donc composé de 16 volumes. Et vous savez quoi ? C'est juste parfait en terme d'équilibre pour la narration. Si l'histoire avait dû continuer, nulle doute qu'il y aurait eu un immense potentiel pour que ça devienne mauvais (comme Bleach quoi....). Là, l'auteur fait bien le tour de son histoire et apporte une conclusion cohérente par rapport à ses débuts ( SPOILER (surligner pour lire)et pourtant, les voyages dans le temps, c'est casse-gueule par définition ), il a suffisament d'idées pour illustrer les différents pouvoirs des personnages, les touches d'humour sont gentillettes, le fan service n'est pas trop abusé... Sans compter les bonnes idées qui parsèment l'oeuvre.

 

 

L'un des points les plus réussis de ce manga reste la manière dont l'auteur intègre petit à petit l'univers de Psyren dans le monde réel. Il faut reconnaître qu'au début de l'histoire, l'auteur arrive bien à nous attraper avec ce monde parallèle mystérieux dont on ne sait rien mais le point fort est qui'il n'y a pas de déception à l'explication de ce monde. Sa réalité est offerte de manière tangible et logique, et c'est agréable d'avoir quelque chose d'aussi bien construit, le raccourci utilisé ne fait pas trop facile vu qu'il est correctement amené.

 

 

Au niveau de l'histoire, ça reste du shônen, donc il faut s'attendre à ce qu'il y ait régulièrement du power-up de héros, mais ça reste dans le domaine du supportable. Mais comme l'histoire est relativement cohérente, le tout passe plutôt bien. En somme, Psyren est un vrai manga d'action qui se base sur un support solide auquel il s'y réfère ce qui lui évite de partir dans tous les sens. Pas comme dans Naruto par exemple. Concernant les pouvoirs, bah, ils appellent ça psy, mais c'est aussi psy que les X-Mens, donc bref, l'éventail est très varié même si l'auteur a posé trois types généraux de pouvoir que l'on détecte via... Une expérience avec une tasse de café, ce qui rappelle un peu le coup du verre d'eau et de la feuille de Hunter X Hunter. Même si l'auteur se restreint d'un certain point de vue, il fait suffisament joujou avec différents types de pouvoir.

On peut aussi noter quelques retournements de situation bien amenés et bien trouvés qui relancent régulièrement l'intérêt du lecteur. L'auteur maîtrise bien son récit. On n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer.

 

 

Le plus gros point faible de ce manga reste peut-être les personnages. Ils sont sympathiques, les relations entre eux sont bien décrites, mais au niveau de leur design et de leur caractère, je dirai que ça manque quand même d'un petit  quelchose. Disons qu'ils ne sont pas vraiment marquants et je doute que vous vous souveniez de la moitié d'entre eux après avoir refermé la dernière page du livre. Cette faiblesse est compensée par le fait que l'ensemble reste agréable car les relations entre les différents personnages se déroulent normalement. A défaut d'être magnifiquement réussis, ils n'en restent pas moins charmants. Et puis, d'un niveau graphique, on peut aussi noter que l'auteur a fait quelques progrès en 16 tomes et 145 chapitres. Ce qui est amusant, c'est qu'il n'y a pas fondamentalement de gros changements au niveau du design, c'est juste que les personnages font plus "grands'".

En passant outre la qualité des scans, on passe de ça :

 

psyren 1

 

 

à ça :

 

 

psyren 2

 

Donc voilà. Je n'ai pas grand chose à ajouter de plus. Si je devais résumer Psyren en deux mots, je dirais cohérence et fraîcheur. Car même s'il est possible de trouver des défauts, l'ensemble offre une bonne cohérence dûe au fait que l'histoire avance de manière constante sans trop en faire. Fraîcheur, car vu que la série ne fait que 16 volumes, on n'est pas donc lassé des personnages à la fin de l'histoire et de plus, c'est un manga qui ne prend pas trop la tête.Ca se lit donc tranquillement.

 

Notons d'ailleurs que la fin laisse une toute petite porte de sortie pour une suite, mais ce serait juste de mauvais goût. Par contre, je ne serai pas contre une ou deux histoires bonus, juste pour le plaisir. 

 

Pour finir, pas la peine de vous jeter sur les scans pour le lire. Vu sa qualité, il est fort probable qu'il finisse par sortir en France, le problème étant de savoir quand. Mais quand il pointera le bout de son nez, si vous êtes lassés des shônens à rallonge et que vous cherchez une petite série agréable qui ne va pas plomber votre bibliothèque, je vous conseille ce manga. Il ne mange pas de pain et est suffisament bien fait. Même s'il y a des raccourcis faciles qui sont utilisés parfois, le tout est compensé par le fait que narration et l'univers sont de qualités. Et même si je dois reconnaître que le graphisme m'avait plus que rebuté au début car je le trouvais quelconque, on finit par s'y faire au fur et à mesure du temps.

Donc oui, Psyren n'est pas un manga culte. Mais il est certainement dans le haut du panier de la catégorie shônen.

 

Merci à Torog de m'avoir lancé dessus ^^

Mais Toriko et Beelzebub, c'est quand même mieux :D

Trop classique Psyren comparé à eux. Mais c'est ce qui fait son charme, ce petit côté rétro !

 

Bon, la première série de l'auteur, Mieru Hito a fait 7 volumes.

La seconde, Psyren, a fait 16 volumes.

 

On prend le pari que la prochaine fera dans les 30 volumes ? ;)

(c'est aussi là que je me dis qu'un jour, un auteur sortira dont je ne verrais jamais la fin parce que je mourrai avant. Ca doit quand même être frustrant de mourir juste avant l'avant-dernier tome d'une série de 60 volumes... Un peu comme se dire qu'on ne verra pas les Marios et les Zeldas du futur. 'fin bon, ne soyons pas dépressifs, je suis théoriquement encore loin de mourir, je l'espère du moins :p )

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