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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 01:05
[HS]Groumph. Je voulais me coucher tôt. Mais les trop nombreuses choses dites ici où là, ont tellement fait monter mon taux d'adrénaline que pas moyen de dormir tranquillement. [/HS]

Une petite (pas comme si le net français du manga était si grand que ça) cabale s'est mise en place contre l'éditeur Soleil, il y a peu. Ce ne sera ni la première, ni la dernière, Soleil est bien loin d'être l'éditeur le plus aimé, que ce soit en manga ou en BD franco-belge. La cause ici ?

Une soit-disant censure du manga NHK truc. La mise en cause trois pages où des images pédophiles ont été brouillées.

Les trois images.
La version "censurée", à la place des images pédophiles, vous avez des écrans brouillés comme la neige sur votre télé plus ou moins (enfin pour celle que j'ai vu).

Et de là, des puristes ont commencé à crier à la dégradation de l'oeuvre originale, à la censure et tout le toutim' (pour précision quand même, ces pages n'ont quasiment aucune valeur au niveau de l'histoire, montre juste une autre facette de la déchéance dans son parcours d'hikkimori (*CPM)).

Personnellement, je n'ai vu que les six premiers épisodes de la série TV et ça a suffi pour que je la foute à la poubelle. il y avait quelques bonnes idées qui faisaient sourire (genre le type qui découvre le X sur le net et qui va jusqu'à effacer des fichiers systèmes pour sauvegarder des images ou la conception de l'eroge(*EPM) mais le fond était tellement à chier et cousu de fil blanc que j'ai préféré arrêter les frais. Dire de l'intérêt que je porte au manga. Finalement, c'est un peu comme la polémique School Days, c'est vraiment du vent, mais la bêtise crasse qui a parcouru les "accusations de censure" m'ont passablement énervé (ça m'a fait rire et pleurer aussi suivant les intervenants).

Reprenons la base. Qu'est-ce que la censure ?

On peut, grosso-modo, la séparer en deux parties. L'une est la censure imposée par une tierce partie avec des moyens de pression puissant (en général, l'Etat et les religions ainsi que des lobbies), l'autre couvre l'auto-censure, consciente ou non réalisée par l'auteur/rédacteur/autres.

Commençons par la première. Grande ennemie de Voltaire, que ce dernier a rendu classique via sa phrase : "Je ne suis pas d'accord avec vous, mais je me battrais pour que vous puissiez le dire."
Au vu de l'époque, Voltaire s'intéressait à la liberté d'opinion et la liberté du libre-arbitre. Mais, je me dois bien de devoir décevoir Voltaire, un état ne peut exister sans censure. Et ceci de façon assez logique, vu que les lois sont des censures en elle-mêmes, qui diminuent donc la liberté d'opinion de chacun. On peut prendre comme exemple le fait d'outrage à un agent de l'état dans l'exercice de ses fonctions (très à la mode ces derniers temps) ou bien le fait que le négationnisme ne soit pas toléré dans notre pays. C'est ainsi que fonctionne le pays, par micro-censure afin de maintenir un état de loi. Sinon, bienvenue à AnarchyLand où chacun peut parler comme il le souhaite. Pas que ça me semble impossible à construire comme pays, mais vu l'intelligence et la responsabilité du citoyen français, j'ai comme un gros doute. Evidemment, ces censures reposent sur le socle moral qui "unit", dirons-nous, le pays. Socle qui frappe directement chaque citoyen et donc, un auteur.

Ce qui mène à la deuxième partie. L'auto-censure. Celle-ci peut être inconsciente ou consciente. Elle repose de manière inconsciente sur un auteur par son héritage culturelle et/ou moral, en excluant de force certaines choses qu'il pourrait mettre dans son oeuvre. Pour prendre, un exemple, un peintre musulman un tant soit peu fondamentalisme n'imaginera même pas caricaturer le Prophète par exemple. A ceci s'ajoute une censure de type consciente, des limites qu'il se pose de lui-même et finalement, limite son oeuvre. Cette censure peut s'exercer par plusieurs biais. Par exemple, je collerais bien une balle dans la tête de notre cher président, mais je ne le ferais jamais. Car, à mes yeux, c'est mal de tuer même le plus crétin fini de tous les temps. Tout comme un type explique clairement qu'il ne tuera jamais Hitler dans l'Ultime Souper mettant un joyeux merdier dans la belle organisation du groupe organisateur. Après cette auto-censure est clairement plus perverse que le premier type. Pour prendre un exemple commun rabattu à tout va sur le net pour prouver sa supériorité sur les médias traditionnels : les médias traditionnels sont à la botte de quelques riches et donc s'auto-censurent.

Mais quoiqu'il en soit, quoiqu'il reste de ses censures à la fin de la rédaction de l'oeuvre, c'est SON oeuvre, l'oeuvre de l'auteur et seul lui peut décider de la modifier. Et c'est ce point qui est intéressant à observer et qui à déclenché ma mauvaise humeur.

Maintenant que j'ai défini de manière très empirique la notion de censure et que je ne me suis pas résumé à la bête définition classique, revenons à nos pages "censurées".
Ce qu'a précisé Soleil, c'est que les pages ont été modifiées avec accord de l'éditeur et de l'auteur. On pourra éventuellement débattre du poids de l'auteur face à son éditeur pour accepter ou non, les modifications proposées, mais c'est un autre échange à faire. Contentons-nous de considérer que l'auteur a été parfaitement libre de faire ce qu'il voulait. Et que l'éditeur japonais n'a pas joué de rôle. Ou qu'il présente tous les deux un tout. Et que si l'éditeur a agi contre la volonté de l'éditeur et bien, il a été effectivement censuré. Mais vu que le débat n'a même pas réussi à aller jusque-là, je ne vais pas me gêner pour la généralisation moyenne du consommateur de manga moyen : editeur + auteur = 1.
Donc ce dernier était d'accord pour ces modifications, dixit Soleil (enfin de son marketeux qui écume les forums :p Râhlàlà, obligé de défendre un marketeux, tout se perd Y_Y ) et supposons que Soleil soit de bonne foi (y'a pas de raisons qu'il mente mais avec leur passif dans la BD franco-belge...), où est la censure ?

Ah oui, les gens ont ENCORE confondu adaptation et censure. C'est malheureux.
Résumons : l'adaptation, c'est l'étape (souvent bâclé dans le manga) qui permet d'offrir une oeuvre à un public. Ceci recouvre donc à 80% la traduction et quelques détails. Comme les images brouillés dans notre cas. Ici, certains sont montés sur leurs grands chevaux, prétextant que le brouillage fait par Soleil dénaturait l'oeuvre de base.
Plein de choses à redire à cet argument, tout comme l'admin est le dieu d'un site, décidant de sa vie ou de sa mort et de ce qu'il publie, l'auteur est le seul dieu de son oeuvre. Seul lui, a légtimement le droit (à mes yeux du moins) de choisir ce qu'il écrit ou non. Si un éditeur étranger lui dit que ça craint de laisser des filles de 10 ans à poil et qu'il préfèrerait les cacher, si l'auteur avalise cette demande, alors les lecteurs du pays concernés n'ont qu'une seule chose à faire : la boucler ou s'en prendre, non pas à l'éditeur comme ils le font, mais à l'auteur qui a accepté les modifications. C'est lui, le seul et unique responsable. Dans la paranoïa pédophile qui englobe notre pays, Soleil a préféré jouer la carte de la prudence, c'est leur choix. L'auteur a avalisé, c'est son unique faute si c'est censuré. A ce que je sache, c'est encore l'auteur/éditeur qui tient la dragée haute aux éditeurs français. Ce sont eux qui décident (et qui sont souvent super relous....).
Donc s'en prendre à Soleil, c'est complètement stupide.
La deuxième chose, c'est le côté : cela dénature l'oeuvre originale. Sachant que toute adaptation (y compris la traduction) dénature une oeuvre par défaut, ma réponse courte est : apprend le jap' et lis l'oeuvre en jap'.
Mais vous savez quoi ? Je vais enfoncer le clou. Même la lecture jap' dénature l'oeuvre.
Et ceci pour deux raisons :
- votre traduction du jap'
- et plus pervers, la simple existence du support dénature l'oeuvre originelle. Cette dernière est dans la tête de l'auteur et est la seule vraie représentation de ce que devrait être l'oeuvre. Mais elle est inaccessible (sinon le cerveau d'Einstein aurait livré un nouveau moyen de locomotion depuis le temps). Ce qui explique pourquoi plein de gens sont frustrés par les oeuvres qu'ils créent vu qu'elles ne correspondent jamais à ce qui est dans leur tête.
Bref, dire que Soleil a fait de la "censure", cela revient par ricochet à diffamer l'auteur.

C'est toujours le même souci. A qui appartient une oeuvre ? A ses lecteurs dans notre cas, ou à l'auteur ? On peut certes diffamer un auteur quand il a fait de la merde, c'est de bonne guerre, mais là, on diffame un auteur sur son... Choix d'adaptation de l'oeuvre ? C'est quand même culotté. Alors quand je lis des types, qui "par principe" ne vont pas acheter le livre à cause de sa "censure", je me dis qu'ils se sont mis le doigt dans l'oeil jusqu'à l'épaule.
A mes yeux, l'auteur est dieu. Il a décidé, il faut dire Amen. Car c'est ainsi que se construit son oeuvre par ses choix. Et ses censures automatiques. Donc, la soi-disant défense de la liberté devient d'une absurdité comique. Surtout, que dans ces cas, on appelle ce bon vieux Benjamin Franklin à la rescousse avec sa phrase : "Un peuple capable de sacrifier une partie de sa liberté au profit de sa sécurité ne mérite ni l'un ni l'autre". Haha, haha. Comme si ça avait quelque chose à voir. Si je devais sortir un argument fumeux, je dirai qu'il n'a pas dit "Un peuple capable de sacrifier une partie de sa sécurité au profit de sa liberté ne mérite ni l'un ni l'autre", donc rien ne dit qu'il ne le désapprouve.

Plus original, c'est un peu comme un philosophe s'extasiait sur la beauté des cadrages des films X et qu'il fallait que le réalisateur (aka l'auteur) lui dise : "Heu, c'est rien qu'un porno hein !"

Donc l'appropriation des oeuvres par les lecteurs, c'est nada pour moi. On peut remarquer qu'on aurait préféré que les oeuvresn soient comme ci et comme ça, mais au final, l'oeuvre peut très bien vivre sans eux. Il serait bon que certains lecteurs réalisent que ce ne sont pas eux qui font vivre les oeuvres. Elles vivent très bien sans eux. Ceux qui croient qu'une oeuvre a besoin de succès pour exister n'ont strictement rien compris à la notion d'oeuvre. L'existence d'une oeuvre se suffit à elle-même. Après, elle peut ne pas suffire à l'ego de l'auteur qui peut souhaiter la voir partagée et aimée. Mais c'est aussi un autre débat et j'ai suffisament disgressé.

Si je devais résumer les arguments des anti-"censures", ce seraient:
- Modification et dégradation de l'oeuvre originale : triple fail auquel je réponds par : adaptation, choix de l'auteur, et de toute façon, l'oeuvre jap' est déjà dégradée vis-à-vis de l'oeuvre originelle
- C'est un manga pour adulte pas pour grand public, pas besoin de mettre du brouillage : donc, comme c'est pour adulte, on peut mettre de la pédophilie indirecte ? J'ose espérer que vous mettrez autant d'ardeur à défendre le premier manga nationaliste japonais qui sortira. Ou le prochain bouquin négationniste. Et si le côté pédophile ne vous gêne pas (oui, ça en est) alors que notre société est devenue extrènement tatillonne sur ce sujet, émigrez au japon et foutez nous la paix ! P'tain que j'en sois au point de dire la même chose que sur les commentaires du figaro quand les types se plaignent des taxes et que je leur dis de se caser en Angleterre s'ils sont pas content, c'est que quand même, c'est grave ! Soleil aurait pu le mettre sous plastique. Certes. Mais ça n'aurait rien changé au problème. Même si j'adore Angel et conte son interdiction d'exposition, y'a quand même une chose nette. Il y a un épisode sur la prostitution de mineure. Ce n'est pas rien non plus. Et légitime un acte à son encontre.
Et puis bon... Le coup du "Bouhouhou, le manga est la cible des attaques alors qu'il y a plein d'autres bouquins qui le font". Faudrait m'en citer déjà et franchement, faudrait passer à autre chose quoi. Je vais finir par croire les détracteurs des mangas d'une autre époque qui disait que ça rend bête quand on a une réaction aussi puérile.
- C'EST DE LA CENSURE !!!! : Non, c'est de l'adaptation aux moeurs d'un pays et à son cadre légal. Si tu ne captes pas ça, c'est que tu ne captes comment fonctionne ton pays et si tu ne comprends pas ça, alors tu es comme cette colombe. Soleil n'a aucune raison de se prendre un procès pour tes petits yeux.

Il y aurait éventuellement un dernier point à éclaircir sur la possession d'une oeuvre par son auteur. Le truc qui s'appelle "Tombé dans le domaine public". Une fois à ce stade, l'auteur "perd" son oeuvre et elle devient le bien de tous. On peut la censurer, la détourner (comme moi pour la Marseillaise). Mais bon, cela n'arrive que dans des circonstances très précises. Et l'auteur mort depuis belle lurette, donc le maître de l'oeuvre n'existant plus, cette dernière est libre de voler où elle le souhaite pour y subir les derniers outrages.


Putain, 1h30 Y_Y
Je pense avoir fait le tour, j'ai sûrement zappé deux/trois exemples àlakon... Tant pis. M'enfin, le prochain qui vient me parler de censure ou du respect de l'oeuvre originale, je lui fais bouffer mon clavier.

Pourquoi j'ai pris ce sujet tant à coeur ? Parce qu'à mes heures perdues, je suis un peu auteur sur les bords. Non, le blog et tous les trucs que j'ai pu écrire sur le net, ça ne compte pas. Je parle de bouquins. Alors si, un jour, un de mes bouquins sort et si, ô double miracle, il sort en Arabie Saoudite et que je décide de supprimer quelques phrases pour que sa publication soit autorisée, ça me fouterai hors de moi que des gens critiquent cette censure. C'est tout.

Car j'emm***** le respect de l'oeuvre originale, JE suis l'oeuvre originale. Et si je veux m'auto-censurer de mon plein gré, je le fais, foutrailles ! Et si savoir mettre de l'eau dans son vin, fais de soi un collabo, alors j'en suis un. BASTA ! Je préfère être un collabo, qui peut faire passer ses idées dans des versions expurgées, qu'un consommateur français moyen qui chouine dans son coin et qui n'est pas foutu de construire un lobby efficace, chose que les consommateurs américains ont compris depuis bien longtemps. Le consommateur français moyen failed devant le consommateur américain moyen qui est foutu de faire plier les entreprises qu'il veut. Je ne suis pas un consommateur français moyen,

JE SUIS DIEU SUR CE BLOG (enfin... Après tout ceux qui sont au-dessus de moi sur over-blog \o/ )!!! ( oui, ça n'a presque rien à voir avec le sujet. Enfin si un peu. Et pis zut, c'est encore MON blog, saletés de lecteurs qui veulent s'approprier mes saintes écritures !!! )

Amen :D
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commentaires

N
"""Puis tu te trompes grandement sur le maga lui même, déjà NHK est un manga pour gamin entre le primaire et le collège (prépu dans le Shônen Ace, c'est donc un shônen). Mais en plus Oiwa, le mangaka, n'est pas le véritable créateur puisqu'il adapte un roman de Takimoto. Et sonc paf là une partie de ton argumentation en prend un coup."""<br /> <br /> Han des gamins de 11 ans, qui trip sur le viol, la pédophilie, le suicide,l'exclusion sociale, la masturbation, les hikkomoris,etc,etc...<br /> Alors soit tu me racontes un peu de la merde. <br /> Soit ils sont légèrement timbré, ces japonais, voir bien plus développé que moi intellectuellement... (A cet age, c'était presque innocent >_< ... Je crois que j'avais même pas conscience de la mort... C'est dire le niveau... )<br /> <br /> Mais je vais quand même pencher sur la première proposition, car définir un genre à une classe d'age est une peu bête tout de même... Sans parler du fait que ces catégories Shonen/Seinen/shojo sont tellement permissive entre elles...<br /> <br /> Sinon corti, légitimé une censure par une démonstration à moitié juridique ne me convient pas. Car c'est évident que celle ci est légale. Ce que montre la polémique, c'est que l'on ne veut pas de censure, c'est tout... <br /> Et ce n'est pas pour le principe. Mais c'est peut être pour ne pas faire passer les hikimoris pour des hors la loi. Ou plus précisément, le lecteur hikimori/geek ne veut pas être perçu pour un hors la loi... Car bon peut être qu'au japon, on tripe sur tout et n'importe quoi à n'importe qu'elle age. Mais en france, le lectorat est quelque peu nerd... <br /> <br /> Et considéré le loli comme de la pédophilie, c'est mal... C'est comme considéré le polar comme une incitation aux meurtres, ou au banditisme, c'est peut être juste, mais c'est bête. Et surtout on écrirait et dessinerait pas grand chose (Peut être que écrire sur la non-activité socio-sexuelle, entretient la non-activité socio-sexuelle tu ne penses pas ?) Sur ce principe, j'aime bien la foi musulmane, pas de représentation, comme ça aux niveau de la morale, c'est impéçable.(Et puis ils dessinent un symbolisme sublime du coup :p ) <br /> <br /> Sinon on peut aussi s'abriter toujours et encore derrière la loi, ou souhaiter que la polémique soit juste juridique et non sociale...
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C
<br /> Ouip, je vois l'idée. D'un côté, ça se tient, j'ai été le premier à envoyer bouler les gens qui disaient que RE5 était un jeu raciste (ben vi, un blanc qui tue des noirs en Afrique , OH MY GOD !<br /> \o/).<br /> Il faut croire que j'ai l'esprit de contradiction et que j'ai tendance à taper sur le premier qui l'ouvre trop fort et de façon trop préemptoire sur le sujet. Il est plus que probable que s'il n'y<br /> avait pas eu une telle fronde sur NHK, mais juste des remarques, je ne serai pas monté sur mes grands chevaux ainsi. Bref, je suis un idiot qui répond aux provocations (ou à ce qui s'approchent à<br /> mes yeux) d'où qu'elle viennent. Modération wins quoi !<br /> <br /> >>Peut être que écrire sur la non-activité socio-sexuelle, entretient la non-activité socio-sexuelle tu ne penses pas ?<br /> <br /> Absolument pas. Au contraire même, vu qu'il y a production d'un écrit, ça entraîne forcément un échange à moins de le garder dans un coffre-fort chez soi. Et comme il y a un échange, ça nourrit un<br /> embryon social qui peut grandir ou mourir, certes.<br /> <br /> <br />
M
Hé hé hé, gaffe! C'est une véritable incitation au scantrad, là.<br /> <br /> genre: "oué, nous on ai dé pro, on tradui mieu, on senssur pa, on é + rapid et ttout l'ed. Jap ysenfoutt"<br /> <br /> Pardon, j'ai eu une vision apocalyptique qui m'a fait rire, ha ha ha...<br /> M.
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C
<br /> Merci de me mettre le sourire dès le matin :)<br /> <br /> <br />
I
Je vous rappelle que les éditeurs ont fait des offres de malade pour publier les oeuvres de Naoki Urasawa (Master Keaton, Yawara etc...) et l'auteur a dit non. Point barre.<br /> <br /> L'auteur est un Dieu dès qu'il a atteint un certain level, à savoir le million d'ex vendus. Et NHK, sur ses 8 volumes a atteint il me semble quelque chose comme 2.5 Millions d'ex, sans compter les ventes de fond. Bref, son blé, il le fait sur le marché nippon, ce ne sont pas les 10.000 ex et quelques qui seront vendus à l'internationale qui vont lui mettre la pression.<br /> <br /> Donc stop au fantasmes please.
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C
Tu t'engouffres dans la seule brèche qui était ouverte, le fait que l'auteur, nous dit-on, a accepté cette censure. Et tu le fais bien. <br /> <br /> Maintenant, en pratique, je regrette, mais dans le cas présent j'ai de la peine à admettre ton axiome disant que l'auteur était libre de son choix. Les pressions auxquelles sont soumises les auteurs japonais sont multiples, et les cas où ceux-ci peuvent prendre la liberté de contrevenir aux intérêts de leur éditeur sont rares. <br /> Objectivement (ça n'est que mon avis), je pense que l'auteur n'a pas vraiment eu le choix ici. De toute façon, vu la légèreté de la censure (je suis le premier à le reconnaître), il ne se serait probablement pas lancé dans un combat. <br /> Non, je regrette, mais l'enjeu est trop grand pour qu'on ferme simplement notre gueule.
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C
<br /> C'est pour ça que j'ai bien précisé dans mon article que je prenais l'auteur et l'éditeur jap' comme un tout.<br /> <br /> Ce qui a facilité mon argumentation, je le reconnais mais vu que 80% des échanges sur le sujet de "Contre la censure sur la NHK" le faisait, ça ne m'a pas gêné. Je n'ai que peu d'illusion sur la<br /> liberté des auteurs japs vis-à-vis de leurs éditeurs japs.<br /> <br /> <br />
T
La pression sur l'éditeur jp est plus leur faire comprendre que ce serait cool qu'ils poussent un peu l'auteur à accepter des modifications qu'il pourait refuser que de les menacer d'OPA hostile et de démantèlement en cas de refus.<br /> Et puis le nombre de fois où on nous a sorti cette excuse du "l'auteur à dit oui à tout ça" (pas que dans l'édition BD ou livre) et que ça se révelle faux un peu plus tard (par exemple pour les modification sur GunBuster aux USA) est tellement fort que je me méfie maintenant.<br /> <br /> <br /> Bon, pour y voire plus clair on va sortir la calculette. Comme les chiffres en question sont pas publics (à moins que par transparence tu décide de nous les révéler, Iker, et si ça contredit ma conclusion je serais bien obligé de me rendre compte qu'une grande partie de mon argumentation s'éffondre pour de bon) je vais considerer que Soleil à tiré chaque volume du manga à 3000 ex (tirage faible pour un manga en France si j'en croit l'ACBD) et que Oiwa touche 15 cents sur chaque volume vendu (soit 2% du prix, soit pas grand chose). Il touchera donc 3600€ pour toute la série, ce qui est loin d'être pas grand chose pour une édition sur laquelle la somme de travail qu'il aura eut à produire a été quasi nulle. Mais en plus le manga a du être aquis à l'époque ou l'Euro était extremement fort face au yen et en plus le manga est publié en Amérique du nord, au Royaume-uin, en Espagne, en Allemagne et j'imagine dans d'autres pays encore...<br /> On fait les compte et là on se rend compte que non être publié à l'étranger pour un mangaka c'est pas juste une histoire de gloire gratuite, y a vraiment des revenus non négligeable à y gagner et que donc faire des compromis même si ça doit un peu froisser sa déontologie est peu à donner pour recevoir beaucoup (et là on retombe sur ce que Shirow disait y a plus de 10 ans...).<br /> Ou alors on nous à mentis depuis des années et mangaka c'est en fait un boulot de rêve payé super bien au point que les mecs ils peuvent refuser de l'argent gratuit...
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C
<br /> Si tu veux les chiffres exactes, ils ne sont pas durs à trouver, c'est juste qu'il faut débourser xxxx euros pour tous les avoir dans je-ne-sais-plus quel bouquin qui sort tous les ans.<br /> <br /> Mais 3 000 exemplaires, ça me paraît déjà un tirage plus que correct. Faudrait que je rezieute les chiffres d'Heiji pour me faire une idée. Mais supposons. Par contre, j'aurai tendance à divisier<br /> la part de l'auteur par 2 ou 4, ce qui fait déjà chuter drastiquement le prix. Sans compter que je n'ai aucune de comment est rétribué un mangaka au Japon. Pas sûr qu'il ait un prorata sur les<br /> ventes, ça peut prendre une autre forme. De surcroît, tu prends le tirage brut et, dans ton calcul, ce qui va compter, ça va être les ventes effectives. Ce qui réduit d'autant le chiffre. Il y<br /> aurait éventuellement l'achat des licences pour les tomes, mais dans ce cas, la réponse est certaine à 90%, l'auteur ne touche rien vu qu'à ce moment, il n'a pas le droit sur son oeuvre. Donc bref.<br /> Après, je suppose que tu peux enlever plein de sous du fait de divers artifices comme les impôts et les indexations qui peuvent exister. Donc, ce n'est pas si "simpliste". A mon avis, il manque pas<br /> mal de retenues dans ton calcul. Et encore, 3600 euros sur un mois, ça en fait du bél certes, mais il est plus que probable que les 3600 euros seront étalés sur 3 ans, ce qui ferait au mieux 100<br /> euros par mois. Ca permet de mettre du beurre dans les épinards, mais ça ne suffit pas à rendre riche :]<br /> <br /> <br />

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